Presse Canadienne - L'effet Pauline Marois se fait sentir jusque dans la circoncription de Charlevoix, où la chef du Parti québécois vogue vers une victoire à l'élection complémentaire du 24 septembre, selon un sondage Léger Marketing effectué pour le compte du Journal de Québec.
L'enquête menée cette semaine accorde une avance de 15 points à Mme Marois sur son adversaire de l'Action démocratique, Conrad Harvey.
Si des élections avaient eu lieu entre le 29 et le 30 août, 47 pour cent des électeurs auraient voté pour le PQ et 32 pour cent pour l'ADQ. Rappelons que le Parti libéral a choisi de laisser la voie libre à Mme Marois en ne lui opposant aucun candidat.
«Les chiffres sont assez clairs» a commenté le porte-parole de Léger Marketing, Christian Bourque, qui se dit un peu surpris de la nette avance de Mme Marois en ce tout début de campagne.
Mais rien n'est gagné, a-t-il ajouté, car un électeur sur trois, 33 pour cent, affirme qu'il pourrait changer d'idée d'ici au scrutin.
Par ailleurs, le taux de participation est plus faible dans une élection complémentaire et il est plus difficile de «faire sortir le vote», car la motivation est moins élevée.
Incidemment, le vote adéquiste apparaît plus solide que celui du PQ: 79 pour cent des répondants adéquistes disent qu'ils ne changeront pas d'idée, contre 67 pour cent des péquistes.
Les citoyens vivent actuellement ce que les sondeurs définissent comme un «été politique» et sont plus ou moins attirés par le discours politique.
«Il n'y a pas d'enjeu majeur dans Charlevoix du type «crise forestière» ou «port méthanier» sur lequel un candidat pourrait faire du «millage», a noté Christian Bourque. Je ne vois pas dans quel obstacle Mme Marois pourrait s'enfarger.»
Ce sondage nous apprend aussi que les électeurs libéraux orphelins se partagent entre l'ADQ et le PQ: 36 pour cent des répondants libéraux voteraient PQ et 32 pour cent ADQ.
Les électeurs sont sensibles, a analysé M. Bourque, au fait qu'un chef de parti se présente dans la circonscription: 75 pour cent des personnes interrogées ont affirmé que cela constitue un avantage.
«Les électeurs savent que Mme Marois est chef du PQ, possiblement chef de l'Opposition ou premier ministre», a souligné le sondeur.
Enfin, le parachutage d'un candidat qui n'est pas originaire de la région ne semble pas jouer. Une majorité de 65 pour cent des gens interrogés ont affirmé que l'origine importe peu.
Le sondage a été mené auprès d'un échantillon de 400 personnes de Charlevoix. La marge d'erreur est de 4,9 pour cent, 19 fois sur 20.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé