Ne plus attendre après l'attentisme

Pour un nouveau parti indépendantiste

L'arrivée de Mme Marois aux commandes, loin de rétablir le Parti québécois dans le rôle de locomotive du souverainisme, consacre au contraire son déraillement définitif.

PI - Parti indépendantiste

Avec Pauline Marois, le Parti québécois donne l'impression d'embrayer, mais sur rien. Celle qui tient maintenant les rênes du parti, qu'offre-t-elle en effet sinon une redite du « bon gouvernement » provincialiste, agrémentée de déclarations bienséantes sur l'« unité des Québécois », des clichés sur l'« écoute démocratique du peuple » et des promesses d'homélies sur le « pourquoi du pays » comme si on ne le savait pas ? Rien de neuf là-dedans. Ou plutôt, si.
L'arrivée de Mme Marois aux commandes, loin de rétablir le Parti québécois dans le rôle de locomotive du souverainisme, consacre au contraire son déraillement définitif. Non qu'il abandonne officiellement sa finalité souverainiste (toujours à son programme), mais il renonce à tous les moyens de la réaliser. Sous ce rapport, la remplaçante d'André Boisclair atteint le sommet. Voilà le nouveau nouveau. On avait la « mise en veilleuse de l'option » ; on a aussi maintenant, de propos délibéré et déclaré, la mise en veilleuse de la stratégie. Ne reste que le joli mot de souveraineté, que les dérailleurs sifflent encore pour ne pas devoir rembourser les voyageurs...
L'aspirante chef a commencé par refuser tout échéancier référendaire a priori. Devenue chef, c'est le référendum lui-même qu'elle a repoussé dans les limbes du futur en envisageant un, deux, trois mandats péquistes, voire davantage, sans en tenir aucun. Étant donné que, fidèle au dogme péquiste, elle ne propose pas d'autre voie que référendaire pour accéder à l'indépendance, c'est bien sûr la souveraineté qu'elle largue ainsi en même temps que le référendum.
Pendant la dernière campagne électorale, on s'est moqué avec raison de Boisclair qui s'engageait à tenir un référendum à l'intérieur d'un premier mandat même en cas de gouvernement péquiste minoritaire. Mais au moins liait-il le parti à un moyen déterminé de faire l'indépendance. Pauline Marois désengage complètement le Parti québécois à l'égard de quelque action ou moyen concret que ce soit en vue de la souveraineté.
Et pour qu'il soit bien clair que le Parti québécois n'a pas l'intention de prendre le pouvoir pour faire la souveraineté (vous n'y pensez pas, quand même !), Mme Marois précise qu'un éventuel gouvernement péquiste n'utilisera pas l'argent des impôts pour favoriser son « option ». Encore, donc, une carte qu'on refuse de jouer. Et pas n'importe laquelle, puisqu'il s'agit du pouvoir lui-même et de ses moyens. Dès qu'il est question des moyens réels d'accéder à l'indépendance, le PQ s'éclipse et refuse de jouer. Cherchez-vous encore la raison pour laquelle Mme Marois insiste tant pour qu'on parle du « pourquoi » de l'indépendance en lieu et place du « comment » ?! Les militants n'ont même plus le recours d'obliger la direction à tenir un référendum dans un délai prescrit.
Le principal et indispensable levier pour faire de la province de Québec un État souverain est le pouvoir provincial. Telle est l'idée à la base historique du Parti québécois et qui définit à la fois sa raison d'être et sa stratégie fondamentale : accéder au pouvoir par les élections et l'exercer pour réaliser le programme souverainiste. Le PQ a beau invoquer les prétextes qu'il veut (et qui sont tous fallacieux : obligation de référendum, conditions gagnantes, certitudes morales, impréparation du peuple, contraintes du pouvoir, alouettes...), il entre en contradiction avec lui-même dès qu'il refuse de gouverner en fonction de la souveraineté. Ce refus, il le signifie aujourd'hui ouvertement avec Pauline Marois. Ce parti s'incruste dans l'attentisme sans fard et décline délibérément toute utilisation du pouvoir gouvernemental aux fins de la souveraineté. Déjà le stratagème du référendum dissimulait cet attentisme foncier en excusant le PQ de ne rien faire pour l'indépendance sans aval référendaire. Mme Marois ferme cette dernière fenêtre du référendum, la seule qui restait ouverte un tant soit peu sur l'action indépendantiste.
Le mouvement national doit en prendre acte. Le PQ ne dirige plus de facto la lutte pour l'avènement d'un Québec indépendant. Il ne fait qu'en occuper le créneau par imposture. On doit s'organiser et constituer une nouvelle direction politique en dehors du PQ. On n'a pas d'autre choix, à moins d'accepter le carcan canadien et de dire adieu à l'indépendance. Ne ruinons pas la cause québécoise dans l'attente ridicule des attentistes ! L'heure est venue de créer un nouveau parti voué à la réalisation effective de la souveraineté du Québec.
Car, on le sait maintenant, tel est le critère. Un parti indépendantiste n'est autre chose qu'un parti prêt à gouverner en fonction de la souveraineté. Un tel parti n'a pas peur de penser en termes de priorités nationales et d'agir en conséquence : intégration citoyenne et linguistique des néo-Québécois ; français langue commune ; cégep et université en français pour les immigrés ; redéfinition du statut de citoyen-électeur sans référence à la citoyenneté canadienne ; contrôle national de la ressource eau et de l'énergie éolienne ; un seul grand centre hospitalier universitaire (interruption immédiate du projet de CHU de McGill) ; etc.
Au chapitre de l'indépendance, ce parti, une fois au pouvoir, pourrait affirmer formellement le droit du Québec à disposer de lui-même ; adopter une Constitution nationale ; reconnaître et utiliser la pleine et exclusive autorité de l'Assemblée nationale pour déclarer la souveraineté ; rejeter d'avance toute prétention d'un gouvernement tiers, notamment canadien, d'en décider à sa place ; etc. C'est à quoi pourrait ressembler la plateforme électorale d'un parti prêt à gouverner en souverainiste : un plan d'action national pour le moment où on accède au gouvernement provincial, pas des propositions de recueillement collectif sur le « pourquoi du pays ».


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11 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    29 juillet 2007

    Monsieur Thompson,
    Excellente analyse. Au plaisir de rejoindre des gens comme vous pour sauver la patrie.

  • Bernard Thompson Répondre

    17 juillet 2007

    Monsieur Gervais,
    Quel plaisir de lire votre intervention su sujet de l’attentisme ayant maintenant droit de cité au Parti Québécois. Pour un, je croirais me mirer dans vos propos. Mes nombreuses réflexions depuis ‘l’affaire Hérouxville’, appelée désormais le ‘syndrome Hérouxville’ m’a convaincu que l’action du conseiller André Drouin représente en fait l’inconscient collectif d’une majorité de québécois. Le ras le bol des électeurs envers la classe politique et sa langue de bois, l’enrichissement des technocrates au dépend des moins bien nantis dans un monde économique de plus en plus global appelant les pays à perdre leur identité au profit de multinationales assoiffées de dollars, ne sont que les prémices de l’écœurement de ces citoyens, devenus de plus en plus individualistes et maintenant aveugles face aux choix qui s’offrent à eux.
    Soudainement, le mois dernier, Mme Marois et tous les autres chefs de parti confondus orientaient leur discours de manière à nous laisser croire que l’écoute deviendrait leur nouveau leitmotiv. Or, si nous suivions cette logique en vertu des sondages, nous pourrions nous rendre compte qu’aucun parti actuel, toutes tendances confondues, ne pourrait tenir la route. Au lieu de ‘mettre leurs culottes’, ils se contentent de ‘gérer‘ sans jamais prendre de décisions. Si décision il y avait, elle aurait d’abord fait l’objet de quelques études ou commissions dont les rapports se retrouvent neuf fois sur dix aux oubliettes. Si vous optez pour l’immobilisme, embauchez un consultant. Vous parliez de ‘déraillement’ ? J’opterais plutôt pour la déroute totale.
    Ne sachant plus à quels saints se vouer, nos politiciens pratiquent la vertu à défaut d’avoir perdu foi en leurs options. Jamais n’a-t-on autant assisté à des louvoiements aussi dignes des plus grands pourfendeurs de la rectitude politique. Sous tant d’égarements se cache un constat très clair : de leurs intérêts personnels se dégage un profil encore plus saisissant : celui d’un succès immédiat, ce dernier n’appelant certainement pas l’essence d’une victoire prolongée.
    Le PQ n’échappe pas à ce constat. Ses luttes internes sont à l’image même de la discorde et de la dérision. Pendant ce temps, le Canada aura imposé au Québec ce multiculturalisme décadent prônant les droits individuels au détriment des droits collectifs. Les accommodements raisonnables en font foi. Nous pourrions, ma foi, invoquer autant de théories politiques que d’ethnies en présence. Et comme si la goutte ne finissait plus de faire déborder le vase, la religion revendique maintenant ses droits à travers de nombreux imbroglios juridiques, appelés ‘accommodements’. Curieusement, tout ce que le Québec a refusé de voir se concrétiser à travers ses tribunaux a été renversé par la Cour Suprême du Canada, qu’il s’agisse du Kirpan, du turban ou autres. Comment le PQ n’a pu voir venir la création toute canadienne d’un état québécois lié au multiculturalisme? Ne faut-il pas qu’il se soit grandement éloigné de sa base pour en arriver là? Et ce parti souhaiterait maintenant éloigner de son idéologie l’objet même de sa création : l’accession au statut d’état souverain?
    Comment alors comprendre sinon prendre note de ce zéro de conduite. Faudra-t-il songer à recréer l’identité québécoise à travers un concept électoral référendaire? Je le crois. La seule solution dont le PQ s’est toujours éloigné est bien l’élection référendaire. Que craint un parti indépendantiste de son option d’indépendance ? ‘, à moins que la conviction ne soit plus au rendez-vous pour celle qui la défend! La conviction naît d’un état d’âme. ‘Que craint une âme en paix avec elle-même? …
    Bernard Thompson

  • Archives de Vigile Répondre

    17 juillet 2007

    Début de 2007. Des élections approchent.
    Fin janvier 2007, "l'Affaire Hérouxville" débute.
    Début février Jean Charest nous qualifie "d'isolés" et Lise Thériault ajoute que nous sommes une "honte pour l'image du Québec à l'étranger."
    Cinq jours plus tard Jean Charest institue la Commission Bouchard / Taylor.
    Les différents sondages nous informent que que 80% et plus des Québécois (toutes origines confondues) sont contre les accommodements religieux dits raisonnables.
    Taylor déclare que la Commission ne pourra pas conclure d'une solution.
    Bouchard déclare que la seule solution est l'indépendance du Québec.
    Nous rencontrons et communiquons avec plusieurs dirigeants et dirigeantes du P.Q. Notre objectif étant de les convaincre de déclarer une élection référendaire.
    Rien ne bouge. Nous sommes invités à visiter des mosquées accompagnés de grands noms du P.Q. Nous refusons l'offre.
    Boisclair déclare qu'il est d'accord avec le port du Kirpan dans les écoles.
    Pour la première fois de ma vie je vote contre un parti et non pas pour un parti. Je ne suis probablement pas le seul.
    Le P.Q. se classe troisième aux élections.
    Aidez nous quelqu'un !
    André Drouin (Hérouxville)

  • Nicolas Rodrigue Répondre

    15 juillet 2007

    Je suis désolé M. Gilles Bousquet, mais le Parti Québecois n’est plus souverainiste et cela depuis longtemps. Il est autant difficile de prendre le contrôle du PQ que d'introduire la souveraineté dans le programme du parti libéral. Les dirigeants n'écoute plus les membres du parti et cela depuis longtemps et Pauline vient de le prouver encore une fois. On n'arrive même pas à faire appliquer le programme tel qu'adopter, ils ont des droits de veto sur tout.

  • Danièle Fortin Répondre

    14 juillet 2007

    Monsieur Gervais,
    À l’instar d’Éric Tremblay et de Normand Perry, vous cernez avec ô combien d’acuité ce qui mènera, à court ou à moyen terme, le Parti québécois à sa perte, soit la démission de son rôle de formation politique révolutionnaire au profit d’une logique banalement électoraliste. En choisissant, à partir de 1974, de se positionner sur l’axe gauche-droite ( mis à part l’épisode Parizeau), du coup, le Pq a fait de son projet initial un simple faire-valoir commode à présenter au peuple en temps opportun. Comme si la lutte pour la survie d’un peuple pouvait se contenter que d’un simple article ( aussi premier soit-il ) dans un programme politique. L’objectif indépendantiste doit transparaître sur tous les points dudit programme et se doit d’être mené sur TOUS les fronts. Élire un parti indépendantiste c’est D’ABORD faire l’indépendance et non ajuster son discours sur le paradigme de la gestion provinciale dans l'unique but de faire concurrence aux autres formations politiques qui n’ont d’autres soucis que d’enligner leur débat sur l’axe idéologique de la gauche ou de la droite à l’intérieur du cadre canadian. Car il est précisément là le problème : vertical et non horizontal. Canadian et non provincial. Notre lutte est avant tout d’ordre ontologique, celui de notre existence dans le Monde. Le peuple québécois de langue française combat pour la perrénité de sa langue, de sa culture, de ses valeurs à l’intérieur d’un océan anglo-saxon. Alors pourquoi un parti qui se prétend mandataire de la cause indépendantiste ose laisser tomber ce combat ?! Et, qui plus est, l’on reprocherait aux indépendantistes de s’en indigner ?! Pincez-moi quelqu’un !
    Un peuple en mode de survie ne saurait se satisfaire d’un parti attentiste à la remorque d’hypothétiques sondages lui indiquant qu’il faudrait peut-être songer à croire qu’il est probable que son électorat soit fin prêt à décider de son destin. Cette posture de perclus n’est rien de moins qu’irresponsable. La lutte pour la libération nationale appelle une intervention de tous les instants, de la constante initiative et non l’enlisement mortifère dans l’électoralisme à la petite semaine. Ce n’est que dans l’urgence de l’action que le peuple québécois pourra accéder à son avènement dans le monde. Pas autrement.
    En regard de la peur de tout et de rien qui tétanise le Parti québécois, il revient à nous, indépendantistes, de passer à l’action en posant un premier geste de souveraineté : créons un parti résolument et définitivement indépendantiste !

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juillet 2007

    BRAVO M. ZACH GEBELLO !
    Droit au but et très juste votre analyse du pourquoi, du commment et du quoi.
    Je partage votre conclusion que, pour un parti souverainiste, gouverner le Québec province n'a pas de sens.
    Une élection référendaire ou, au moins, un parti souverainiste qui refuse de gouverner le Québec-province pour plus que quelques mois, voilà ce qui est d'un logique lumineuse qui a l'air d'aveugler pas mal de souverainistes pressés ou ceux qui privilégient leurs carrières au nouveau pays.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juillet 2007

    Le pourquoi:
    Se passe d'explications, à moins d'être récent immigrant.
    Le comment:
    Seule une élection référendaire est possible, car gouverner un Québec province n'est pas différent que de gouverner la France sous occupation. Donc, on s'impose la collaboration avec l'occupant (Ottawa; qui n'est plus une fédération). En collaborant, on renforce la dépendance avec l'occupant et on la légitimise même.
    Le quoi:
    Quel pays voulons-nous?
    Voilà ce à quoi le nouveau parti indépendantiste doit trouver concenssus.
    Gauche ou droite est sans importance, car tous les pays démocratiques doivent en faire leur équilibre et le Québec n'est pas différent sur ce point.
    République ou fédération?
    Prérogative des peuples fondateurs ou pas?
    Reconnaissance des peuples fondateurs ou pas?
    Quelle sera la place de chacun des groupes distincts dans ce nouvel État indépendant?
    Le territoire, les ressources, les pouvoirs des régions, etc...
    Voilà le plus important dialogue qui doit être entrepris par le mouvement et le concensus qui doit en sortir et qui rassemblera une majorité qui donnera toutes ses chances à l'élection référendaire.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juillet 2007

    À Lionel Lemay
    Vous écrivez :
    « Ne serait-il pas plus sage pour les vrais souverainistes du P.Q. d’en prendre le contrôle plutôt que de fonder un nouveau parti. »
    La réponse est non, ce ne serait pas plus sage, pour deux raisons : parce que cela a été tenté (et l'est encore) et parce que ce parti ne bougera de toute façon que sous la pression extérieure.
    Le projet d'un nouveau parti indépendantiste ne sort pas de la tête de quelques militants en mal de carrière, excités par le scissionnisme ou fous de pureté idéologique et qui voudraient profiter du déclin du PQ pour se mettre en vedette. Ce projet est l'aboutissement ou la conclusion d'une lutte de plusieurs années. Il fait suite aux efforts répétés déployés par les membres eux-mêmes pour remettre leur parti sur la voie de l'action indépendantiste, surtout depuis le référendum volé de 1995. Au sommet, tout a été prétexte pour repousser les propositions des associations de comtés ou de la base en général. Des prétextes, en voici un échantillonnage (tous entendus par mézigue un jour ou l'autre) : les contraintes du pouvoir ; les contraintes de l'opposition parlementaire ; l'attente du référendum ; la fragilité du sentiment national chez les Québécois ; la volonté de ne pas faire peur à la population ; la hantise des rétorsions fédérales ; l'hostilité de la presse ; la peur des réactions internationales ; la trouille de la défaite ; les ravages de la rectitude politique ; les effets du « 11 septembre » ; le désengagement politique de la nouvelle jeunesse ; l'embourgeoisement des parents ; les hoquets de l'impérialisme américain ; la dette publique ; les réquisits de la démocratie ; et j'en oublie.). Ces prétextes sont tous fallacieux et renvoient à une seule chose : la conviction de la direction péquiste qu'on peut au fond rêver d'indépendance mais pas la faire. Voilà pourquoi elle se refuse à traduire le projet de souveraineté dans un plan d'actions gouvernementales réelles et déterminées. L'arrivée de Mme Marois donne le signal de la création d'une nouvelle direction politique parce qu'elle ferme la porte même au seul moyen réel qui restait, celui du référendum, qu'elle refuse d'envisager dans aucun mandat gouvernemental du PQ.
    Vous écrivez aussi : « C’est plus vite de faire le ménage que de construire une nouvelle maison. » Je crois le contraire. Le ménage (c'est-à-dire la réforme du PQ), ça fait des années qu'on essaie de le faire, je le répète. La création d'un nouveau parti, quand l'histoire ne donne pas d'autre choix et que les militants déçus sont tout de suite en mesure d'en saisir la nécessité, est affaire de quelques mois. L'initiative est déjà en marche, d'ailleurs, et vous en serez sans doute. Au demeurant, le gros des effectifs de ce nouveau parti ne viendra pas d'autre part que du PQ, membres actuels ou passés.
    Richard Gervais — 14 juillet 2007

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juillet 2007

    Si le PQ réussit tout ce que vous suggérez pendant qu'il gouverne le Québec-province, il se tire dans le pied pour le référendum qui suivra parce que tout ça aura été possible à l'intérieur du Canada.
    Le danger pour le PQ de prendre le pouvoir pendant un certain temps dans le Québec-province, avec disons 36 % des votes, est le suivant : S'il réussit plein de bonnes choses, les Québécois vont trouver la fédération canadienne très flexible et ne vont pas trouvé le point de prendre le risque de s'en séparer. Si le PQ manque son coup et réussit peu de choses, le Québécois, mou de l'option constitutionnelle, se dira : Sont même pas capables de gouverner une simple province, oubliez ça pour un pays...ça va être encore NON.
    Comme le disait M. Claude Morin, père de l'étapisme "c'est pas en tirant sur une fleur qu'elle va pousser plus vite". Sous Bourgault, il n'y avait pas plus de 8,5 % d'indépendantistes même si les ethnies étaient peu nombreuses au Québec. Si M. Lévesque aurait été d'avantage un indépendantiste pur sans l'association, le Québec ne serait pas plus souverain aujourd'hui. Les peurs se résonnent très lentement chez l'humain.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 juillet 2007

    D'accord avec le sage M. Lionel Lemay qui écrit : «Ne serait-il pas plus sage pour les vrais souverainistes du P.Q. d’en prendre le contrôle plutôt que de fonder un nouveau parti ?».
    Fonder un nouveau parti souverainiste ne fabriquera pas un seul nouveau souverainiste de plus..selon moi.
    Le PQ, par l'odeur du pouvoir, alléché, et voyant que le pourcentage de Québécois qui voteront OUI n'est pas présentement assez élevé, prend la chance de vouloir gouverner le Québec-province, en attendant qu'ils augmentent en nombre. ERREUR. Il devrait n'avoir qu'un objectif à son programme : LA SOUVERAINETÉ DU QUÉBEC. "Pas à gauche ni à droite, pas centré sur les hôpitaux, les fusions/défusions ou les ports métaniers...SUR LA SOUVERAINETÉ !.
    Avec ça, le PQ pourrait perdre quelques comtés et ainsi réduire ses chances de gouverner Le Québec-province "C'est pourquoi ça ne lui tente pas de faire ce qu'il devrait faire pour le pays" vu qu'il désire gouverner avant tout...ça à l'air. (raison du peu d'intérêt à la position de M. Louis Bernard) même chez les membres de la base du PQ ne semblent ne pas trop comprendreou acheter sa démarche.
    Le PQ va se discréditer à vouloir gouverner le Québec-province pendant un ou deux mandats (ce qui est, par tradition, le maximum possible au Québec sauf sous l'ère de Duplessis) ce qui ne lui donnera même pas le temps de tenir son référendum selon Mme. Marois qui ne sera pas là longtemps si elle met la souveraineté trop de côté.
    Les membres du PQ doivent s'éveiller à cette réalité avant de tenter d'en éveiller d'autres et ne pas tomber dans l'impatience. Comme l'écrivait M. De La Fontaine : Patience et longueur de temps valent mieux que force ni que rage. "C'EST SPÉCIALEMENT VRAI ICI"

  • Archives de Vigile Répondre

    13 juillet 2007

    En tant que membre du Parti Québécois, je suis très déçu de l'attitude de Mme Marois. Le navire amiral de la souveraineté tourne en rond depuis trop longtemps et des décisions doivent être prises de toute urgence.
    Ne serait-il pas plus sage pour les vrais souverainistes du P.Q. d'en prendre le contrôle plutôt que de fonder un nouveau parti. Il y a certainement des personnes convaincues, dans chaque comté, qui pourraient choisir et élire un état-major dont le but principal est de tout faire pour mener le Québec vers la souveraineté avant qu'il ne soit trop tard.
    C'est plus vite de faire le ménage que de construire une nouvelle maison. J'aimerais entendre les ténors du parti, anciens et nouveaux, me rassurer qu'on ne nous laissera pas tomber et que la promotion de la souveraineté et les moyens pour y arriver auront préséance sur la gouvernance provinciale dont semble rêver la Reine Pauline.
    Les personnes importantes du parti doivent nous faire part de leurs intentions le plus tôt possible, sinon nous n'aurons d'autre alternative que de laisser tomber et joindre un parti qui nous mènera à l'indépendance.