Sur la démission de Jean-Martin Aussant

Mon grain de sel et mes mots d'espoir

Tribune libre

Québec, 20 juin 2013

Comme nos plus grands détracteurs pourraient se plaire à crier sur la place publique : « Le roi est mort. » Peut-être bien, leur répondrai-je, mais dans ce cas : « Vive le roi! »


Oui, Option Nationale aura été dans l’image publique le parti d’un seul homme, mais nous sommes beaucoup à savoir qu’il n’en est pas le cas et que de parti en fondation autour d’un chef, nous en ferons un véritable parti national.

Non pas un parti comme les autres qui se targuent à être national dans leur omniprésence ou leurs faux-semblants représentatifs, mais bien un parti à visée national dans le sens profond et noble qu’auraient utilisés nos Ancêtres canadiens.

L’Option Nationale est née des mollesses, des rectitudes et des abandons que tous les autres partis se sont employés à perpétuer. Et à tous ceux qui en disgraciaient le chef en criant à la mégalomanie, vous avec la preuve que vous ne critiquiez pas du bon motif les bonnes personnes.

Je tiens d’ailleurs à remercier, en mon nom personnel et au nom de tous les membres du parti, Jean-Martin Aussant pour son travail effréné lors de ces deux dernières années. M. Aussant, vous avez planté les gerbes de ce qui sera, j’en suis certain, l’une des principales fleurs fondatrices de notre nouveau pays.

C’est dans ce sillon que j’en profiterai également pour saluer tous ceux qui avant nous ont tenu le flambeau de la libération. En l’honneur de nos pères fondateurs du Québec moderne, aux artistes qui ont créés notre culture, en passant par les constitutionnalistes qui tentèrent l’aventure référendaire, jusqu’à nos ancêtres patriotes, nous devons garder la tête haute et nous battre jusqu’à la victoire.

Il est fini le temps des trônes et des chefs, il est temps de se réunir et de former un véritable parti national. Un parti qui se fonde et se soude à sa base même, auprès de ses régions, au sein de ses militants et autour d’une seule clause inaliénable :

L’accession à la Souveraineté par mandat électoral (avec le rapatriement des lois, des impôts et des traités) et l’enclenchement d’un processus d’accession à l’indépendance (adoption d’une constitution et d’une déclaration d’indépendance) par référendum.

L’Option Nationale n’est pas une question de gauche ou de droite, mais d’indépendance.

C’est une équipe jeune, c’est une équipe dynamique; riche de talents et de savoirs. Ce sont des maitres, des bacheliers et des docteurs. Ce sont des peintres, des musiciens, des écrivains et des acteurs. Ce sont des agents d’assurance, des chauffeurs de taxi, des chômeurs, des réceptionnistes, des entrepreneurs et des hommes de ménage.

Ce sont des hommes et des femmes de cœur, de tête, de tripes et de couilles qui ensemble croient dans un pays - notre pays - qui forment ensemble l’Option Nationale.

Il aura lieu dans les prochains mois une course à la chefferie. Cette course ne se doit pas d’être, comme toutes les autres, qu’une simple recherche d’un bon communicateur médiatique; elle se doit d’être la preuve et l’incarnation de la mise en marche d’un nouveau pays.

Deux choses, l’une symbolique et l’autre structurelle, doivent être faites pour réellement créer un tel parti. D’abord, que le nouveau chef élu brigue l’investiture de Taschereau, là où se trouve l’Assemblée Nationale, serait à mon avis, d’un sens très profond d’unification nationale et ce de la manière la plus neutre possible – ne se fiant qu’à la présence des institutions et au symbole de Capitale Nationale.

Ensuite, une décentralisation du pouvoir vers les régions. Toute la richesse humaine de notre pays en devenir est dans ses particularités régionales et le national ne se trouve pas que dans la Capitale ou dans la Métropole. Les Nationalistes de la Beauce n’ont pas les mêmes aspirations sociales et économiques que ceux du Plateau et il en est très bien ainsi. Si – comme nous nous targuons de l’être – nous désirons réellement décentraliser les pouvoirs et s’unir non pas sur des causes économiques ou sociale, mais bien autour de la question nationale, je crois que le Parti doit appliquer cette mentalité et se transformer en une fédération d’organisations régionales unies autour d’un seul point de plateforme unique et indissociable – le point 1 –, mais dont tout le reste serait modifiable, via des propositions des circonscriptions, par chacune des régions. Dix-sept partis régionaux, donc, ne partageant ensemble qu’une bannière commune sur la méthode d’accession à l’indépendance tout en laissant une véritable liberté aux militants de parler de leur région et au nom de leur région.

Mais plus important que tout : soyons présents. Non pas seulement les membres d’ON, mais tous. Oui, affichons nos macarons, montrons que le parti existe toujours, mais surtout soyons présent en tant qu’indépendantistes. Nous tous. Sortons les carrés bleus. Soyons partout. Et que sur toutes les lèvres on parle du projet le plus ambitieux et le plus fondateur que le peuple québécois n’ait jamais encore accomplit de sa courte histoire.

Car si notre salue se trouve dans ce que nous sommes, il ne peut exister si nous oublions qui nous fûmes. Il nous faut renouer avec la fierté, l’ingéniosité et la résistance dont ont fait preuve les Canadiens d’avant le Canada et enfin devenir, pour tous et aux yeux du monde, des Québécois.

Mathieu Gingras
Président ON-ULaval; Vice-président ON-Taschereau

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Candidat à la maitrise en littérature à l’Université Laval ; Vice-président d’Option Nationale - Université Laval ; Vice-président d’Option Nationale - Taschereau





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1 commentaire

  • Renaud Guénette Répondre

    24 juin 2013

    Je ne peut qu'abonder dans le sens de vos constatations. Option Natioanle est là pour demeurer et croître. Il n'existe qu'une seule cause. Et c'est celle de notre indépendance. Peut importe les tendances. Gauche ou droite. L'objectif doit primer.