QUÉBEC SUICIDAIRE

À qui profite Québec solidaire?

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La nouvelle gauche intersectionnelle a trouvé son plafond de verre électoral


En fin de semaine, les militants de Québec solidaire ont lavé leur linge sale en famille. 


La direction s’est fait sérieusement varloper.


Et pour cause : le parti a perdu le tiers de ses appuis depuis sa percée de 2018. 


Si des élections avaient lieu aujourd’hui, QS perdrait possiblement tous ses sièges hors de Montréal.


Il redeviendrait une formation qui n’existe pas au-delà d’un rayon de 6 km autour de l’UQAM.


Progressistes ?


La direction change donc de ligne.


Désormais, on accusera le gouvernement Legault d’avoir abandonné les travailleurs « ordinaires » pendant la pandémie.


Risible. C’est QS et la nouvelle gauche qui ont abandonné le monde « ordinaire »... et depuis longtemps.


La nouvelle gauche n’a rien à foutre du travailleur d’usine. 


En fait, elle le méprise : trop blanc, trop mâle, trop de « droite », trop ordinaire justement, trop pas comme elle.


Ceux qui donnent le ton chez QS, ceux qui font danser Massé et GND, n’en ont que pour la couleur de la peau, le genre, l’orientation sexuelle et le prosélytisme religieux.


Le nouveau dada de ces néomarxistes sans classe ouvrière, c’est l’« intersectionnalité. »


En gros, cela signifie que vous êtes une victime si vous faites partie de telle ou telle catégorie prédéterminée.


Mais si vous cochez plusieurs cases en même temps, donc si vous êtes à la fois femme, noire et lesbienne, alors là vous décrochez le gros lot.


Vous pourrez déconner à volonté, mais on s’inclinera avec respect devant votre triple « oppression ».


Pour l’essentiel, c’est un discours qui ne fleurit que sur les campus universitaires.


Au sein de QS, cela donne d’amusantes cohabitations : le LGBTQ côtoie la croyante radicalisée, alors que si la seconde détenait du pouvoir, le premier se ferait salement « rééduquer ».


La « remontréalisation » de QS risque aussi de sonner le glas de ce qui restait de son pseudo-souverainisme.


Certes, le souverainisme de QS, allié objectif des fédéralistes, n’a jamais été rien d’autre qu’une ruse pour achever le PQ.


Maintenant, si vous courtisez une jeunesse montréalaise convaincue que notre société est gangrenée par le « racisme systémique » et par une « islamo-phobie » galopante, une jeunesse qui vote PLC ou NPD au fédéral, vous aurez forcément le souverainisme mou et discret.


Adieux


Des militants fondateurs de QS déchantent et partent.


L’un d’eux, sur le site www.alternativepopulaire.com, expliquait ainsi son départ : 


« Chez une certaine pseudo-gauche nord-américaine, une grande partie des militants ont perdu de vue le bien commun, remplacé par le besoin de se rassurer qu’ils sont bons. Pour se donner une identité, appartenir à un groupe. »


Derrière le discours, ils « ne sont en réalité préoccupés que par leur image au sein de leur tribu. » Et dans la tribu, c’est une « course vers le moralisme absolu (...) ».


Et qui sont-ils ? 


« L’écrasante majorité de ce type de militants vient surtout d’un environnement ultra privilégié, souvent excessivement académique et tout ce qu’ils connaissent de la misère provient de livres ou du prisme tordu des réseaux sociaux. »


Moralisme déconnecté, petit-bourgeois et prétentieux. Voilà, tout est dit.




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