Je publie ce billet tout en étant envahi d’un sentiment de lassitude, de dégoût même, sans trop croire que ça puisse avoir quelque impact que ce soit, étant donné la faible portée de mon micro. Mais c’est plus fort que moi, je ne peux pas faire autrement que de l’écrire. Advienne que pourra.
Présentement, tandis que nos commentateurs médiatisés et les partis d’opposition, le PQ et la CAQ, dorment au gaz et ne voient rien de ce qui se trame, le gouvernement sous la direction de Philippe Couillard est en train de préparer la destruction de nos libertés les plus chères au Québec, celles qui ont été conquises de haute lutte par nos ancêtres et qui font du Québec cette terre de liberté qu’ont adoptée nos compatriotes venus d’ailleurs qui ont fui la tyrannie théocratique.
Cet héritage fragile et précieux, qui est au coeur même de notre identité nationale, est aujourd’hui trahi et piétiné par Philippe Couillard.
Un article vient de sortir sur le site de Radio-Canada, sur la prétendue «lutte contre la radicalisation» que le gouvernement Couillard, le 17 novembre dernier, avait entreprise en association exclusive avec des musulmans partisans de la charia, donc de… l’islam radical ! J’avais décrit cette situation, qui est tant absurde que dangereuse, dans ce billet du 15 janvier dernier.
Mais lisez bien la fin de l’article de Radio-Canada (les italiques sont de moi) :
«Le plan d’action du Québec devrait aussi avoir un volet important destiné à lutter contre l’islamophobie, point sur lequel ont insisté les représentants des communautés musulmanes qui ont été consultés.
À l’origine, le comité de travail québécois comprenait les ministères de l’Immigration et de la Sécurité publique. Depuis, ceux de la Santé et des Services sociaux, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, de la Famille, de l’Éducation et de la Justice s’y sont joints.
Des représentants de l’Association des musulmans et des Arabes pour la laïcité ouverte au Québec, du Congrès maghrébin du Québec, du Conseil musulman du Québec ou du Centre soufi Naqshbandi à Montréal font partie du comité consultatif qui aide le gouvernement à rédiger son plan d’action.»
Oui, vous avez bien lu : ce sont donc des organisations qui sont connues pour leur promotion, leur ou leur propagation de la charia, donc de l’islam radical, qui «aident» le gouvernement à rédiger son «plan d’action», lequel comprendra, sous l’insistance expresse des pro-charia, un plan de lutte contre la soi-disant «islamophobie», donc contre les critiques de la charia, et ce, dans le but prévisible de les museler.
Il faut souligner le fait, plus que révélateur, que le gouvernement Couillard a délibérément et totalement EXCLU de ce «comité consultatif» tous nos compatriotes de culture et/ou de foi musulmane qui rejettent la charia et pour lesquels ce qui prime est l’appartenance au Québec et l’adhésion à ses valeurs démocratiques, humanistes et laïques. On sait d’ailleurs ce que Couillard pense des musulmans anti-charia comme l’ancienne députée Fatima Houda-Pépin : il les exclut de son parti.
Par exemple, notre compatriote Hassan Jamali, qui a souvent publié des articles (dont celui-ci aujourd’hui même) en plus d’être l’auteur de deux livres sur ces questions, ce n’est pas un musulman selon les goûts du gouvernement Couillard, car Hassan est pour l’égalité homme-femme, pour la démocratie et le libéralisme politique, et il abhorre l’homophobie et l’obscurantisme. Le gouvernement Couillard, à l’instar des zinzinclusifs, n’a de considération que pour les musulmans pro-charia, donc sexistes, homophobes, arriérés, anti-démocratiques et, cela va de soi, anti-laïques.
Heureusement que de rares animateurs plus conscientisés, comme Carl Monette, sont là pour donner un micro à un Hassan Jamali, comme ce fut le cas aujourd’hui. Parce qu’autrement, tant le gouvernement Couillard que la quasi-totalité des commentateurs médiatisés sont sourds à la voix de nos compatriotes musulmans anti-charia.
Et c’est en train de se traduire par des politiques assurément liberticides que se prépare à nous imposer le gouvernement Couillard, qui entend détourner notre propre État pour en faire le bras séculier qui frappera pour imposer les volontés des obscurantistes pro-charia. Le «comité consultatif» de Couillard ne sert qu’à prendre la dictée des pro-charia avec lesquels ce gouvernement indigne s’est formellement associé.
Le gouvernement Couillard s’avère ainsi être le plus dangereux de l’histoire pour nos libertés. À côté de cet imposteur au service de l’arriération pro-charia, Duplessis et sa loi du Cadenas, ce n’était que de la petite bière. Au moins, Duplessis avait un certain sens de la dignité de sa fonction et, voulant bien que l’on comprenne qui est aux commandes, il a dit : «Les évêques mangent dans ma main». Couillard, lui, se prosterne pour sucer les orteils des pro-charia.
Nos libertés les plus fondamentales n’ont donc jamais été en plus grand danger qu’aujourd’hui. Et c’est ce gouvernement, qui usurpe outrageusement le nom de «libéral», qui est à la source même de ce danger. Et cela, c’est moi, qui ai déjà été conseiller de ministres «libéraux», qui vous le dis. Le parti libéral a longtemps oeuvré au développement du Québec sur divers plans. Aujourd’hui, il est engagé frénétiquement dans la destruction de tout ce qui est québécois. En fait, sous la houlette de Couillard, le parti libéral trahit même son propre héritage, étant donné le rôle qu’a jadis joué ce parti en faveur de la séparation de la religion et de l’État.
Dans le temps, je pourfendais ceux qui qualifiaient ces pseudo-libéraux de «traîtres». Force m’est aujourd’hui de constater, face aux politiques liberticides et anti-nationales du gouvernement Couillard, qu’ils étaient en-deçà de la réalité et que c’est moi qui ne voyais pas encore ce que pourtant j’aurais dû voir, ou au moins pressentir.
Pendant ce temps-là, nos papoteux médiatisés continuent de papoter leurs niaiseries, nos pseudo journalistes continuent de regarder ailleurs, nos partis d’opposition ne voient rien venir, et même les mouvances qui jadis défendaient la patrie contre ce qui la menaçait semblent, pour une bonne part, enlisées dans le politiquement correct.
C’est pourtant bien devant une telle dégueulasserie signée Philippe Couillard que le mot «résistance» devrait pouvoir signifier vraiment quelque chose. Mais cette nécessaire résistance, elle viendra d’où, de qui ?
Daniel Laprès10 articles
Collaborateur occasionnel à La Presse, l'auteur travaille notamment à la rédaction d'un ouvrage sur les agissements du camp du OUI et du gouvernement du PQ dans le contexte entourant le référendum de 1995.
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