Près de 99% des délégués au congrès du Parti Québécois ont accordé leur confiance à Paul St-Pierre Plamondon, quelques mois après que le PQ a subi le pire revers électoral de son histoire en élisant 3 députés sur 125. Il le mérite. À cause de PSPP, l’appui à la souveraineté est en progression à 38%.
Il a insufflé une nouvelle vie à un parti moribond qui se dirigeait vers ce qui semblait être un naufrage inexorable. Ce n’est pas pour rien qu’on a joué la chanson Toujours vivant de Gerry Boulet alors que des délégués se tenaient debout, certains les larmes aux yeux.
Comme PSPP l’a dit dans son discours, «l’indépendance est devenue une absolue nécessité» en raison des «échecs cuisants» de François Legault. Et ça presse.
L’indépendance: maintenant ou jamais
La possibilité de réaliser l’indépendance va devenir de plus en plus incertaine à cause de l’effet conjugué de l’immigration non francophone et du vieillissement de la population. Les Québécois francophones sont de moins en moins nombreux et de plus en plus vieux.
Les vieux regardent passer l’histoire, ils ne la font pas. Cela semble maintenant être notre destinée, à moins que nous ne réagissions rapidement et énergiquement au dépérissement tranquille de notre nationalité. Le «reste du Canada» est convaincu que nous n’existons déjà plus en tant que peuple, d’où son mépris actuel pour le Québec.
Ennemi principal du peuple québécois, le Parti libéral (PLC et PLQ) est un adversaire dénué de principes, sans remords et amoral: des «dirty tricks» criminels de la GRC autorisés par Trudeau père contre le mouvement indépendantiste au référendum de 1995, volé par Chrétien, en passant par les traficotages entourant le rapatriement unilatéral de la Constitution de 1982.
Vous me direz qu’on a refusé deux fois l’indépendance dans des référendums. Faux. Le dernier a été volé par Chrétien et les libéraux.
Rendre publiques les archives secrètes
Le financement illégal de la campagne du Non de 1995 par Ottawa est encore aujourd’hui entouré de mystère. Robin Philpot et moi avons publié en 2006 Les secrets d'Option Canada, qui révélait les dépenses référendaires illégales de l’organisation qui coordonnait les manipulations fédérales.
Le Directeur général des élections du Québec avait mandaté le juge Bernard Grenier pour faire la lumière sur ces manœuvres clandestines. Il en a trouvé. Certaines tellement troublantes que les archives de la commission Grenier sont toujours, en 2023, couvertes par une ordonnance de non-diffusion, non-communication et non-publication sans limites de temps. Pourquoi donc?
Demander la publication de ces documents et montrer que le référendum de 1995 a été volé par les libéraux fédéraux devraient être au cœur de la stratégie de reconquête du pouvoir du PQ.
Le PQ, c’est l’équipe des bons gars. L’«équipe des bons gars» va-t-elle enfin comprendre qu’il vaut toujours mieux être de mauvais gagnants que de bons perdants?