Dans une récente chronique («Le chiffre qui tue»), Alain Dubuc rappelle que le Québec reçoit beaucoup plus du fédéral que ce qu'il lui apporte en contribution: 16,3 milliards en péréquation par année! Cela devrait nous gêner, suggère-t-il. «Le Québec s'est installé dans une culture de dépendance dans le cadre fédéral et cela crée un malaise chez les provinces riches» qui nous subventionnent.
Je veux ici remercier Alain Dubuc d'avoir si clairement exposé ...pourquoi le Québec doit faire l'indépendance.
Comment en effet sortir autrement de la culture de dépendance? Nos gouvernements fédéralistes, de Bourassa à Charest, n'ont-ils pas fait tout ce qu'ils ont pu pour nous en empêcher? Ces dernières années, pour sortir du cul-de-sac fédéraliste-souverainiste, des tiers partis comme l'Action démocratique puis la Coalition avenir Québec ont proposé une troisième voie pragmatique pour s'occuper «des vraies affaires». Chambres de commerce, conseil du patronat et autres ont dénoncé haut et fort notre immobilisme et plaidé pour un nouveau projet de société, toujours à définir. Et on continue de tourner en rond...
L'indépendance comme solution?
Bref, on commence à avoir fait le tour des moyens pour nous sortir de notre «culture de dépendance dans le cadre fédéral». Le Québec a vu, depuis 50 ans, à peu près toutes les couleurs possibles du fédéralisme. Il faut alors peut-être réévaluer les mérites de l'indépendance politique comme solution.
Vivre selon nos moyens? Arrêter de rêver? Bien d'accord! Et quel meilleur coup de barre pour nous ramener à la réalité vraie que de faire l'indépendance? Voilà qui mettra à l'épreuve et développera des qualités de confiance en soi, d'inventivité, de dynamisme et de solidarité qu'on nous dit manquer depuis la fin de la Révolution tranquille.
Certains crieront, vieille rengaine, que ce serait «plonger dans l'inconnu». Eh bien soit: après avoir trop longtemps pataugé dans la dépendance, plongeons. Ne comptons désormais que sur nos propres moyens. Et que ceux qui entrevoient le désastre disent clairement que les Québécois, désorganisés et irrésolus, n'en sont pas capables et auront toujours besoin du Canada pour vivre.
Le choc nécessaire pour retrouver de la vigueur
Mais alors qu'on ne demande plus à nos braves gens un sursaut de dignité pour sauver la face devant l'Alberta et toucher moins de péréquation. S'ils sont bien installés dans une culture de dépendance, les Québécois ne vont pas se ressaisir pas plus facilement pour se montrer dignes du Canada que pour se donner le Québec comme pays. Voilà pourquoi, même après deux NON référendaires qui n'ont changé ni le fédéralisme ni le Québec, le choc de l'indépendance semble le seul susceptible de créer la nouvelle vigueur, la nouvelle cohésion que tous, fédéralistes comme souverainistes, appellent.
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