PLQ, jamais plus. Quelle que soit sa cheffe!

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« Il faut mettre le PLQ en réclusion politique à perpétuité sans possibilité de libération pour fermer ce chapitre sombre de nos annales politiques. »


Le Parti libéral du Québec, voué à la défense et à la promotion de la minorité anglo-ethnique, a une nouvelle cheffe. Représentant une base électorale non francophone circonscrite sur l’île de Montréal et à Laval, Dominique Anglade va devoir trouver une façon de récupérer assez de francos pour se constituer une majorité électorale. Elle a intérêt à chausser ses patins.  


Elle va devoir s’adonner à du patinage de fantaisie compte tenu des sujets épineux sur lesquels elle devra éviter de se prononcer. Comme la loi 21. Mais tant pis. Pour gagner, il faut prendre des risques. Elle est même allée jusqu’à dire publiquement — tenez-vous bien — que nous, les Québécois, nous formons une «société distincte». Wow! Quelle audace!   


Au service de la minorité anglophone depuis que René Lévesque a claqué la porte, le PLQ bénéficie du fait que le Québec français actuel partage ses allégeances entre les trois formations patriotiques. Malgré tout, aux dernières élections, la flagrance effrontée de la corruption du PLQ a fini par dégoûter l’ultime quarteron de francophones qui l’appuyait encore.  


Seul le soutien, aussi inconditionnel qu’indéfectible, de sa base anglo-ethnique lui est maintenant assuré. C’est une base solide en pleine expansion grâce à l’immigration incontrôlée sous Charest et Couillard et que, malheureusement, Legault ne semble pas prêt à freiner. Oui, je sais, il a d’autres chats à fouetter actuellement.  


Une chose est certaine au sujet d’Anglade: elle ne prendra jamais de mesures concrètes et efficaces pour assurer la prédominance du français à Montréal, en raison du multiculturalisme bonne-ententiste exigé par sa base électorale. Tiens, une idée, elle devrait faire de Bonjour-Hi la devise officielle du PLQ. En trépigneraient de joie le West Island, Saint-Léonard et maintenant Laval où s’installent certains des complices et des alliés les plus redoutables des libéraux


À Montréal, on est en train de revenir à la situation qui prévalait il y a 50 ans, au temps béni d’avant la loi 101. The good old days are here again! Il y a une seule façon d’assurer la vigueur du français au Québec, et c’est de faire en sorte que Dominique Anglade et son parti ne reviennent plus jamais au pouvoir. Comment faire?  


Dans un premier temps, il faudrait que les trois partis patriotiques à l’Assemblée nationale s’entendent sur des politiques proactives favorables au français que la CAQ se chargerait d’appliquer.   


Un cas mérite une action politique immédiate. Pourquoi diable tolérer que des municipalités conservent leur statut bilingue, alors qu’elles comptent moins de 50% de résidents anglophones comme l’exige leur statut? En 2013, la CAQ s’est opposée à ce que le gouvernement du PQ leur retire le statut bilingue qu’elles ne méritaient pas. Je rappelle au gouvernement Legault que plusieurs villes anglophones ont décidé de défier sa loi 21.   


Après la fin de la crise sanitaire, ça serait une excellente idée que Legault se ravise et mette la nouvelle cheffe libérale dans l’embarras, c'est-à-dire en appliquant la loi sur les municipalités bilingues à la lettre. Anglade ne pourra pas se mettre à dos sa base anglo-ethnique en approuvant une telle mesure. Là-dessus, un front commun CAQ, PQ et QS est à la fois possible et électoralement très avantageux pour les trois partis de la mouvance patriotique. De quoi assombrir l’ambiance au café-bar Laennec de Laval.  


Je souligne d’ailleurs que dans les châteaux forts libéraux, l’anglicisation progresse. Le Pr Charles Castonguay, un spécialiste des questions linguistiques, fait ce constat: «Dans l’ensemble des douze villes à statut bilingue dans l’île de Montréal, 21% de ces francophones déclarent parler, au moment du recensement de 2011, l’anglais comme langue principale à la maison. Une honte. [...] Quant au taux de francisation des anglophones, c’est d’un gros 1%. Chez les allophones, le taux d’anglicisation s’élève à 32%, comparé à une francisation de 7%.»   


À long terme, il faut que la CAQ, le PQ et QS développent une stratégie électorale commune anti-PLQ: dans des circonscriptions où le report des votes patriotiques assurerait la défaite des candidats libéraux, les trois partis nationaux favoriseraient le candidat qui a le plus de chances de battre le Parti libéral.   


Oui, je sais, ça ne sera pas facile. On ne pourra pas, c’est clair, s’entendre dans tous les comtés ciblés, mais certainement sur un nombre suffisant pour empêcher l’élection de candidats libéraux.  


En plus de favoriser l’essor du français, chasser à jamais le Parti libéral du pouvoir aurait d’autres effets socialement bénéfiques. À la longue, ça encouragerait les Québécois à refaire confiance à la démocratie, à croire de nouveau à la probité en politique.  


Depuis qu’il a accédé au pouvoir au début des années 2000, le Parti libéral du Québec a damé le pion à l’Union nationale de Duplessis comme le parti le plus corrompu de l’histoire du Québec. Pour s’agripper au pouvoir, l’UN et le PLQ ont pu compter sur la complicité de la «police provinciale» et de la justice.  


Trois cas patents: l’interminable enquête sur Jean Charest, mais aussi les commissions Bastarache et Charbonneau qui ont fini plus ou moins en queue de poisson. Elles ont été incapables d’aller au fond des choses quant aux combines libéro-juridico-policières qui ont dominé l’actualité depuis 15 ans.   


Il faut mettre le PLQ en réclusion politique à perpétuité sans possibilité de libération pour fermer ce chapitre sombre de nos annales politiques.




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