Jusqu’ici, la course à la chefferie du Parti québécois prenait la forme d’un concours de personnalité entre séduisants jeunes politiciens.
Cela n’était pas sans mérite.
Alors que les médias font tout pour nous convaincre que le PQ mourra avec les boomers, Alexandre Cloutier et Véronique Hivon prouvent que des leaders majeurs de la nouvelle génération peuvent se retrouver dans le véhicule historique du mouvement souverainiste.
Ce n’est pas rien.
Réalité
Mais la campagne à la chefferie aurait été incomplète si quelqu’un, au PQ, n’avait pas pris la résolution de rappeler une vérité aussi désagréable qu’incontestable: le PQ est pris dans un piège référendaire. Il doit s’en délivrer s’il espère un jour reprendre le pouvoir.
C’est ce que vient de faire Jean-François Lisée en s’ajoutant à la course.
Disons les choses simplement: à moins d’un miracle, le PQ n’a à peu près aucune chance de tenir un référendum gagnant sur l’indépendance dans les prochaines années. Si le PQ tenait ce référendum, il se ferait écraser et la souveraineté en mourrait.
Cela ne veut pas dire qu’il faille renoncer à la souveraineté. Mais il faut cesser de faire semblant. Plus le PQ parle de référendum, plus il s’enferme dans un univers parallèle où seuls ses militants se retrouvent et se parlent entre eux, et plus les Québécois décrochent d’un parti qui, tôt ou tard, ne rassemblera plus que le dernier carré des indépendantistes historiques.
Vérité
Lisée dit: regardons la réalité en face. Il invite les péquistes à cesser de se mentir à eux-mêmes. Son engagement: pas de référendum dans un premier mandat.
C’est la condition pour reprendre l’initiative et chasser des libéraux toxiques pour le Québec.
Pour réussir la souveraineté un jour, il faut admettre qu’on ne la réalisera pas demain.
Ne serait-ce que parce qu’il oblige les souverainistes à ce devoir de vérité, sa candidature est la bienvenue.
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