« Aussant attire les indépendantistes radicaux » titre d’un article paru le
2 octobre 2011 dans le Journal de Québec. C'est quoi un indépendantiste
radical : une personne qui en a marre du PQ ou de Pauline Marois et qui se
cherche un PQ sans PQ ? Expliquez-moi; je ne comprends pas.
Il ignore le P.I., alors à nous de l'ignorer ! N'y a-t-il pas un adage qui
se dit comme suit : Qui m'aime me suive... Le P.I. lui a offert le poste de
chef, le P.I. existe depuis 2008, le P.I. a un programme et en plus,
devinez quoi ? Le P.I. est composé exclusivement de vrais indépendantistes,
ce n’est pas l’idéal ça !
Pourtant, l'homme que nous aurions suivi jusqu'au bout aurait pu être M.
Jacques Parizeau dans le premier poste de chef d'État québécois , mais le
soir du 30 octobre 1995, il a abandonné sa grande famille
d'indépendantistes. Certes découragé et archi déçu, il n'a même attendu de
recevoir l'opinion de ses amis, si nous étions encore prêts à continuer
encore, encore et malgré tout :« C'est vrai, c'est vrai qu'on a été battus, au fond, par quoi ? Par
l'argent puis des votes ethniques, essentiellement. Alors, ça veut dire
que, la prochaine fois, au lieu d'être 60 ou 61 % à voter « Oui », on sera
63 ou 64 % et ça suffira. »
J'étais complètement d'accord avec cette déclaration et combien d'autres !
Vous aviez tellement raison, cher ami. Et de plus, j'aurais ajouté à ce
court discours « Encore battu par les Anglais. » Et vlan, c’est enfin dit.
Tant qu'à se faire traiter de racistes, allons-y pour la totale.
Et voilà qu'en 2004, on touche enfin au but avec le Bloc québécois qui
réussit un tour de force en relevant assez de preuves pour que le
gouvernement lance officiellement la Commission sur le scandale des
commandites. M. Parizeau, vous aviez tellement raison et nous le savions !
Au lendemain de la mise en place de la Commission, nous les
Indépendantistes, nous aurions dû reprendre les armes et dénoncer haut et
fort que ce référendum de 1995 n'avait pas été perdu mais VOLÉ. Le PQ s'est
tenu bien à l'écart, en étant trop occupé à se chercher du capital politique
et encore une fois un nouveau chef, le célèbre André Boisclair, qui a fait
fondre le compte de banque du Parti... et failli lui donner le coup de
grâce. C'est là qu'on aurait dû se réorganiser ! Le PQ, pourquoi
n'étiez-vous pas là ? Les conditions étaient-elles trop gagnantes ?
Et Aussant qui n'est pas d'accord avec les dires de M. Jacques Parizeau et
ceux de notre chef. « Tout d'abord, je dois dire que je ne suis pas
d'accord avec M. Tremblay quand il dit que le référendum de 1995 a été
perdu en raison du "veto anglais et ethnique". Je ne crois pas ça du tout.
Ce sont plutôt les peurs économiques véhiculées par les fédéralistes qui
nous ont fait perdre ce référendum »
, a-t-il expliqué dans un article du
journal Le Soleil du 8 août 2011. C'est fini, je n'en parle plus. Mais
cette déclaration me met hors de moi et celle sur l'immigration.
Moi, je suis P.I. et j'ai à cœur mes origines. Je suis de la trempe de nos
ancêtres, les Canadiens-Français, qui ont sué corps et âme pour construire
un Pays où la vie devrait être belle et prospère…
Tant qu'à la prospérité, on pourra repasser. Pendant que John James Charest
mobilise et endort les autres partis en refusant d'ouvrir une Commission
d'enquête sur la construction, savamment il tisse sa toile et commence à
signer des ententes avec les Chinois pour leur céder le Nord. Vous verrez
que bientôt la première langue officielle sera le mandarin (dans le bottin
téléphonique de Montréal, c'est sur le nom de famille Nguyen que les
inscriptions sont les plus nombreuses) suivi évidemment de l'anglais,
langue du travail, tandis que l’espagnol, le français et l’allemand seront
enseignés pour votre culture personnel. Vous vous direz sûrement : elle est
malade la p'tite dame ? Croyez-vous que les Chinois débarqueront ici avec
leur petit baluchon ? Non, ils arriveront avec une équipe de
professionnels, de spécialistes et d'ouvriers prêts à travailler jour et
nuit pour vivre le rêve américain. Des emplois pour nous les Québécois,
vous voulez rire ? Eux, ils sont conscients que leur identité chinoise est
importante et pour les accommodements raisonnables, oubliez ça !
Comme il s'amuse notre premier ministre : son rêve deviendra notre pire
cauchemar. Parlez-en aux gens de la région de Mégantic avec le granit ! En
tout cas, eux connaissent le virage chinois. Les usines de granit sont
entièrement opérés et administrés par les Chinois.
En 2006, j'ai mis ma vie politique en veilleuse après avoir été confrontée
à la dure réalité du Parti québécois : « Ne parlons pas de souveraineté,
prenons le pouvoir et après un mandat nous verrons...» Je ne mange pas de
ce pain-là. Je ne suis pas indépendante un jour, l’autre pas et demain
peut-être ! Je veux un pays, et l’indépendance est ma priorité. Coucou, quel
est l’article 1 du PQ ?
En avril 2011, j'ai appris l’existence du Parti indépendantiste. Le coup de
foudre ! Un parti qui veut réaliser l’indépendance du Québec par élections
référendaires, en assurant notre identité nationale, en déclarant
officiellement que le français est la seule langue officielle au Québec !
Ce n’est pas vrai, j’hallucine.
Et pourtant, ça existe !
Si le P.I. n'est plus le P.I., un Pays est en voie de disparition. J'espère
que mon rêve ne se transformera pas en cauchemar. J'entends l'adhan, le
symbole sonore de l'islam qui retentit dans toute la ville plus de 5 fois
par jour, je vois des voiles et des yeux bridés partout… partout !
Réveillez-moi, Môman, j’ai peur !
Johanne Lacroix
Membre du Parti indépendantiste et indépendante teindue bleu Québec
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
Oui au P.I., non à Aussant
Comme il s'amuse notre premier ministre : son rêve deviendra notre pire cauchemar.
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12 commentaires
Archives de Vigile Répondre
5 octobre 2011Mme Lacroix,
Je suis membre du PI parce qu'il n'existait pas d'autres alternatives. Aujourd'hui, nous avons la chance d'avoir un brillant député à l'Assemblé Nationale qui pourra porter notre cause beaucoup plus rapidement que ne pourra jamais le faire le PI. Comme M. Aussant, je suis partisan d'un nationalisme d'ouverture et moderne. Je crois également que, dans nos efforts pour convaincre les québécois du bienfondé de l'indépendance, les arguments d'ordre économiques auront beaucoup plus de pertinence que ceux portants sur l'identitaire. Pour le reste les deux partis ont la même identité de vue.
Ceci étant dit, je souhaite ardemment que M. Éric Tremblay et Jean-Martin Aussant s’entendent sur une forme de fusion des deux formations. M. Aussant a déclaré qu’il était ouvert à cette perspective. Je fais des efforts en ce sens. J'espère que, de votre côté, vous ferez les représentations qui s'imposent afin que l'union se réalise le plus rapidement possible.
Johanne Lacroix Répondre
5 octobre 2011Bonjour Monsieur Savoie,
J'ai bien aimé votre discours à mon propos. Cependant, un jour, vous êtes P.I, le lendemain ON (pas encore formé) ? Je ne vous comprends pas.
Le P.I. n'est pas raciste, le P.I. est réaliste.
En supposant que le P.I. prenne le pouvoir, il, n'y aurait plus d'institutions anglaises gratuites, ainsi les immigrants devraient s'intégrer à notre communauté et apprendre notre langue qui est le français (à tout le moins pour quelque temps). Évidemment, le gouvernement en place lui offrirait tous les outils nécessaires pour l'apprendre et l'apprécier. C'était ce que je croyais lorsque le PQ a adopté la Loi 101. À chaque mandat au gouvernement, le PQ aurait dû la renforcir et l'adapter aux situations changeantes. Le PQ n'a rien fait et n'a même pas cherché à faire la promotion de notre identité nationale en proposant un cours d'histoire du Québec dans nos institutions scolaires. Alors, aujourd'hui, la Loi 101 n'est qu'à mettre à la poubelle. C'est un pansement trop petit sur un bobo devenu trop gros.
Je suis une indépendantiste désirant parler le français dans mon pays de langue française avec des immigrants qui me parleront français et qui accepteront ma façon de vivre française.
C'est ça être indépendantiste. Pas de compromis sur la langue ni sur notre identité nationale. Vive le Québec libre français !
Archives de Vigile Répondre
5 octobre 2011M. Bertrand,
Il est important de se rappeler que les italiens et les grecques, les premières vagues massives d'immigrants, ont été rejetés par notre peuple frileux, fragile et encore sous contrôle de l’église catholique. À l'époque, les étrangers constituaient une menace pour les canadiens français. C'est pour cette raison que les premiers arrivants se sont intégrés aux commissions scolaires anglophones. Les nôtres les ont rejetés. Il faut le reconnaître, assumer notre responsabilité et ne pas reproduire les mêmes erreurs.
L’objectif est que la majorité des communautés culturelles votent solidairement avec nous pour l'indépendance du Québec. Ceux qui ont de la difficulté à comprendre ce message s'identifieront certainement au PI et les autres s'ouvriront à l'ON. C'est très bien comme celà !
Luc Bertrand Répondre
4 octobre 2011Monsieur Herrera, vous constituez un exemple parfait d'immigrant qui s'est intégré harmonieusement dans la société civile québécoise. Vous ne faites pas partie des "votes ethniques" que visait monsieur Parizeau le fameux soir du 30 octobre 1995; il s'attaquait aux communautés culturelles intégrées massivement à la minorité anglophone qui s'accroche toujours à notre territoire, convaincue qu'elle est de posséder et contrôler notre territoire, conquis par leurs ancêtres en 1760, et disposant, à cause de la naïveté et des complexes développés par nos gouvernements provinciaux depuis deux siècles et demi, de privilèges considérables par rapport aux autres minorités nationales dans le monde, à commencer par les francophones hors Québec. Nulle part ailleurs dans le monde (sauf peut-être en Afrique du Sud ou d'autres ex-colonies à majorité non blanche) n'existe-t-il de minorité nationale à laquelle cherche à s'intégrer la grande majorité des immigrants plutôt que dans la société civile majoritaire.
Il ne faut donc pas en vouloir à Jacques Parizeau, qui, à l'instar de Pierre Bourgault, n'a fait que dénoncer l'évidence que les biens-pensants n'ont jamais osé admettre publiquement: en plus des anglophones, les communautés grecque, juive et italienne ont MASSIVEMENT (à plus de 95%) voté CONTRE l'indépendance du Québec. On s'entend que cela manquait peut-être un peu de classe, mais était tout à fait légitime et compréhensible après plus d'un quart de siècle d'efforts pour faire arriver ce moment historique où les Québécois(e)s auraient pu mettre fin à leur soumission à l'État néo-colonial canadian. Pour citer Bourgault, si le rejet du projet de liberté des Québécois(e)s à 60% peut être interprété comme un verdict démocratique, ce même rejet à hauteur de 90-95% devient carrément un vote RACISTE.
Oui, monsieur Herrera, vous touchez un bon point lorsque vous attribuez la défaite de 1995 à la tiédeur du vote de la région de Québec. Effectivement, s'il y avait une région au Québec qui devait gagner dans un Québec souverain, c'était certainement celle de la capitale devenue vraiment nationale. Cependant, les gens de Québec semblent malheureusement avoir développé des réflexes de nombrilisme face au pouvoir dominant du moment, comme l'ont indiqué depuis les appuis massifs aux conservateurs (fédéral), aux adéquistes, puis aux libéraux (provincial). Cette attitude semble ancrée depuis le 18 septembre 1759, alors que les marchands de Québec, alors assiégée depuis trois mois par l'artillerie britannique depuis Lévis, puis l'île d'Orléans, ont supplié le successeur de Montcalm (Lévis), de céder la ville au général Townshend. Ceux-ci ont préféré renoncer à leur liberté de peuple pour recommencer à faire du commerce, fusse-t-il avec l'ennemi héréditaire.
Pour ce qui est du troisième référendum que vous énoncez, avec l'appui des immigrants et des Premières Nations, n'y pensez même pas. Avec un flot d'immigration égal à la population de Laval depuis 1995, les coupures opérées par Jean Charest dans les ressources pour la francisation et la préséance accordée à l'employabilité et la réunification des familles, il est devenu virtuellement impossible d'obtenir une majorité, même simple, à tout nouveau référendum sur l'indépendance. Et on ne parle même pas de l'ingérence prévisible du fédéral et de ses ressources quasi illimitées en faveur du NON! Quant aux Premières Nations, celles-ci ne voient aucune différence dans leur situation d'être "squattés" sur leurs terres, que le Québec soit une province ou un pays. Il faut d'ailleurs respecter leur choix que je considère légitime, eux qui ont carrément été chassés et exterminés par les Blancs, qu'ils soient Français, Britanniques, Espagnols, Portugais, Hollandais, Canadiens, Américains ou Québécois depuis près de 500 ans.
Pablo Lugo Herrera Répondre
4 octobre 2011Où est le problème? Haussant dit la vérité. Parizeau est un irresponsable de parler du vote ethnique. Dire la vérité à moitié c'est de mensonges. On a perdu ce référendum à cause de la ville de Québec aussi. Bref, on doit apprendre de cette expérience pour ne pas la répéter. Cette fois, il faut avoir l'aide des immigrés et des autochtones pour gagner le troisième référendum, sinon... Déjà, ne le faites pas.
Archives de Vigile Répondre
3 octobre 2011Bien dit madame Lacroix!
OUI au PI et au Pays.
NON, aux traîtres, aux lâches, aux sans-culottes, aux imposteurs, aux multiculturalistes et aux immigrationnistes.
Merci de nous faire mieux connaître le PI.
Archives de Vigile Répondre
3 octobre 2011@ Monsieur Lemay,
Je trouve dommage un point de vue comme le vôtre.
Pour la Nation Québécoise, avoir une voix mondiale ne signifie pas endosser les injustices de ce monde.
Bien au contraire, cela ne peut qu'aider à l'améliorer rien qu'en réussissant d'abords à se séparer du Canada de façon démocratique. Il restera ensuite à réviser notre système politique, voire en faire un de république, si le peuple le désire.
[Réjean Pelletier]
Archives de Vigile Répondre
3 octobre 2011Le discours de M. Aussant sonne à mes oreilles comme ceux du PQ et du PLQ, l'économie (plus le social pour le PQ) de la province de Québec. M. Aussant y ajoute le mot souveraineté en parlant d'un Pays sans le nommer avec précision.
Le PI offre l'indépendance à la Nation Québécoise, plus la reconnaissance mondiale. Soit, la déclaration d'indépendance du Québec par l'assemblée nationale avec une constitution provisoire, suivie de l'élaboration de la constitution finale, par une constituante citoyenne, que l'on soumettra au peuple par voie référendaire. N'est-ce pas là un projet de Pays clair et honnête?
À mon avis, la réponse publique par la négative de M. Aussant au PI aura servit à ternir l'image du seul Parti indépendantiste au Québec, le PI. Dès le début de son Union National ... , Oups! excusez -moi ce lapsus, ... «Option Nationale», il démontre sa stratégie de perversion de l'idée de l'indépendance du Québec.
Les Québécoises et les Québécois forment déjà une nation sur son territoire, le Québec. Il est donc plus que normal de promouvoir la nation et son Pays, pas le multiculturalisme opposé au projet du PI par M. Aussant, lui qui a exclu le mot «indépendance» de son vocabulaire publique. Dès lors, il participera à la perte de la souveraineté de la nation québécoise, de moins en moins souveraine sur son sol depuis 1995, au contraire de ce qu'il prétend, vaguement cela dit.
C'est tout de même curieux que pour un homme qu'on ne connaissait pas au début de l'été 2011, il occupe maintenant toute l'avant scène médiatique alors que le PI existe depuis le 3 février 2008 et n'a pas ce genre de faveurs louches.
Cela constitue pour moi une raison de plus pour me méfier de ce nouveau parti politique, le On et son chef, qu'on prétend être indépendantiste.
Comme vous je dit OUI au P.I. et NON à Aussant !
[Réjean Pelletier]
Luc Bertrand Répondre
3 octobre 2011Je vous félicite, madame Lacroix, d'avoir su reconnaître l'authentique de la copie électoraliste pour ce qui est de l'alternative politique destinée à remplacer le Parti québécois pour réussir à faire notre indépendance. Comme vous l'avez si bien noté, le chef du PI, Éric Tremblay, n'a pas hésité à offrir la direction du parti à Jean-Martin Aussant afin de favoriser l'unité des indépendantistes et accroître la faisabilité de l'indépendance, alors que le premier réflexe d'Aussant a été de retomber dans le panneau des fédéralistes au sujet du multiculturalisme.
En tant qu'indépendantiste québécois, je souhaite, bien sûr, un Québec pays où les Québécois(e)s seront enfin chez eux (elles), majoritaires et sans complexe par rapport à leur langue commune, leur culture, leurs valeurs dérivées de la religion catholique ou leur histoire commune depuis plus de 400 ans. Nous n'avons tout de même pas consacré autant d'énergie depuis plus de 50 ans pour aboutir dans un État à peine différent que celui qu'on cherche à quitter. Il faut être cohérent(e)s avec les raisons justifiant de faire du Québec un pays et se montrer intraitables avec toute concession susceptible d'hypothéquer la vie quotidienne du nouvel État que nous voulons proposer aux Québécois(e)s.
J'espère que les autres véritables indépendantistes seront aussi perspicaces que vous lorsqu'il s'agira de choisir dans lequel des deux partis vraiment indépendantistes nous devrions placer nos oeufs afin de ne pas diviser nos forces et battre enfin l'ennemi commun: le PLQ ou toute autre alternative fédéraliste, capitaliste et de droite.
S'il faut que la grande majorité des indépendantistes et péquistes choisisse d'investir Option nationale (ON) plutôt que le PI, il y aura nécessairement lieu de prendre une décision d'ici l'élection à venir afin de ne pas nuire à l'union de toutes les forces indépendantistes. Je serai donc prêt à appuyer ON en espérant que la nouvelle conjoncture politique qui prévaudra dans un Québec indépendant ne compromette pas l'épanouissement de la majorité francophone. Cependant, je crois sincèrement que la situation du français à Montréal et des environs est trop grave et précaire pour se permettre le risque que semble être prêt à encourir Jean-Martin Aussant et son nouveau parti politique pour se faire plus "rassembleur".
Archives de Vigile Répondre
3 octobre 2011Mme Lacroix,
Je vous présente mes hommages. Votre foi indépendantiste ne saurait être mise en doute d’aucune manière. Votre discours n’a jamais changé d’un iota. Vous avez toujours été fidèle à votre idéal et le PI en a inspiré plusieurs dont moi-même qui en suis membre depuis ses débuts. Nous ne pouvons vraiment pas en dire autant des dirigeants du PQ, eux qui depuis le référendum de 1995 et la démission de Jacques Parizeau n’ont eu de cesse de mettre entre parenthèses leur mission première au profit d’une quête éphémère d’un pouvoir stérile. Le contraste est saisissant !
Nous pouvons ergoté longtemps sur les raisons qui n’ont pas permis au PI de lever dans les sondages. Une chose est certaine, cependant, ce n’est pas par manque de courage, d’énergie et de conviction. Jusqu’à maintenant le PI était un phare, une balise pour les "vrais". Mais voilà qu’un député péquiste démissionnaire ayant vite compris ce que nous avions réalisé depuis longtemps s’amène avec en tête la création d’un nouveau parti concurrent du PI. Branle-bas de combat, M. Éric Tremblay entrevoit enfin l’opportunité de sortir son parti de la marginalité dans laquelle l’a maintenu le bras médiatique de l’Oligarchie. Nous ne pouvons qu’honorer le sens commun de M. Éric Tremblay qui a offert la présidence du PI à Jean-Martin Aussant. Nous devons lui reconnaître que, pour lui, la cause passe avant ses intérêts personnels.
M. Ausant a refusé l’offre de M. Tremblay. Que s’est-il passé ?
Dans mon interprétation, je me dois d’être le plus délicat et diplomate possible afin de ménager les susceptibilités de certains sur Vigile.net. Pour ce que nous en savons, la position du Parti Indépendantiste sur l’immigration dérange les convictions de M. Aussant. «Moi, la façon dont je vois la souveraineté, c'est quelque chose d'extrêmement inclusif qui inclut les gens qui ont choisi d'immigrer au Québec et de vivre avec nous, alors c'est clair que je ne suis pas d'accord avec cet aspect de leur programme» a-t-il déclaré. Le refus de M. Aussant de rejoindre le PI n’est donc pas une question d’égo. Bien que l’Option Nationale reconnaisse sans doute les aspects identitaires du mouvement souverainiste, il préfèrera mettre l’accent sur les raisons économiques et stratégiques de réaliser l’indépendance. Notre projet est aussi une question de pain ou de beurre ! Une chose demeure cependant : les deux partis partagent l’idée de déclarer l’indépendance sans passer par le référendum. Est-ce qu’une autre démarche sera adoptée par les membres de l’ON au moment de sa fondation ? Cela reste à voir mais il y a identité de vue sur ce point.
Donc, pour le moment il n’existe pas d’unité chez les indépendantistes. C’est triste mais pas nécessairement tragique. Les différentes formations seront forcées d’expliquer leurs points de vue à un électorat qui sera appelé à favoriser le courant nationaliste qui représentera le mieux son idéologie. Pour les identitaires qui craignent de perdre leur âme en s’ouvrant à nos communautés culturelles, le PI continuera à les représenter dignement. Mais si vous me posez la question, personnellement, je crois que nous aurions intérêt à nous rapprocher d’une manière ou d’une autre afin d’amplifier nos forces et augmenter nos chances de battre la CAQ de Legault/Sirois à la prochaine élection.
Archives de Vigile Répondre
3 octobre 2011Et moi je dis non aux deux.
Mon Québec, je le veux Indépendant. Comprendre, non-soumis à quelqu'oligarchie que se soit.
Et qu'est-ce que je trouve sur le site du P.I. à la section Programme :
" Aussi, à l’heure de la mondialisation, alors que le sort des Nations est largement déterminé par les débats et négociations qui se déroulent dans les forums internationaux, l’État québécois doit faire entendre sa voix pour promouvoir et défendre les intérêts de notre Nation". suivi de ces propositions:"... Demande d'obtention d'un siège au sein des instances internationales (ONU, UNESCO, Francophonie, OMC, OTAN, OÉA);
État membre à part entière de l'ALÉNA;
... Négociations pour conclure une entente de libre-échange avec la France et l'Europe".
Tout ce qui précède m'apeure un brin.
Comme je le disais dans un texte publié ici, sur Vigile.net en mai dernier: Que sera mon pays ? Chavez ou Bilderberg ? et je cite: " Le Québec est riche. Et toute richesse suscite convoitise et appropriation indûe de la part des ces oligarques convergents..." et plus loin dans le texte: "ce Québec fera-t-il partie de tous ces traités de libre-échange que l’on sait n’être déjà qu’au seul bénéfice des possédants qui s’arrogent la main mise sur toutes les ressources et qui poussent même l’outrecuidance, le sans-gêne jusqu’à se garantir un droit de recours contre les états voulant protéger, au bénéfices des leurs, quelque domaine d’intervention que ce soit et ce, au nom du libre-marché".
Et ce, sans compter que nous savons maintenant que l'OTAN n'est, en définitive, que le bras armé de l'ONU lui-même devenu le bras politico-agissant de ces mêmes oligarques.
Non, en toute honnêteté, je ne puis adhérer à un tel programme qui, dans mon esprit veut, finalement, continuer l'asservissement à des intérêts autres que ceux du peuple qui compose ce pays, le nôtre et ce, au quotidien.
Quant à Option Nationale, je ne peux à l'avance cautionner un programme qui est encore sur la table à dessein.
L'Indépendance politique c'est celle du peuple qui seul, est maître à bord.
André Lemay, démocrate indépendantiste.
Archives de Vigile Répondre
3 octobre 2011Pourquoi peut-on pas juste dire qu'il y a eu plusieurs grosses raisons en même temps pour lesquelles on a perdu le référendum ? Me semble que ça devrait être clair que plusieurs grosses raisons, c'est plus fort et plus probable qu'une seule raison, et surtout, me semble que ça devrait être clair que c'est mieux de penser aux plusieurs grosses raisons en même temps plutôt que juste à la raison qui a l'air la plus grosse.
Sinon, nos stratégies seront pas aussi bien choisies qu'elles pourraient l'être, en plus de faire de la chicane sur une question qui est invalide en partant (parce qu'il n'y a pas juste une raison, ni même deux).