Les députés, à Québec, votent unanimement en faveur du chantier de la Davie.
À la suggestion du député de Québec solidaire, Amir Khadir, l'Assemblée nationale a voté de manière unanime une motion donnant son appui à la revendication pour un rapatriement au chantier de la Davie du projet de construction du brise-glace Diefenbaker, donné précédemment de manière tout à fait injuste à un beaucoup plus petit chantier, sur la Côte Ouest canadienne.
Auparavant, et plus tôt le matin, Amir Khadir et le candidat de Québec solidaire pour l'élection partielle dans Lévis, Yv Bonnier Viger, avait également rendu visite aux travailleurs du chantier de la Davie, en banlieue sud de Québec. Des tracts avaient également été distribués aux portes du chantier. Pour les travailleurs du chantier, comme pour l'ensemble du Québec, cette résolution votée à l'unanimité est une excellente nouvelle et met un peu de baume sur une situation qui était carrément scandaleuse. Ci-joint une copie de cette résolution :
Attendu que le gouvernement du Canada a octroyé, en octobre 2011, une série de contrats de construction navale totalisant 33 milliards $ qui n’ont bénéficié qu’aux chantiers de Vancouver et de Halifax et que le chantier Davie de Lévis en a été exclu;
Attendu que le gouvernement du Canada octroyait en octobre 2013, sans appel d’offres, un contrat de 10 navires additionnels pour la garde-côtière qui incluait notamment la construction du brise-glace Diefenbaker;
Attendu que les capacités de production des chantiers navals Seaspan de Vancouver ont été surestimées, ce qui a entraîné des délais et des coûts supplémentaires, faisant passe le coût du projet de 720 millions à 1,3 milliard $;
Attendu que la société mère de Chantier Davie a offert le 30 mai dernier de prendre le relai de Seaspan pour la construction du Diefenbaker, dans les délais initialement prévus;
Que l’Assemblée nationale presse le gouvernement du Canada de répondre positivement à l’offre de Chantier Davie et reconsidère le contrat octroyé à Seaspan’s Vancouver Shipyard afin d’octroyer la construction du brise-glace Diefenbaker aux Chantiers Davie Canada, à Lévis.
Juste avant de déposer sa proposition de motion à l'Assemblée nationale, Amir Khadir, flanqué du candidat de QS, Yv Bonnier Viger, avait également tenu un point de presse pour interpeller le gouvernement de Philippe Couillard quant à son inaction dans ce dossier.
« La Davie aurait pu construire le brise-glace polaire Diefenbaker pour moins cher et plus rapidement que le chantier naval de Vancouver qui a obtenu le contrat! Pourtant, je ne vois pas le premier ministre Philippe Couillard déchirer sa chemise et talonner le gouvernement canadien pour que le Québec ait sa juste part dans les contrats de construction navale. En matière maritime, le gouvernement libéral reste les bras croisés plutôt qu’appuyer la Davie et laisse les mégapétroliers sillonner le fleuve remplis du pétrole sale issu des sables bitumineux. C’est la même attitude molle qui ne donne aucun résultat dans nos relations avec Ottawa. Est-ce ça, la stratégie maritime de Philippe Couillard ?», avait alors déploré Amir Khadir.
Yv Bonnier Viger avait, quant à lui, estimé que les travailleurs et travailleuses de la Davie mériteraient plus d'attention. « C’est une perte massive pour la région de Lévis. Depuis 2011, le chantier Davie a repris sa vitesse de croisière et près de 900 ouvriers et ouvrières travaillent sur le site. Le contrat du brise-glace Diefenbaker aurait assuré le maintien de ces emplois de qualité, mais surtout la création de 1000 autres! », avait-il alors indiqué, rappelant que le gouvernement libéral avait été élu pour créer des emplois. Pas juste pour faire de belles promesses, sans plus.
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
3 octobre 2014Le brise-glace, ce serait un misérable prix de consolation qui occulterait le caractère essentiellement discriminatoire de la politique maritime fédérale. Ce qu'il faut, c'est demander sa part des contrats de 33 milliards $, lesquels, selon certains, pourraient bien atteindre 100 milliards $ à la livraison. Quelqu'un, à l'Assemblée nationale, devrait déposer les articles auxquels je renvoie dans mes textes sur la politique maritime fédérale. Je parle ici de la série d'articles parus le 2 mars 1995 dans le Financial Post et de ceux publiés par le Soleil de Québec dans les derniers jours de décembre 1995 également. On ne viendra pas me dire qu'il n'y a pas un recherchiste de député capable de retrouver ces articles-là. Le Québec a eu droit à l'annonce de la politique maritime fédérale avec un an de retard. Et, lorsque l'on compare les versions française et anglaise de cette politique, on comprend pourquoi. Il ne serait peut-être pas mauvais, non plus, de jeter un coup d'œil sur les politiques économiques fédérales dans leur ensemble....Espérons que le fédéral ne coupera pas ma pension pour mon commentaire par trop nationaliste.
L. Côté