Geneviève Dallaire - Commence aujourd'hui à Copenhague la Conférence internationale sur les changements climatiques. Cette rencontre, la plus importante depuis celle de Kyoto, réunira les dirigeants de quelque 193 pays qui, en principe, devraient s'entendre pour signer un accord qui définira les nouveaux objectifs de la communauté internationale en matière de lutte contre les changements climatiques. Le 15 décembre, en marge de cette Conférence, le premier ministre Jean Charest coprésidera le 3e Sommet des leaders.
En 1995, lors du Débat public sur l'énergie au Québec, le Conseil permanent de la jeunesse avait relevé le lien entre les politiques en matière de développement économique et le réchauffement climatique. Une trentaine de recommandations prônant un développement durable basé sur le respect des gens et de la nature avaient alors été proposées.
Aujourd'hui, 15 ans après cette publication du Conseil, un constat semble faire consensus: la température de la planète augmente, et les gaz à effet de serre (GES) produits par les activités humaines en sont la cause. Si les émissions de GES ne sont pas contrôlées, les hausses prévisibles de température auront des répercussions importantes, voire catastrophiques, sur la vie terrestre.
Réduction des GES
La rencontre de Copenhague s'inscrit dans une vague de négociations où les dirigeants de la planète tenteront de trouver un terrain d'entente afin de contrôler et diminuer les émissions de GES. Bien que plusieurs entrevoient cette rencontre avec pessimisme, le grand espoir est que la communauté internationale se mette d'accord pour limiter la hausse de la température du globe en deçà de 2 °C pour 2050. Cet objectif impliquerait, pour les pays industrialisés, une réduction de leurs GES d'au moins 80 % d'ici 2050. À moyen terme, d'ici 2020, ces mêmes pays devraient réduire leurs émissions de 25 à 40 % par rapport au niveau de 1990.
Le 23 novembre dernier, le premier ministre Jean Charest a déclaré que, pour 2020, le Québec réduirait ses émissions de GES de 20 % sous le niveau de 1990. Cette cible dépasse largement celle du gouvernement canadien dont la réduction a été fixée à 3 % seulement, mais elle demeure moins élevée que celles de plusieurs pays européens.
Défi vital
Plusieurs des recommandations que le Conseil formulait il y a 15 ans sont toujours d'actualité. Elles visent notamment à privilégier les transports par chemin de fer et collectifs, à contrer l'étalement urbain, à déployer l'utilisation de l'énergie solaire, etc.
À force de philosopher sur le développement durable sans tenir compte de ce que les jeunes proposent, les gouvernements risquent de compromettre l'avenir des générations futures. Ne nous leurrons pas, la température du globe est en hausse, plus vite que ce que les scientifiques avaient prévu, et les activités humaines expliquent ce réchauffement. Si nous ne modifions pas nos comportements individuels et collectifs bientôt, nous mettrons en péril la planète. Le temps de réponse de l'humanité au regard de ce défi est vital et, sans le moindre doute, il sera celui d'une génération.
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Geneviève Dallaire - Présidente du Conseil permanent de la jeunesse
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