Regard critique d'un américain sur la CIA

Non à la torture, oui pour un monde meilleur

Tribune libre

Le 6 décembre 2014, j'étais à Montréal, où j'ai été le représentant "officieux" des États-Unis d'Amérique à l'assemblée générale des Organisations unies pour l'indépendance (OUI). J'étais alors parmi les 100 personnes qui se sont réunies pour poursuivre la tâche de construire un nouveau pays, ici au Québec. Je suis allé à Montréal pour dire OUI pour un monde meilleur, parce que je crois que le Québec est précisément ce nouveau pays dont le monde a besoin..

Quand je me suis réveillé le lendemain, 7 décembre 2014, chez moi, à Sutton (Québec), je me suis réveillé avec l'espoir que le 6 décembre 2014 serait un jour historique dans l'histoire du Québec. Parce que je suis né et j'ai grandi aux États-Unis, je me suis rappelé aussi que le 7 décembre avait été chez nous un jour d'infamie. soit l'anniversaire de l'attaque japonaise contre les États-Unis à Pearl Harbor en 1941. C'est cette attaque qui a précipité l'entrée en guerre de mon pays, 2 ans après que le Canada était lui-même entré en guerre aux côtés de la Grande-Bretagne contre l'Allemagne nazie.

Je dois ajouter que, parce que je suis né et ai grandi aux États-Unis, j'ai appris que les alliés qui ont combattu Hitler et le nazisme ont mené une guerre juste. On m'a enseigné qu'Hitler et ses sbires ont commis des atrocités et qu'ils étaient des psychopathes qui n'ont fait preuve d'aucun remord ou de sentiment de culpabilité en tuant et torturant leurs frères humains.

Le 8 décembre, je suis retourné à ma résidence principale à Long Island (New York). Durant le trajet, j'ai entendu à la radio que le Sénat américain allait publier les résultats de son enquête sur les techniques d'interrogatoire de la CIA pendant la période de l'administration Bush / Cheney . On faisait référence à un rapport que les responsables de la CIA et du parti Républicain voulait absolument garder secret, tout simplement parce que des faits scandaleux et inacceptables seraient susceptibles d'être rendus publics.
Le lendemain, 9 décembre, le rapport a été publié et les faits se sont avérés beaucoup plus effroyables et inquiétants que j'aurais pu les imaginer. Ce rapport indique que pendant tout le mandat de l'administration Bus/Cheney, la CIA avait pratiqué ce qu'on appelle par euphémisme des «interrogatoires renforcés» sur des personnes détenues pour enquête. Je suis un professeur de la psychologie et de sociologie et je sais fort bien que que ces «interrogatoires renforcés» sont en fait des tortures pratiquées par des personnes gravement atteintes de maladies mentales, agissaient de manière pire que les nazis d'Hitler durant les années 30-40..

Il est vraisemblable de penser, que dans l'ensemble du gouvernement américain, la torture faisait l'objet d'une approbation généralisée et ce, même au sein du Congrès et de la Maison Blanche. Les conventions internationales ont été violées. Des crimes contre l'humanité ont été commis. Et pourtant, au moment où j'ai écrit ces lignes, personne n'a encore été poursuivi pour ces crimes.

J'ose espérer que le gouvernement canadien et le premier ministre Stephen Harper prendront la parole avec force contre ces crimes de guerre. L'Amérique du Nord et le monde a besoin d'une nation dont la boussole morale ne vacille pas. Aujourd'hui, je dis plus haut et plus fort qu'hier : non à la torture et OUI pour un monde meilleur.

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John-Jean Ofrias13 articles

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John-Jean Ofrias (alias John-Jean) écrit pour des publications françaises et anglaises des deux côtés de la frontière canado-américaine. Ses articles ont paru dans d'éminentes et diverses publications, telles que New York Newsday, The Montreal Gazette, Vigile.Québec, La Voix de l’Est, Indépendantes.Québec, Journal Le Tour et The Sherbrooke Record. Le 23 juin 2014, The Montreal Gazette a publié un éditorial très controversé par John-Jean intitulé : « Parlez français, ou résignez-vous à devenir américain ». Dans cet éditorial, il a exhorté les anglophones du Québec à parler français (« Parlez bleu a-t-il dit ! ») et soutenir le mouvement indépendantiste du Québec. John-Jean est un citoyen des États-Unis mais il s'identifie avec enthousiasme comme « Amériquébécois » et il n'y a pas d'autre américain qui est plus impliqué dans le mouvement indépendantiste du Québec. Il est un défenseur franc du mouvement des femmes et il était le seul homme à parler à la célébration 2016 de la Journée internationale des femmes à Montréal, parrainée par Oui-Québec. John-Jean est l'auteur de Synchronicity Bleue, un roman au sujet d'une petite ville cachée au Québec qui va déterminer le destin de l'humanité. Il est le premier roman de John-Jean et peut-être le premier roman écrit en même temps pour les lecteurs de langue anglaise et les lecteurs de langue française. Le roman est surtout anglais au début et surtout français à la fin (la transition fait partie de l'histoire). Il habite dans les univers parallèles des Cantons de l'Est du Québec et l'East End of Long Island, New York, où il est professeur de sciences sociales de l'Université d'État de New York à Suffolk County Community College. Il est actuellement en train de faire une tournée de conférences des deux côtés de la frontière Canado-USA.





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1 commentaire

  • Serge Jean Répondre

    31 janvier 2015

    Il ne faudra pas trop espérer une intervention avec force du gouvernement canadien et le premier ministre Stephen Harper, ils font déjà partie des endoctrinés serviles catalyseurs de souffrances sur le monde.
    Regardons et observons comment les gens ne réagissent plus devant l'injustice et la souffrance; il y en a tellement partout autour de nous, du plus subtil au plus grossier, que les gens n'ont même plus la force ni la volonté de réagir, tellement ils sont dépassé et engourdis devant tant d'injustice et de souffrance à profusion.
    La solution ne se trouve certainement pas avec les bourreaux. Ce monde contrôlé par les porcs, achève bien sûr.
    Serge Jean