Après s’être héroïquement extirpé de sa tanière, Trudeau a commenté le convoi de la Liberté. Fidèle à lui-même, il a semblé déconnecté de la réalité et hermétique au message pourtant simple que le convoi exprime.
Biais
Lors de son allocution tragi-comique, il a délégitimé le mouvement, minimisé son ampleur et joué les vierges offensées devant les drapeaux racistes et les quelques malheureux dérapages.
Certes, tout ce qui attise la haine est indéfendable, et les coupables devraient être tenus individuellement responsables.
Toutefois, ne tombons pas dans le piège du biais de représentativité que Trudeau tend sournoisement aux Canadiens pour les amener à honnir le convoi. En psychologie, ce biais désigne un raccourci intellectuel selon lequel on juge l’ensemble d’un groupe à partir de quelques éléments. Trudeau et son troupeau d’« idiots utiles » font donc de l’amalgame pour manipuler l’opinion publique.
Or, considérant qu’Ottawa est principalement assiégée par une marée de mâles alpha exaspérés, reconnaissons que la manifestation est extrêmement pacifique. S’ils voulaient faire du grabuge, ils pourraient aisément paralyser le système routier de tout le pays. Avec leurs mastodontes, ils pourraient même sérieusement saccager Ottawa en une matinée. Mais, contrairement aux émeutes du mouvement BLM qui étaient le théâtre d’incendies volontaires et de pillages sauvages, les camionneurs font figure de gentlemen. Pourtant, ce sont ces derniers que Trudeau fustige alors qu’il s’était agenouillé devant BLM.
Respect
Qu’on approuve ou non le convoi, il symbolise la démocratie en action. Et il commande le respect puisqu’il est formé de milliers de camionneurs de bonne foi dont le seul « crime » est de dénoncer l’acharnement vaccinal, et de revendiquer la possibilité de gagner leur vie et de récupérer leurs libertés.
Et à la lumière du sondage Angus Reid selon lequel 54 % des Canadiens souhaitent que toutes les restrictions sanitaires soient levées, affirmer que les camionneurs représentent une « minorité marginale » relève du charlatanisme.