Quand l’école déracine les jeunes

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Le PQ a programmé sa propre disparition





Le PQ ne sait plus parler aux jeunes et la souveraineté les indiffère. C’est ce que nous a rappelé Paul St-Pierre Plamondon dans le rapport qu’il a remis à Jean-François Lisée.


On ne contestera pas le constat.


École


Mais sauf à croire la jeunesse naturellement illuminée par la vérité, il faut se demander d’où vient cette hostilité.


D’abord et avant tout, il y a l’école.


On a sous-estimé à quel point l’école, depuis longtemps, avait été politisée et soumise à plusieurs idéologies, le multiculturalisme étant la plus corrosive d’entre elles.


On a appris aux jeunes Québécois à voir dans leur nationalisme une forme de xénophobie. Ils doivent toujours chanter la différence de l’autre sans jamais valoriser la leur.


On a déformé leur histoire. Quand ils pensent à la Nouvelle-France, ils ne pensent plus à la fondation héroïque d’un pays mais au vol d’un territoire appartenant aux Amérindiens.


Ce terrible anachronisme les entretient dans un sentiment de culpabilité historique injustifié.


Quant aux jeunes issus de l’immigration, on les a invités à valoriser leur identité d’origine alors qu’on leur offrait une image peu intéressante du Québec.


Déracinement


Et à tous, on a dit que le sort du Québec pèse bien peu quand on pense à celui de la planète.


Évidemment, il y a d’autres facteurs, comme la révolution technologique, la mondialisation ou l’influence de la Constitution canadienne. Mais ils se sont développés dans un terreau fertile: celui d’une jeunesse qui a vu son identité québécoise déracinée par l’école québécoise.


Ironie de l’histoire: le PQ, lorsqu’il était au pouvoir, a joué un grand rôle dans la construction de cette école qui fabrique aujourd’hui une jeunesse qui rejette ses idéaux.


Si le PQ veut faire son mea-culpa, il devra moins se contenter d’une nouvelle stratégie de communication que se demander comment il a programmé involontairement sa propre disparition.




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