Non sequitur – ou l’art de bien mentir

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Les fédérastes européens aussi puants que les nôtres

Les langues présentent parfois des tournures qui permettent de mentir, au détriment de toute logique. L’une d’elles est le « non sequitur », qui se traduit en latin par « la suite ne correspond pas ». Cela permet à ceux qui l’emploient d’introduire un argument fallacieux car il y a parfaite déconnexion entre les prémisses et la conclusion, c’est à dire entre la première partie de la phrase énoncée et la deuxième.
Pour illustrer cette technique, puisque c’en est une qui permet à des menteurs et manipulateurs d’exposer leurs vérités mensongères et d’abuser leurs auditeurs qui manquent d’attention, et ils sont légion, il n’est pas de meilleur exemple à citer que Jacques Attali. Ce Monsieur, défenseur forcené du globalisme le plus radical, a la réputation d’être un fameux bretteur, craint dans les débats. Pourtant, beaucoup de ses formules de rhétorique sont élémentaires et totalement fausses. Au nombre desquelles le « non sequitur » qu’il manie à tout propos pour propulser ses idées orientées.
Illustrons ce qui précède par des exemples tirés de ses interventions. Vous n’aurez aucun mal à en découvrir une ribambelle d’autres, tant l’individu est coutumier du fait.
– « L’Euro créera plus de croissance en Europe, parce que ce sera une monnaie unique ». Les gogos qui croiront l’explication n’auront pas noté la déconnexion entre la première partie de la phrase et la seconde. La technique : une affirmation péremptoire martelée avec force, suivie par une preuve fallacieuse.
– « L’Économie mondiale est devenue incompréhensible, et donc nous avons besoin d’un gouvernement mondial ». Même technique d’une affirmation péremptoire, suivie comme un cheveu sur la soupe par une conclusion qui n’a rien à voir.
– « Nous n’y comprenons rien, mais il faut nous donner plus de pouvoir » est une autre perle qui utilise encore la même technique. Une affirmation choc (nous n’y comprenons rien) suivie d’une conclusion sans fondement (il faut nous donner plus de pouvoir), évidemment pas perdue pour tout le monde.
Quand on souligne ses trucs grossiers, on a tendance à ne pas croire le personnage et à ignorer ses propos. J’oserai dire que pour avoir débusqué depuis bien longtemps les artifices du bonhomme, je ne suis plus guère impressionné par ses tactiques de débatteur. Jacques Attali fait partie, avec d’autres comme BHL, d’un tissu de faux leaders d’opinion qui ont pour rôle évident de contribuer à la propagation d’idées orientées. C’est leur fond de commerce, leur raison d’être.
Il n’est pas surprenant que les dominants emploient ce genre d’artifice pour prêcher leurs désidératas qui renforcent leur position sur nous. De la même façon, les blogs et les sites Internet sont truffés d’agents doubles, et il est triste de voir le nombre de gens abusés par eux.
Aussi longtemps que le « soft power » sera utilisé pour tromper les masses crédules, le « non sequitur » aura de beaux jours devant lui. Le dénoncer, c’est réduire à zéro sa capacité de nuisance.


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