Toujours de fortes tensions à Outremont

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Outremont : les hassidiques toujours aussi asociaux

Le conflit entre des Juifs hassidiques et des citoyens d'Outremont n'est toujours pas résolu. Le débat tourne autour des autobus jaunes des écoles hassidiques qui, selon des citoyens mécontents, bloquent les rues et provoquent de la pollution chimique et sonore.


« Ils ne respectent pas la limite de vitesse. Ils arrivent de n'importe où et n'importe comment », a dit l'un de ces citoyens qui s'insurgent contre les autobus scolaires. Une autre a déclaré : « Ça fait beaucoup d'arrêts et de bruit. Ils sont même beaucoup plus bruyants que les autobus de ville. Ils fonctionnent aussi au diesel, ça augmente les odeurs et la pollution. C'est un irritant dans la vie quotidienne. »


En 2014, la Sécurité publique d'Outremont (SPO) avait admis dans un rapport d'observations que les arrêts fréquents des autobus occasionnaient parfois « une congestion importante », mais elle avait précisé que la vitesse était davantage liée « à une perception du bruit du moteur qu'un fait réel ».


Il reste que les tensions qui résultent du conflit ont poussé le maire d'Outremont, Philipe Tomlinson, à mettre sur pied un comité pour réunir les deux camps à la table. « Je pense que la plupart des conflits et [des] problèmes qui ont été soulevés [...] à Outremont au cours des années sont basés sur un manque de connaissances », a déclaré le maire.


Tensions au conseil d'arrondissement


Rappelons que les tensions étaient très palpables lors du conseil d'arrondissement du 5 mars dernier. Plusieurs citoyens avaient porté un carré jaune, une façon pour eux de protester contre la forte présence d'autobus scolaires des écoles hassidiques.


Ce geste avait incité Jennifer Dorner, de Pluralisme Outremont, à accuser ces citoyens d'être insensibles à l'Holocauste. Elle avait clamé que leurs carrés jaunes rappelaient les « symboles jaunes » que devaient porter les Juifs en Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale.


Une citoyenne, Ginette Chartre, n'avait pas du tout aimé que son carré jaune soit associé à l'Holocauste. « Si [les carrés] sont jaunes, ce n'est pas pour rappeler aucun passé historique. […] Pour avoir un symbole de l'autobus, on peut pas le mettre rose, ni noir, ni beige ! Il est jaune, l'autobus ! », s'était-elle exclamée.


Mme Chartre était allée plus loin en disant que « museler » les gens en se servant de l'histoire de son peuple n'était pas une façon de procéder. « Je suis Acadienne. C'est nous qui avons bâti l'Amérique. C'est nous qui avons souffert. C'est nous qui avons subi la déportation. On peut vous faire brailler longtemps », avait-elle lancé.