Dans « L’avenir culturel de la nation québécoise », Gérard Bouchard remonte au créneau pour défendre l’ « interculturalisme » (Le Devoir, 24 mai 2011). Il passe en revue les traits de ce qu’il appelle la « nation majoritaire » au Québec : « valeurs », « identité », « mémoire nationale », « langue française », pour dire que l’ « interculturalisme » est un « modèle de pluralisme » propre à « renforcer la nation québécoise et non à l’affaiblir ». Or, il ne saisit même pas le problème dont il traite : il jette sa boucane culturelle sur un problème aux données essentiellement politiques.
Depuis quinze ans, les Québécois sont confrontés à un effort systématique, massif et délibéré de minorisation déployé par les gouvernements en place (p. ex. la politique d’immigration du gouvernement Charest). Pendant ce temps-là, Gérard Bouchard, notre pinson historien-sociologue-professeur fait des pit-pit charmeurs sur l’ « intégration interculturelle » et la « culture commune » en train de naître. Pas un seul mot sur cette instrumentalisation politique de l’immigration, cette manœuvre antinationale des pouvoirs en place pour diviser le peuple.
Et nos médias servent volontiers d’amplificateur à ce pit-piteur, pour la même raison qu’on l’avait choisi dans le temps pour coprésider la commission Bouchard-Taylor. C’est qu’il était le candidat idéal pour déposséder les Québécois de la réalité politique de leur problème national et en siphonner les données dans son tout-au-culturel. Il ne pouvait en sortir qu’un rapport sans rapport avec les dires et doléances politiques de la nation. Comme quoi, le type d’ouverture à l’Autre promu par le soi-disant « interculturalisme » est en fait et surtout une fermeture politique au Québécois.
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
27 mai 2011Encore ce matin, chez Homier-Roy, "notre pinson historien-sociologue-professeur fait des pit-pit charmeurs" qui ont des ratés en pout-pout de monomoteur qui flanche. Comme la notion "d'interculturalisme" passe difficilement, en quelques minutes entre "traffic" et météo, il s'en remet à dénigrer Hérouxville, qui a réveillé le Québec aux dangers de l'intégrisme religieux. Il dit honteux le soldat Drouin qui n'emploie pas son vocabulaire pompeux et il le somme de s'excuser auprès des voilées excitées venues lui porter les gâteaux de la paix. S'excuser auprès du peuple qui n'a pu avaler les couleuvres de sa Commission B-T sans regimber et demander qu'on prenne autre tapis que lui pour s'essuyer les bottes immigrantes, désinformées autant que nous tous.
Archives de Vigile Répondre
26 mai 2011M. Bouchard n'a fait que constater le problème de la prière à Saguenay sa ville. Presque rien pour soutenir le méchant laïc apostrophé par le maire intégriste de la place.
Le prof subventionné par Ottawa ne déplace pas beaucoup d'air...même chez le peuple de son coin de pays.
Jean-Claude Pomerleau Répondre
25 mai 2011En lien:
http://www.vigile.net/Elvis-Gratton-et-les-deux-precieux
JCPomerleau