Pauline Marois a décidé de suivre une route bien difficile en proposant de
revoir la vision québécoise de la social- démocratie du Parti Québécois à
ce moment-çi où la droite est à l'oeuvre pour imposer un changement de
direction politique de la société québécoise La droite québécoise sait la
nature des changements à apporter aux programmes de l'État pour que les
affaires connaissent un succès sur une base comparable aux résultats
économiques obtenus aux États-Unis et ailleurs au Canada. Mme Marois, au
contraire, ne peut que spéculer sur les moyens d'augmenter la richesse
collective des Québécois sans appauvrir une partie importante de la
population.
Parce que c'est ce dont il est question dans les propositions classiques
de la droite; diminuer les impôts sur le revenu des mieux nantis, augmenter
les taxes à la consommation, augmenter les tarifs des services publics et y
faire une place à l'entreprise privée.
Avec cette recette, les indices de la richesse connaîtront, en moyenne,
une embellie qui se traduira par l'apparition de nombreux nouveaux
millionnaires, pourvoyeurs de nouvelles entreprises de service mais elle
apportera peu à la majorité des Québécois qui feront les frais de cette
politique sans connaître les effets bénéfiques de cette croissance. C'est
d'ailleurs le cas maintenant puisque la croissance économique des dernières
années n'a pas entrainé des augmentations sensibles des revenus des
particuliers au Québec.
Gilles Laterrière
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ADDENDUM
En réplique à mon texte soulignant la difficulté pour Pauline Marois de
changer la vision de la social-démocratie au Québec à ce moment-çi, on me
donne l'exemple des pays du nord de l'Europe tels la Suède, la Norvege ...
etc... qui montrent des indicateurs de richesse plus élevés que les nôtres
tout en supportant des programmes sociaux aussi élaborés.
Sauf erreur, la
fiscalité de ces pays est en général plus vorace que la nôtre. Et c'est là
que le bât blesse !
Au Québec, les partis politiques, y compris le Parti
Québécois, jugent que le niveau des taxes est trop élevé alors qu'au
contraire ces taxes sont tout à fait justifiés pour payer la qualité et la
quantité des services publics que nous nous offrons.
Tant que la classe
politique de gauche refusera de défendre le financement public de nos
programmes sociaux, ceux-çi seront toujours sous-financés et traineront un
cortège de problèmes qui entraineront éventuellement une diminution de leur
portée.
On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre !
Gilles Laterrière, 1 juillet 2007
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
29 juin 2007L’exemple à suivre : l’Europe du Nord
Le Québec fait face à un défis majeur,qui est celui d'améliorer sa productivité économique et politique. Cependant pour y répondre on constate que nous sommes doublement piégé par l'idéologie: Le premier piège est celui de l'idéologie fédéraliste qui nous condamne à chercher des solutions dans le confinement du provincialisme; et, l'autre piège est celui de ce débat gauche droite qui nous fige dans un braquage stérile alors même qu’il faudrait regrouper les forces pour amener des solutions qui existent pourtant : La sociale économie telle que pratiquer par les pays d’Europe du Nord. (1).
C’est cette proche qui, consiste à réunir les acteurs (Gouvernement, Patronat, Syndicat) autour d’objectif visant l’amélioration de la productivité, politique et économique, qui a permis à ces pays de réaliser des réformes majeurs qui leurs ont assuré des gains de productivités qui les classe parmi les plus performant au monde Suède 4% (2) et Danemark numéro un au monde depuis 2002.
Voici les gains des revenus par habitant réaliser pour chacun de ces pays (en dollars US) pour les années de 1993 à 2005 suite à ces réformes visant à répondre au mëme défi qui se pose au Québec:
Danemark : 1993 (26 130$); 2005 (40650$)
Finlande : 1993 (16 165$); 2005 (32790$)
Islande : 1993 (22300$); 2005 (38620$)
Norvège : 1993 (24000$); 2005 (52030$)
Suède : 1993 (21200$); 2005 (35770$)
(En comparaison le revenu par habitant au Québec est d’environ 34 000$ Can.)
Ces réformes structurelles majeures n’auraient pas été possible si ces états avaient été des provinces enfermés dans un fédéralisme de tutelle qui pèse si lourd sur le processus décisionnelle (la clé de la productivité).
Donc, pour que le Québec relève le défi de la productivité, nous devons abandonner l’idéologie fédéraliste et sortir du confinement provincialiste qui vient avec; Et, sortir aussi braquage idéologique stérile gauche droite.
Les pays de l’Europe du Nord ont connu des parcours semblables à celui du Québec (15 ans avant), Mme Marois devrait penser à leur rendre visite pour s’en inspirer et nous vendre la sociale économie.
(1) L’Europe du Nord contemporaine, de 1900 à nos jours
François Charles Mougel
Édition Ellipses
(2) http://www.ledevoir.com/politique/blogues/elections2007/2007/02/27/Pendant-ce-temps-la-en-Suede.html