Le budget Bachand a lancé un débat qui sera certainement animé: comment doit-on financer la croissance rapide des dépenses de santé?
Sur cette question, on peut regrouper les différents points de vue en trois écoles. La première estime possible de limiter la croissance des coûts par une organisation plus efficace du système. Sans minimiser cette possibilité, il faut quand même faire remarquer que dans tous les pays développés, les dépenses publiques de santé augmentent plus vite que les revenus de l'État. Il existe donc des facteurs lourds qui poussent les dépenses vers le haut, peu importent les faiblesses de la gestion locale.
La deuxième école est celle du statu quo: les dépenses de santé doivent être payées par les impôts et les taxes, quitte à ce que ceux-ci soient augmentés, notamment pour les particuliers à revenus élevés et les entreprises. Cette voie pose toutefois des difficultés de taille: les sommes nécessaires sont telles qu'il faudrait accroître le fardeau fiscal des contribuables visés de façon déraisonnable, ce qui poserait des problèmes de compétitivité, donc de prospérité générale.
Les tenants de la troisième école croient qu'il faut ajouter à la fiscalité générale un impôt spécifique pour la santé. C'est la voie privilégiée par le gouvernement Charest. C'est celle qui nous semble la plus prometteuse. Elle permettrait de corriger une erreur fondamentale commise lors de la mise sur pied du régime d'assurance-maladie. À l'époque, on souhaitait que plus jamais un malade ne soit privé de soins en raison de sa situation financière. Cela aurait dû se traduire par le plafonnement des sommes que devrait payer un malade, en tenant compte de ses revenus. On a plutôt opté pour une voie beaucoup plus généreuse, mais aussi épouvantablement coûteuse, la gratuité des soins pour tous. Les dépenses de santé allaient être payées par les taxes et impôts, notamment par l'impôt sur le revenu auquel échappent 40% des particuliers.
Une contribution directe des Québécois au financement de la santé les rendra plus conscients de l'explosion des coûts. Dans les quelques cas de gens qui abusent, cela les amènera à modérer leur consommation. Surtout, cette fiscalité ciblée devrait les rendre plus exigeants à l'égard de la gestion du système. La «contribution santé» du budget Bachand sera versée par 77% des particuliers; ainsi, bon nombre de personnes qui ne paient pas d'impôt seront pour la première fois sensibilisées à la croissance des dépenses de santé.
Il reste à déterminer la forme que devrait prendre cet impôt santé. Nous avons déjà dit ici que la «contribution santé» du budget devrait être modulée selon le revenu. Quant au ticket modérateur, il faudra voir si les avantages potentiels d'un tel système valent les coûts, la complexité et les risques de sa mise en place.
Qui paiera?
Le budget Bachand a lancé un débat qui sera certainement animé: comment doit-on financer la croissance rapide des dépenses de santé?
Santé - ticket modérateur et taxe santé
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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