La nomination d'un accompagnateur au Centre hospitalier de l'Université de Montréal est évoquée pour aider l'établissement à régler ses problèmes de gouvernance et de gestion.
Dans une lettre envoyée mercredi à l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, que La Presse a obtenue, le président du conseil d'administration du CHUM, Alain Cousineau, évoque cette possibilité.
Le CHUM est sur la sellette depuis plusieurs mois. Le vérificateur général y mène une enquête. Un récent rapport de l'Agence blâme aussi sévèrement le CHUM pour des nominations non conformes et le versement de primes. Le rapport précise que des mesures de correction doivent être prises.
Le CHUM a remis cette semaine ses commentaires sur ce rapport. Le C.A. «souhaite [l']analyser plus en profondeur avant de statuer sur les suites à donner, y compris une mesure d'accompagnement par l'Agence», écrit le président du C.A., Alain Cousineau, dans une lettre adressée à l'Agence, que La Presse a obtenue.
M. Cousineau précise aussi que le conseil d'administration a résolu «de mettre en place des mesures de resserrement de la gouvernance», notamment en ce qui concerne la reddition de comptes. Il est aussi question de créer un «processus de vérification interne».
«La question d'un accompagnement a été soulevée lors d'une conférence téléphonique entre des gens de l'Agence et du CHUM», a de son côté confirmé Geneviève Bettey, porte-parole de l'Agence.
Le CHUM conteste l'illégalité de la prime au rendement
Par ailleurs, le CHUM conteste l'illégalité de la prime au rendement versée au directeur général, Christian Paire.
La Presse a révélé hier qu'une prime au rendement totalisant quelque 69 000$ a été versée à M. Paire au cours des trois dernières années. L'Agence a informé le C.A. cette semaine que cette prime est illégale et qu'elle doit être remboursée.
Les procureurs du CHUM ne font pas la même lecture de l'interprétation juridique de la loi, informe Alain Cousineau dans sa réponse à l'Agence formulée mercredi, que nous avons obtenue. Le sujet de cette prime sera à l'ordre du jour d'une séance à huis clos le 1er octobre et l'Agence y est conviée.
Or, la dissension quant à cette prime se fait sentir jusque dans les rangs du conseil d'administration. Lorsque les membres ont dû voter sur le versement de cette prime, le 22 août dernier, trois d'entre eux s'y sont opposés parce qu'ils la jugeaient illégale.
Dans une résolution envoyée aux autres membres, que nous avons également obtenue, ils réclament un nouveau vote. Personne n'a toutefois voulu commenter à ce sujet jeudi.
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