Récompenser les pétrolières de l'Alberta et pénaliser le Québec

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Un ami m'a envoyé ce texte dérangeant. Il s'agit de la politique de Tom Mulcair pour combattre les changements climatiques. Le chef du NPD propose de créer un mécanisme qui récompensera les pollueurs et pénalisera les autres. Plus précisément, le système sera payant pour les pétrolières albertaines et il pénalisera le Québec, qui pollue moins.





Un ami m'a envoyé ce texte dérangeant. Il s'agit de la politique de Tom Mulcair pour combattre les changements climatiques. Le chef du NPD propose de créer un mécanisme qui récompensera les pollueurs et pénalisera les autres. Plus précisément, le système sera payant pour les pétrolières albertaines et il pénalisera le Québec, qui pollue moins. Tout pour amadouer l'Alberta, encore une fois.


Les Québécois n'entendront pas parler de ça par les médias québécois, et ils pourraient donc voter contre leurs intérêts sans même le savoir. Ce serait dommage, car un Québécois averti en vaut deux!


...


En décembre 2013, le chef du NPD Thomas Mulcair a livré un discours à l'Economic Club of Canada où il expliquait sa vision de ce que serait une politique énergétique néodémocrate si jamais ce parti prenait le pouvoir.
Or, dans ce discours, un petit bout de phrase en disait très long sur sa façon d’aller chercher l’appui des électeurs de l’Alberta et des provinces productrices de pétrole... et de pollution.


Ce bout de phrase, le voici:
«To invest in renewable energy projects in the regions where that revenue is generated...”


On peut la traduire par:
«Investir dans les énergies renouvelables dans les régions d’où sont générés les revenus...»*
(du système de plafonnement et d’échanges.)


Ce petit bout de phrase n’a d’ailleurs pas manqué d’être souligné par Andrew Leach, de la revue Canadian Business, qui a dit qu’il constituait un appui clair à l’Alberta, là où sont émis une grande partie des GES du Canada.


Ainsi, selon la logique néodémocrate, plus une région émet des gaz à effet de serre, plus celle-ci profitera des revenus obtenus par le système de plafonnement et d’échanges.
Bref, au lieu d’aller vers un système de pollueur payeur... On irait plutôt vers un système de pollueur payé.


Et le Québec dans tout ça?


Alors que les émissions de GES du Québec étaient de 82,6 mégatonnes de CO2 en 2013, celles de l’Alberta étaient de 267 mégatonnes.**


Rappelez-vous que la population du Québec était cette année-là d’environ 8 215 000 personnes pendant que celle de l’Alberta était de 4 146 000 personnes.
Ainsi, l’Alberta émettait alors trois fois plus de CO2 avec une population deux fois moindre.


Comme le Québec émet peu de GES, il se retrouverait doublement handicapé par un gouvernement néodémocrate. D’un côté, il se retrouverait pris avec un pipeline (Énergie Est) qui passerait sur ses terres avec beaucoup de risques et zéro bénéfice. De l’autre, l’augmentation de GES générée par la hausse d’exploitation pétrolière associée à ce pipeline apporterait des revenus pour le développement des énergies vertes... en Alberta!


Conclusion:
Le Québec étant beaucoup plus propre, il serait du coup pénalisé.
On serait donc vraiment les dindons de la farce.




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