« Il faut croire en la science ! » Combien de fois n’avons-nous pas entendu ce mantra depuis mars 2020 ?
Certes, il faut s’incliner devant la science pour les questions déjà longuement étudiées et validées.
Connaissance
Mais pour ce virus encore mystérieux et pour lequel nous sommes aux frontières de la connaissance, seul un candidat au Prix Nobel de la bêtise croira aveuglément la première théorie avancée. Car quelle science faut-il croire exactement ?
La science des experts de la Santé publique ou celle du secteur privé ? Celle des médecins qui courent les plateaux télé, ou celle des 15 000 médecins signataires de la Déclaration de Rome ? La science d’un communiqué de presse d’une compagnie pharmaceutique ou celle des chercheurs indépendants qui questionnent ses affirmations ? La science du Dr Arruda en mars 2020, juillet 2020 ou décembre 2021 ? La science du patron de l’OMS qui prétend qu’on ne sortira pas de la pandémie à coup de doses de rappel, ou celle de ceux qui affirment le contraire ? La science des chercheurs de l’université de Copenhague selon laquelle Omicron se soustrait facilement à l’immunité des vaccinés, ou celle des dévots du vaccin ?
Pour chaque affirmation scientifique, une autre dit l’inverse. Et comme la science de la COVID s’échafaude au jour le jour, l’illusion du vrai est vite remplacée par la certitude du faux. Comment s’y retrouver ?
Pour l’épistémologue Karl Popper, une théorie n’est scientifique que si elle est réfutable. Jurer allégeance à une théorie et mépriser les autres est donc anti-science et fige les connaissances. Cela relève plutôt d’une croyance, de la foi. On tombe alors dans le dogmatisme et le scientisme.
Obscurantisme
A contrario, une démarche scientifique authentique est neutre et procède du doute et du questionnement. « Du choc des idées jaillit la lumière », disait Boileau. Autrement, c’est l’obscurantisme.
« Croire en la science » est absurde. C’est en la démarche scientifique qu’il faut « croire » !