C’est en ces termes plutôt discordants, voire antithétiques, que le président de la France s’est exprimé lors de la visite du premier ministre du Québec Philippe Couillard à Paris, tout en ajoutant du même souffle qu’il ne faisait pas partie des « défenseurs grincheux » de la langue française.
Et, dans un élan pléthorique de tournures lexicales pour le moins alambiquées, Emmanuel Macron, dans le but d’apporter des précisions sur sa position eu égard au parler anglais, allègue que « cela renforce la francophonie de montrer que ce n’est pas une langue enclavée, mais une langue qui s’inscrit dans le plurilinguisme ».
Avec un tel raisonnement, on est en droit de se demander si le président français n’est pas en train d’oublier qu’il est le « digne » représentant de la république française qui, il faut bien l’admettre, est en train de sombrer pernicieusement dans l’anglicisation perfide. Une situation qui ne risque pas d’être redressée par le président actuel avec des révélations aussi accablantes.
À mes yeux, tout plurilinguiste qu’il soit, Emmanuel Macron se doit de placer la langue officielle de la république française au tableau d’honneur de ses allocutions publiques en France et sur la scène internationale, à défaut de quoi le français perdra petit à petit ses lettres de noblesse ancestrales.
Henri Marineau
Québec
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