Québec et l’industrie des hydrocarbures se mobilisent pour séduire les Québécois.
Réunis dans le cadre de la conférence annuelle de l’Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ), plusieurs membres ont accueilli avec grande satisfaction la confirmation du gouvernement du Québec de publier d’ici six mois divers cadres législatifs et réglementaires susceptibles de soutenir le développement de l’industrie québécoise du gaz et du pétrole.
Invité à présenter les intentions gouvernementales dans les prochains mois, le ministre des Ressources naturelles, Pierre Arcand, n’a pas caché qu’il s’attend à ce que l’industrie se responsabilise face aux communautés, en contrepartie de son implication.
«Le Québec aurait avantage à tirer profit de son propre potentiel en hydrocarbures...Mais nous avons le devoir de démontrer le bien-fondé de ces projets aux Québécois et vous avez aussi le devoir de démontrer aux citoyens du Québec que vos pratiques sont irréprochables et qu’elles s’inscrivent dans des développements de projets responsables», a déclaré le ministre Pierre Arcand, à l’occasion du dîner-conférence.
Consultations publiques
Le ministre promet d’ici quelques semaines, en janvier au plus tard, la nouvelle Politique énergétique 2016-2025 et au printemps la Loi sur les hydrocarbures. Avant de finaliser les contenus, le ministère mènera des consultations publiques dans différentes régions sur les enjeux de l’acceptabilité sociale, de l’environnement, de l’économie, de la transparence et des technologies, du 16 au 19 novembre.
Promettant que les députés de l’Assemblée nationale «seront extrêmement sérieux dans l’analyse de ces débats», Pierre Arcand entend également demander à un comité d’experts indépendants d’évaluer les retombées économiques projetées par le projet TransCanada Énergie Est.
Anticosti
Même s’il reconnaît que des projets sont plus avancés que d’autres, le ministre Arcand ne s’est pas avancé sur une date potentielle de commercialisation des hydrocarbures québécois. «Anticosti montre des chiffres qui peuvent être intéressants, mais il y a un enjeu sur l’eau. [...] Il y a un potentiel économique, mais on n’est pas rendu au point aller de l’avant tant qu’on n’aura pas répondu aux questions environnementales et économiques», a-t-il ajouté.
Les hydrocarbures en chiffres
- 135 millions de barils importés/année
- 6 milliards de m3 de gaz naturel importés/année
- 11 G$ de la balance commerciale
- 150 000 emplois
- 50 % du bilan énergétique du Québec
- +1 % en demande par année
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