Mise au point suite à la publication du texte de Monsieur Oscar Fortin, «L’Holocauste et les négationnistes»
Comme nous le savons, de par les divergences entre le regard historique du Québec et celui du Canada anglais (sur la Conquête, les Patriotes, etc.), l’Histoire et ses tourments restent un enjeu actif et éminemment politique dans son interprétation, longtemps après que les acteurs de ces drames aient physiquement disparu.
Il en est de même pour les victimes du nazisme, que des nostalgiques et/ou anciens collaborateurs du Troisième Reich tentent d’effacer de la mémoire historique, dans des entreprises de falsification de l’Histoire que l’on peut qualifier de négationnisme. C’est aussi ce que la Turquie tente de faire en niant la réalité du génocide arménien.
Face à la négation de l’extermination de masse perpétrée par le régime nazi, des pays comme la France et l’Allemagne se sont employés à légiférer pour criminaliser le négationnisme et imposer par la loi une “vérité historique”. Cette politique, à la fois objectivement néomaccarthyste et absolument contre-productive, a abouti à une persécution judiciaire et à l’emprisonnement à de très lourdes peines de certains individus - dont plusieurs se revendiquent du néonazisme - qui sont devenus des “victimes du système”. Cette criminalisation du négationnisme, conjointe à l’imposition légale de “vérités officielles”, a donné du crédit au négationnisme, en même temps qu’elle transformait toute recherche scientifique sur l’histoire du nazisme en activité “criminelle” potentielle.
Ce qui a également donné du crédit au négationnisme est le fait que le sionisme ait instrumentalisé la mémoire des victimes du nazisme en occultant les victimes non juives et en fabriquant une idéologie de l’“Holocauste”, et ce, pour des fins de justification de l’entreprise génocidaire que le sionisme mène depuis près d’un siècle contre la nation palestinienne, ainsi que pour extorquer du financement pour la colonie sioniste.
Tout travail scientifique et épistémologique sur l’Histoire est par définition révisionniste. Il est regrettable que des pays sous occupation politique sioniste aient, par leur absurde légalisme historique, induit une confusion regrettable entre le négationnisme et le révisionnisme ! Il résulte de tout cela que la science historique est condamnée par la loi (ou dans d’autres pays par des persécutions politiques) à s’en tenir aux “vérités légales”, c’est à dire à ne pas exister en tant que science.
Le texte très confus de Monsieur Oscar Fortin («L’Holocauste et les négationnistes», publié sur Vigile.net le 11 février 2012) reproduit cette déplorable confusion entre le négationnisme et le révisionnisme. L’auteur se discrédite d’emblée en se référant à un discours récurrent de certains responsables politiques iraniens. Il est vrai que les menaces guerrières que l’empire sioniste/états-unien fait peser sur la nation iranienne peuvent amener certains acteurs politiques de ce pays à réagir avec des propos ambigus qui dénoncent l’idéologie de l’“Holocauste”, mais qui se démarquent mal du négationnisme. La référence à Robert Faurisson et à ses “thèses” me paraît encore plus douteuse. Ces types de discours ne représentent aucunement une ressource politique valable pour le mouvement indépendantiste, et leurs échos dans ces colonnes ne peuvent que nuire au forum Vigile.net !
Yves Claudé
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
13 février 2012Les textes de Faurisson sont accessibles sur ce site.
Beaucoup de choses savoureuses dont sa bataille contre Wiesel, Monsieur Holocauste lui-même
http://vho.org/aaargh/fran/archFaur/1986-1990/RF861017.html
http://vho.org/aaargh/fran/archFaur/1991-1994/RF930629.html
Il s'est aussi attaqué à Martin Gray, un méchant fabulateur qu'on a invité à Tout le monde en parle. Il parle du Journal d'Anna Frank, de Simone Veil, du procès Zundel (qui a couté 5 millions de nos taxes!)
Faurisson a passé des années et des années à fouiller tous les dossiers. Tout est là. Mais faut le lire en cachettes...
Et n'en parler à personne.
Oscar Fortin Répondre
13 février 2012Merci pour votre article et les éclairages que vous apportez sur le sujet traité. Je trouve intéressante votre approche qui ne trouve rien de productif dans le fait de transformer en "vérités légales" des "vérités historiques" ou encore à en faire des dogmes qui les rendent intouchables. Ceci dit, je comprends que la vérité historique est capable de se défendre par elle-même et que ce ne sont pas les questionnements qui la rendent nerveuses. Je crois que c'est là une bonne approche qui rejoint la liberté de penser et d'échanger.
Pour le reste, me concernant directement, je vous réfère au commentaire de Bill Facture qui apparaît au bas des commentaires au texte auquel vous vous référez.
Avec tout mon respect