Affaire George Floyd

« Trump comme l'Antéchrist »

Les évangélistes derrière Trump

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Tribune libre

Dans les discussions publiques et imprimé, j'ai comparé le président de mon pays, Donald J. Trump, au caractère de conte de fées Humpty Dumpty (voir Le Vigile, le 24 mars, 2019 :  «Humpty Trumpy va tomber »). Les chrétiens évangéliques de mon pays qui sont de si fervents partisans de Trump proclament qu'ils croient en la Bible, plus fortement que les enfants ne proclament qu'ils croient aux contes de fées. Ce serait donc une grande justice poétique que les évangéliques aident à hâter la chute de leur idole impie, Trump. Dans cet esprit, je vous demande: que faudra-t-il aux évangéliques qui soutiennent Trump pour réaliser qu'il est plus que la personnification de Humpty Dumpty, il est l'Antéchrist!? C'est bien sûr votre choix de lire mes mots littéralement ou métaphoriquement.


 


Le 1 juin, Trump a déchaîné des policiers brutales et des forces militaires brutales des États-Unis sur des manifestants pacifiques rassemblés près de la Maison Blanche, pour pouvoir faire une photo de lui tenant une Bible à la main devant une église. Est-ce le diable dedans Trump qui lui a fait tenir la Bible à l'envers? Si le diable détesté par les évangéliques n'a pas aidé Trump à chorégraphier cette photo grotesque, cela ressemblait certainement le travail du diable.  Quoi de plus antichrist que d'ordonner aux forces armées d'attaquer brutalement des citoyens pacifiques qui s'étaient rassemblés pour manifester contre la violence policière et manifester pour la paix, pour la justice, pour l'amour des gens de toutes les couleurs ?


 


Quoi de plus comme l'Antéchrist que pour Trump de dénigrer plus tard les citoyens pacifiques qui manifestaient près de la Maison Blanche comme des « chiens » ? Certains des manifestants portaient des pancartes qui citaient des paroles de la Bible. La plupart des pancartes que les manifestants portaient citaient des mots qui ne figurent pas dans la Bible, tels que : « la vie des Noirs compte ».


 


Les manifestants ont scandé des phrases en faveur de l'amour et contre la haine. Périodiquement, ils ont gardé un silence pendant neuf minutes, tandis que certains ont pris un genou  et certains sont allés sur le ventre sur le trottoir dur avec leurs mains derrière le dos, pour se rappeler et rappeler au monde comment un homme noire nommé  George Floyd est mort ... étouffé et torturé par la police pour neuf minutes… et étouffé pendant les trois dernières minutes des neuf par un policier qui a gardé son genou sur son cou, après avoir su que Floyd n'avait plus de pouls. Je vous le demande même si vous n'adorez un dieu, un homme ou un drapeau n'était-ce pas diabolique ?


 


Dans la nuit du 1er juin, quinze minutes avant le début du couvre-feu, les troupes de Trump ont lancé une attaque sournoise contre des citoyens pacifiques. C'étaient des citoyens de toutes les couleurs de peau, un mélange de femmes et d'hommes qui étaient pour la plupart jeunes, pour la plupart dans la vingtaine et la trentaine.  Les forces militaires et de police américaines ont fait un usage brutal de leurs boucliers, matraques, gaz poivré, balles en caoutchouc, bombes sonores, gaz lacrymogène et un hélicoptère militaire pour pousser des centaines de citoyens américains pacifiques de la route que Trump voulait dégager pour qu'il puisse marcher avec un petit entourage de ses confédérés pour mettre en scène quelques photos devant l'Église épiscopale Saint-Jean, près de la Maison Blanche.  C'était l'église à laquelle Abraham Lincoln a assisté dans les années 1860, pendant la guerre civile américaine.


Peut-être que le fantôme d'Abraham Lincoln hante déjà Trump, en particulier au sein d'un groupe de républicains qui dirigent le projet Lincoln - une organisation de conservateurs qui veut faire tomber Trump. Ces républicains de Lincoln sont une minorité morale de républicains qui déclarent qu'ils croient : « Le président et ses facilitateurs ont remplacé le conservatisme par une foi vide dirigée par un faux prophète ».


 


Une enquête réalisée par le Public Religion Research Institute en mars a révélé que 77% des évangéliques blancs approuvaient le travail que faisait Trump. L'enquête publiée par PPRI le 4 juin a révélé qu'à la fin du mois de mai, le taux d'approbation de Trump par leurs répondants était chuté à 62%.  Apparemment, la peur de Trump de continuer à tomber en disgrâce avec les évangéliques blancs est ce qui l'a animé le 1er juin pour poser avec une Bible devant l'église Saint-Jean. Il brandissait la Bible comme s'il s'agissait d'une arme de poing qu'il utiliserait contre des citoyens qui oseraient pour protester contre sa version diabolique du christianisme.


 


Que Trump soit ou non considéré comme l'Antéchrist littéralement ou métaphoriquement, je crois qu'il est la plus grande menace existentielle pour ma maison aux États-Unis, ma maison au Québec et ma maison sur cette planète.


 


[John-Jean Ofrias est l'auteur de Synchronicity Bleue, un roman bilingue sur une petite ville du Québec qui va changer le monde.]


 


 


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John-Jean Ofrias (alias John-Jean) écrit pour des publications françaises et anglaises des deux côtés de la frontière canado-américaine. Ses articles ont paru dans d'éminentes et diverses publications, telles que New York Newsday, The Montreal Gazette, Vigile.Québec, La Voix de l’Est, Indépendantes.Québec, Journal Le Tour et The Sherbrooke Record. Le 23 juin 2014, The Montreal Gazette a publié un éditorial très controversé par John-Jean intitulé : « Parlez français, ou résignez-vous à devenir américain ». Dans cet éditorial, il a exhorté les anglophones du Québec à parler français (« Parlez bleu a-t-il dit ! ») et soutenir le mouvement indépendantiste du Québec. John-Jean est un citoyen des États-Unis mais il s'identifie avec enthousiasme comme « Amériquébécois » et il n'y a pas d'autre américain qui est plus impliqué dans le mouvement indépendantiste du Québec. Il est un défenseur franc du mouvement des femmes et il était le seul homme à parler à la célébration 2016 de la Journée internationale des femmes à Montréal, parrainée par Oui-Québec. John-Jean est l'auteur de Synchronicity Bleue, un roman au sujet d'une petite ville cachée au Québec qui va déterminer le destin de l'humanité. Il est le premier roman de John-Jean et peut-être le premier roman écrit en même temps pour les lecteurs de langue anglaise et les lecteurs de langue française. Le roman est surtout anglais au début et surtout français à la fin (la transition fait partie de l'histoire). Il habite dans les univers parallèles des Cantons de l'Est du Québec et l'East End of Long Island, New York, où il est professeur de sciences sociales de l'Université d'État de New York à Suffolk County Community College. Il est actuellement en train de faire une tournée de conférences des deux côtés de la frontière Canado-USA.





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2 commentaires

  • John-Jean Ofrias Répondre

    14 juin 2020

    Merci d'avoir partagé vos réflexions. Et merci pour vos mots encourageants sur mon français! J'ai du mal à écrire correctement en français. Je dois utiliser le traducteur Google, Linguee.com, 501 Verbes français et d'autres aides pour rédiger un article en français. C'est un processus lent, comme travailler dans un jardin, mais j'y donne mes efforts parce que j'espère que quelque chose de bien se développera à partir du travail. Je suis un anglophone américain qui a l'impression de faire quelque chose pour sauver la planète - quelque chose qui peut être comparé au recyclage - lorsqu'il communique avec quelqu'un en français. Je reste fier d'un article que j'ai écrit pour la Gazette de Montréal à la veille de Saint-Jean 2014 intitulé «Parler français ou démissionner pour être américain». Mais oui, j'ai dit dans cet article: "Speak Blue"! Ce n'est toujours pas une expression populaire dans Montréal bilingue.


     


    Soyez assuré que je suis un anglophone américain qui croit qu'il est vital de protéger et de promouvoir la langue française au Québec afin de protéger et de promouvoir la culture la plus progressiste en Amérique du Nord - que certains appellent la belle province.


     


    Je suis sûr que vous avez raison: "il y a quelque chose qui a été choisi comme malsain dans ce monde qui dépasse de loin le non-sens de Trump". The Deceiver est un produit de la culture américaine ... également un produit de la culture anglophone en Amérique du Nord. Je suis anglophone et je suis un Américain qui le dit à haute voix.


     


     J'ai lu "Nègres blancs d'Amérique". C'est un livre qui devrait être lu par tous les élèves du secondaire au Québec, mais ce n'est pas le cas. Je recommande le livre à mes étudiants en sociologie à New York.


     


    Je serai heureux d'avoir Biden au lieu de Trump. Je serais heureux d'avoir un citoyen dont le nom est tiré d'un chapeau au lieu de Donald Trump en tant que président. Si vous voulez en savoir plus sur ce que je pense du leadership politique, voir l'article de Vigile intitulé "Qui connaît AOC et Andrèe Ferretti"?


     


    Peut-être que Marc un "mondialisme cannabaliste" sera remplacé par un mondialisme humaniste. Les voix du Québec doivent être entendues, comme leaders de ce type de changement, non?


     


  • Marc Huber Répondre

    11 juin 2020

    Il me semble difficile de me rallier à l’idée que Trump serait le mal incarné ou que se présidence nuit à la planète.  Je suis peut être taré ou aveuglé, mais il y a quelque chose de malsain en ce bas monde qui dépasse de loin les bêtises de Trump. Pour commencer, le fait de vivre au Québec, encerclé par des médias qui traitent l’information comme s’il s’agissait de communications à transmettre au bon peuple, à de quoi troubler l’esprit. Se découvrir en plus  agonisant, méprisé, amputé de sa langue et de sa culture, dans un pays d’arriérés qui te hais à cause de ta différence, fini sérieusement par rappeler que le Nègre du bon canada est le Québécois (dixit, Le Nègre blanc d’Amérique de Pierre Valière. Se faire dire que je suis la médiocrité par le choix des artistes invités par des incultes à faire honte, comme s’il fallait assassiner l’art qui résiste à la bêtise par des mots qui ne riment pas avec Ti-Moton et Ritalin. Transformer l’artiste en un crève fin et les andouilles en Star de la pop.  


     


    Vous êtes chanceux. Chez moi, je n’existe pas. Si je lève le ton, je devient un extrémiste de droite, un raciste, voire un danger publique. Et si un jour un Donald Trump version Québécois se manifestait pour donner saux Québécois la place qu’ils méritent, je voterais pour lui, en sachant que le simple fait de voir à la santé de la nation passe pour un fermeture qui mène au fascisme. Comprenez du même coup que ce n’est pas le refus de votre position ou opinion. C’est seulement qu’on fini un jour ou l’autre par aller vers la direction décriée par les médias et des vertueux du globalisme cannibale, faut de pouvoir faire un révolution authentique.


     


    Vous existez encore. Malheureusement, votre pays vous offre le choix de remplacer Trump par Biden, un gorille par un caniche obéissant (adieu Sander). N’est ce pas un peu votre propre déclin qui s’opère par le soutien de démocrcates, nos libéraux à nous?


     


    En passant, bravo pour votre français.