Zorro-Québec
Oui, aujourd'hui, s'il était là, que penserait-il de ceux qui se réclament de son héritage, de son idéal et de ses ambitions mais qui trahissent l'espoir d'une prochaine chance en votant par dépit, par sanction, par déception et par frustration pour un autre choix, celui-là sans espoir?
Que penserait-il de tous ceux qui songent à vendre le rêve d'un pays, et la dignité d'une nation, pour un vulgaire plat de lentilles à saveur autonomiste, accompagné d'un chèque pour le petit enfant dont ils auront vendu égoïstement l'espoir d'un pays?
Que penserait-il de ceux qui clament vouloir voter pour un "changement" qui ne saurait être rien d'autre qu'un horrible retour en arrière, vers tout ce dont il a mis tant de courage, d'efforts, de persévérance, de passion et de cœur à nous libérer! Vers l'égoïsme, la désolidarisation, l'injustice sociale et la soumission nationale!
Que penserait-il de nous?
Peuple poltron et citoyens achetables... Voilà ce qu'il penserait de nous!
Non, René Lévesque ne serait plus fier de nous!
Il ne nous reconnaîtrait plus!
Il verrait en nous les lâchetés d'une nation paralysée par la peur, l'aplaventrisme et l'égoïsme individuel!
Ce portrait ne présente plus le visage du grand peuple qu'il savait avoir vu en nous!
Il maudirait l'idée nauséabonde de la souveraineté à condition qu'elle remplisse nos poches et qu'elle satisfasse nos conditions individuelles!
Quelque part, au fond du cœur de notre nation, nous savons que nous ne sommes pas véritablement devenus incapables et morbides. Nous savons que nous ne devons pas cheminer vers la mort des nations suicidées de honte, d'égoïsme et de bâtardises d'esprit!
Relevons-nous, saisissons notre chance! Tirons le voile de l'histoire de notre côté par un moment de courage, de noblesse et de dignité que nous somme capables d'accomplir!
Que René Lévesque puisse être fier de nous! Que sa mémoire sache que nous l'avons enfin compris!
Le 26 mars, ayons le courage de voter pour nous, pour l'avenir et pour le souvenir...
Le 26 mars, JE ME SOUVIENS!
Zorro-Québec
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
24 mars 2007• Cher Monsieur,
René Lévesque était fait du même terreau que tous les Québecois. Il avait peur que le peuple ne le suive pas. Rappelez-vous les syndicats en 1982, qui l’ont traité de « boucher de New-Carlisle ».
La différence avec le peuple qu’il aimait résidait dans le fait qu’il était un authentique chef. LE chef actuel essaie de le singer. Il ne lui va pas à la cheville. Il continue à dire qu’il peut le surpasser ( quelle humilité ! ), c’est parce qu’il ne l’a pas connu. S’il l’avait connu, il se la fermerait.
Déjà, en 1977, à Paris, avant de livrer un discours important, René Lévesque avait confié à Claude Morin qui l’accompagnait :« JE vais leur dire que ce qu’on veut, c’est une vraie confédération. » Claude Morin avait repris : « N’allez pas dire ça, les Français vont comprendre, mais au Québec, ça va être un tollé ! »
Avec toute l’admiration que j’ai pour le grand René Lévesque, il n’était pas l’indépendantiste que l’on croyait et qu’on essaie toujours de nous faire croire.
Les électeurs ont délaissé le Parti québécois et pas à peu près ! Le sondage de ce matin confirme que le PQ récoltera moins de votes qu’en 1973. Il y a 34 ans cette année, en affirmant sans cesse que j’étais un séparatiste, j’ai obtenu (avec moins de mille dollars dans mes poches) le score fabuleux de 38 % du vote électoral. A cette époque, il n’y avait aucune évoque. Un vote pour le PQ était un vote pour l’indépendance. Petit à petit, on a commencé à dire que le PQ allait d’abord bien gouverner et qu’ensuite il allait faire un référendum sur quelque chose qui n’était pas tellement précis, mais qui ressemblait drôlement au renouvellement de la Confédération canadienne (voir les questions référendaires de 1980 et 1995). Il y a 34 ans, comme candidat du PQ dans la circonscription de Matane, j’ai décroché un résultat supérieur au candidat de la dernière élection.
Le problème du PQ est le problème du peuple québécois. Il est ambivalent, en porte-à-faux, jouant sur plusieurs tableaux. Les militants sont fatigués de cela. Si le PQ avait fait la campagne qui s’achève sur le programme voté lors du dernier congrès de 2005, il aurait mobilisé les 42 % d’indépendantistes qui attendent le pays du QUébec. Et il aurait été élu majoritaire. Le chef ne fait pas l’affaire et le programme n’est pas mis à l’avant-scène. Les conclusions sont dans les sondages de ce matin.
Le Parti québécois qu’a laissé René Lévesque était divisé sur la route à prendre pour arriver au but, sauf sous le règne de Jacques Parizeau. Les plus fervents militants de l’option indépendantiste ont été chassés du parti, remplacés par des jeunes mousses qui méprisent leurs devanciers ou les ignorent tout simplement. Pensant que seuls, ils pourront réaliser à leur manière là où les pionniers ont échoué.
Je loue votre ferveur lévéquiste. Je suis un admirateur du plus grand gaspésien de notre histoire. Malheureusement, il est le miroir de ce peuple colonisé, timoré, qui prend peur à la levée du premier épouvantail.
Il nous faudrait un autre Gandhi. Je ne suis pas certain que les Québécois le suivraient. Car entre l’argent et la liberté, je parie qu’ils choisiraient l’argent. Charest a compris : pour les acheter, ils leur donnent 750 millions en baisse d’impôts. Le PQ affirme que le Parti libéral n’a pas respecté sa promesse en ce domaine. Le Premier ministre le fait, in extremis, et le PQ chiale encore...Allez comprendre quelque chose.
Nestor Turcotte - MATANE