Une rencontre des premiers ministres, on n’avait pas vu ça au pays depuis plus d’une décennie. Est-ce que la foi de Justin Trudeau dans le fédéralisme canadien permettra une réconciliation? Les paris sont ouverts.

Cette première réunion de famille depuis l’élection d’octobre dernier s’est déroulée sur fond de tension. Le paysage bucolique de Vancouver n’aura pas suffi. Le Canada est profondément divisé. Le grand responsable: l’oléoduc Énergie Est de TransCanada.

Le Canada de M. Trudeau

Personne ne peut contester l’attachement de notre nouveau premier ministre au pays.

Il tend la main aux Premières Nations.

Il se rapproche des Canadiens.

Il s’érige en champion d’une politique nouveau genre où les selfies sont rois.

Il fait le tour de la planète pour permettre au Canada de retrouver ses lettres de noblesse à l’international.

N’empêche, le pays se déchire.

Les hostilités sont déclenchées.

L’Ouest veut son oléoduc. Seule chance pour son économie de retrouver un peu d’oxygène.

Le Québec hésite, résiste.

L’Ouest réplique, s’impatiente, se fait menaçant.

Ses milliards versés en péréquation ne sont pas inépuisables.

Le ton est donné.

De spectateur à leader

Un jour, Justin Trudeau a déclaré «qu’un pays peut être fort non pas en dépit de ses différences, mais précisément grâce à elles».

Affirmation vertueuse, phrase creuse? Non, un test de vérité pour le nouveau premier ministre.

Est-ce qu’il saura passer de la parole aux actes? Faire rimer «différence» avec «convergence»? Est-ce qu’il sera le leader qui saura réconcilier?

Les tensions qui opposent les provinces exigent du leadership. Avec un si faible taux de croissance sur le plan économique, la division actuelle au pays est contre-productive.

Ce dont les Canadiens ont besoin, c’est d’un LEADER et non d’un spectateur. Un leader qui saura rassembler, qui trouvera les solutions.

À vous de nous en faire la démonstration, Monsieur le premier ministre!