Le Parti québécois accorde une large place à ses militants "issus de l'immigration", affirme Monique Richard, présidente du conseil exécutif péquiste, qui a vivement répliqué aux critiques formulées, la veille, par deux de ses membres démissionnaires.
Mais pour illustrer son propos, Mme Richard n'avait guère d'exemples sous la main; parmi les 30 assemblées d'investiture déjà tenues dans autant de circonscriptions en vue des élections générales, elle peut identifier deux candidats "issus de l'immigration", Robin Philpot et John Seawell, tous deux nés au Canada anglais. Le premier sera candidat dans Saint-Henri-Sainte-Anne, son investiture reste à venir, l'autre est déjà choisi comme candidat péquiste dans Argenteuil. Ces deux circonscriptions sont libérales depuis des décennies.
"Il y a de plus en plus de personnes issues de l'immigration membres de nos associations, cela montre l'intérêt et l'opportunité qu'ils ont de prendre la parole", a souligné Monique Richard. Dans leur lettre, les membres du conseil exécutif soulignent que les néo-Québécois "siègent en plus grand nombre sur nos conseils exécutifs locaux et cela aura un effet direct sur les candidatures".
Le Parti québécois avait présenté un candidat iranien dans Outremont, autre bastion libéral lors de la partielle qui avait élu Raymond Bachand l'an dernier. À la permanence du PQ, on souligne que l'on ne demande pas aux adhérents s'ils sont d'origine étrangère. Quant aux assemblées de mise en candidature, l'essentiel des 30 déjà tenues ont eu lieu dans des circonscriptions où il s'agissait de renouveler le mandat d'un député.
Tout le conseil exécutif péquiste a répliqué hier à la démission de Dominique Ollivier et Isabelle Beaulieu qui, dans une lettre devenue publique mercredi, critiquaient les dirigeants "paternalistes et autocrates" du PQ incapables de débattre avec les membres élus de l'exécutif du parti. Elles déploraient aussi le peu d'espace laissé aux néo-Québécois parmi les candidatures du PQ. La direction du parti s'est dite "étonnée" des critiques de Mmes Ollivier et Beaulieu tout en ajoutant que ces démissions étaient "malheureusement prévisibles", compte tenu de leurs absences "répétées" aux réunions mensuelles.
"Dans un exécutif national, les gens peuvent débattre, et les discussions se font correctement", a souligné Mme Richard, qui s'insurge quand on laisse entendre que la direction péquiste est "une coquille vide".
"Le parti fait ses débats et adopte des résolutions, des orientations et on les supporte. On ne peut claquer la porte chaque fois qu'on est insatisfait d'une décision", a soutenu Mme Richard.
Bien qu'André Boisclair ait pris ses distances avec les détails de la démarche référendaire que contient le programme du PQ, Mme Richard souligne que "la position du chef est très claire, la souveraineté le plus vite possible. Il appartient au parti d'assurer le suivi des décisions du congrès". "À partir du moment où le chef réitère son engagement pour la souveraineté, les membres sont sécurisés", ajoute-t-elle.
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