Les femmes seront au coeur du dixième congrès de Québec solidaire (QS) qui se tiendra toute la fin de semaine à Montréal sur le thème « Femmes, familles et diversité sexuelle ».
« C’est intéressant, dans le contexte d’austérité actuel que la préservation des acquis des femmes soit l’enjeu principal de notre congrès, souligne la députée et porte-parole solidaire, Françoise David, en spécifiant qu’il s’agit d’un hasard, l’organisation de l’événement ayant débuté il y a près de deux ans. Car, jamais, dans l’histoire récente, les femmes n’ont subi autant d’attaques au nom de l’austérité. »
Bien connue pour ses prises de position marquées, la formation politique, qui soufflera ses 10 bougies en février 2016, a déjà décrié à de nombreuses reprises les impacts qu’auront sur les femmes les politiques d’austérité appliquées par le gouvernement Couillard. « Que ce soit avec l’augmentation ou la modulation des tarifs de service de garde, les demandespatronales à la fonction publique, les compressions dans les services publics ou [l’abolition] de la Commission de l’équité salariale, ce sont toujours les femmes qui sont les premières touchées », a insisté la députée de Gouin en entrevue avec Le Devoir.
Ces différents enjeux seront d’ailleurs au centre de nombreuses discussions, cette fin de semaine, discussions qui devraient permettre aux solidaires d’établir ensemble les grandes lignes du programme du parti en matière de condition féminine et de politique familiale.
D’ici à dimanche, ils devront ainsi se pencher sur une dizaine de propositions qui seront, par la suite, présentées comme les positions du parti. Parmi les questions à l’étude, notons le travail du sexe, les droits des personnes trans, les agressions à caractère sexuel et la parité dans les institutions publiques.
Coalition de gauche ?
Questionnée sur une possible alliance des forces progressistes au Québec, comme le suggère la militante écossaise Cat Boyd, la députée de QS croit qu’ici, la question ne se pose pas vraiment.
« On va se le dire, au Québec, il n’y a qu’un seul parti à gauche et c’est nous, pour le meilleur et pour le pire », a lancé Françoise David avec sérieux. Il faut plutôt parler d’une coalition indépendantiste. Or, bien souvent, cette dernière revient à ce que QS se saborde pour que tout le monde revienne au PQ, qui serait la grande coalition. Et ça, il n’en est pas question ! »
Elle précise toutefois que, dans un contexte référendaire, une concertation des forces souverainistes serait envisageable. « [Nous sommes souverainistes], c’est certain que nous serons dans le camp du Oui, insiste-t-elle. Mais, on le fera avec nos valeurs, car l’indépendance doit avoir un sens. »
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