Nous sommes maîtres chez nous

Selon la ministre Normandeau, il est faux de prétendre que nos ressources naturelles sont bradées.

PLQ - La Grande Braderie des ressources naturelles



Selon la ministre Normandeau, il est faux de prétendre que nos ressources naturelles sont bradées.
Photothèque Le Soleil Yan Doublet

Réponse de la vice-première ministre, ministre des Ressources naturelles et de la Faune et ministre responsable du Plan Nord, Mme Nathalie Normandeau, à la déclaration déposée le 3 mars 2011 par le groupe Maîtres chez nous - 21e siècle (MCN21).

Notre or bleu
Les ressources naturelles appartiennent aux Québécois. Ce fait est incontestable. La décision de développer les grands projets hydroélectriques nous a propulsés dans la cour des plus grands producteurs d'électricité du monde : le Québec est aujourd'hui le quatrième producteur mondial d'hydroélectricité derrière les États-Unis, la Chine et le Brésil. Cette décision a permis le développement sans précédent de notre économie et de celle de nos régions. Plus de 60 ans plus tard, nous en tirons toujours de grands bénéfices.
Grâce à notre hydroélectricité, nous avons développé une expertise unique au monde et nous en sommes très fiers. Les revenus que nous tirons de nos exportations - qui, en 2009, se chiffraient à plus de 1,2 milliard de dollars - contribuent à améliorer la qualité de nos services publics.
Filière éolienne et petites centrales hydroélectriques
À cet égard, il est plutôt étonnant de voir les membres du groupe Maîtres chez nous - 21e siècle dénoncer la supposée « privatisation de nos ressources naturelles », alors que les retombées économiques, associées à leur mise en valeur, profitent depuis toujours aux Québécois. Rappelons que c'est le gouvernement du Parti québécois qui, à l'époque, a privilégié un modèle d'affaires laissant toute la place au privé dans le domaine de l'énergie éolienne et des petites centrales hydroélectriques.
Filière gazière et pétrolière
Aujourd'hui, l'occasion se présente à nous de développer la filière gazière et pétrolière. Nous avons la possibilité de passer d'un statut d'importateur à celui de producteur. Chaque année, nous dépensons 14 milliards de dollars pour combler nos besoins en hydrocarbures.
Cependant, ce choix requiert de la précaution et de la prudence. Notre gouvernement s'est engagé à ce que la santé, la sécurité et le respect de l'environnement ne fassent l'objet d'aucun compromis. Pour nous guider dans cette démarche, nous avons mandaté le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) afin qu'il nous fasse des recommandations. Le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs a rendu public le rapport du BAPE cette semaine, un document exhaustif et rigoureux qui guide nos actions à venir. Notre gouvernement accueille favorablement ce rapport et donnera suite sans délai à sa recommandation principale, soit celle de réaliser une évaluation environnementale stratégique. Nous prendrons le temps qu'il faudra pour que la naissance de ces filières se fasse de la bonne façon.
Le modèle de développement que nous souhaitons pour les Québécois en est un qui doit nous procurer le maximum de bénéfices pour le minimum de risques financiers. Nous sommes d'avis que les fonds publics doivent servir en priorité à soigner nos malades, à assurer la qualité de vie de nos aînés, à être mis au service de l'éducation de nos enfants et à procurer des infrastructures modernes et efficaces plutôt qu'être utilisés dans des activités d'exploration à haut risque financier.
Dans ce contexte, nous considérons qu'il n'est pas du ressort du gouvernement ni même de ses sociétés d'État d'assumer tous les risques associés à l'exploration. Cela étant, nous privilégions la voie du partenariat.
Des emplois et des retombées
En terminant, il est faux de prétendre que nos ressources naturelles sont bradées. De tout temps, le gouvernement du Québec a été le fiduciaire de cet héritage inestimable qu'elles représentent. En 2009, ce secteur a généré 22 milliards de dollars d'activités économiques et créé 160 000 emplois, contribuant ainsi directement à notre enrichissement collectif.
Nous souhaitons que nos ressources naturelles continuent d'être un vecteur de création de richesses. En 2011, nous croyons qu'il est possible d'atteindre cet objectif en conciliant la protection de l'environnement, la création d'emplois et l'adhésion des citoyens. Ce sont les fondements du développement durable. Les ressources naturelles appartiennent au peuple québécois et elles le demeureront.
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Nathalie Normandeau
Vice-première ministre, ministre des Ressources naturelles et de la Faune et ministre responsable du Plan Nord


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