Migration: les mensonges d'Amnistie internationale du Canada

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Chronique de Pierre Cloutier

Par Pierre Cloutier ll.m


La directrice d’Amnistie internationale Canada, France-Isabelle Langlois, a déploré mardi que le drame d’Awkesasne est « un aperçu effrayant de ce qu’il risque de se passer dans les prochains jours et les prochaines semaines ».


« L’élargissement honteux de l’Entente sur les tiers pays sûrs (ETPS) à l’ensemble de la frontière va inévitablement engendrer d’autres drames humains. Les personnes qui fuient leur pays pour chercher la protection du Canada n’ont plus d’autres choix que d’entreprendre des voyages toujours plus dangereux », a dénoncé la gestionnaire, dont le groupe a manifesté devant les bureaux montréalais de Justin Trudeau pour réclamer l’annulation de l’ETPS.


La Presse, 4 avril 2023




Ces gens fuyaient justement la « protection » du Canada


Voilà l’exemple parfait du mensonge, de la manipulation et de la fausse information de la part d’Amnistie internationale concernant les migrants illégaux.


D’abord il convient de mentionner que les 8 personnes qui ont trouvé la mort dans le fleuve Saint-Laurent près de la réserve d’Akwesasne ne cherchaient pas la protection du Canada puisqu’elles venaient précisément du Canada pour entrer illégalement aux USA.


Ces personnes vivaient depuis 1 an et demi dans la région de Toronto et avaient la protection du Canada.


Si ces personnes n’ont pas pu se qualifier comme réfugié au Canada, elles ne l’auraient pas été davantage aux USA et seraient entrés illégalement sur le territoire américain et y auraient vécu en toute illégalité.


Une demi-vérité qui cache un gros mensonge.


Ce que Mme Langlois appelle « l’élargissement honteux » de l’Entente sur les tiers pays sûrs (ETPS) est une demi-vérité qui camouffle un gros mensonge. Il aurait été plus exact de dire que l’ETPS s’est toujours appliquée depuis son entrée en vigueur en 2004, à toute la frontière terrestre entre le Canada et les USA, qui est la principale route d’entrée dans les deux pays et que le protocole additionnel s’applique dorénavant également aux entrées aériennes et maritimes, qui ne représentent qu’une partie de la migration.


De toute façon, la règle de droit a toujours très claire à ce sujet. Toute personne qui cherche à entrer au Canada doit être l’objet d’un contrôle (article 18 de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés) (la LIPR) et ce contrôle doit se faire à un point d’entrée (officiel) par un agent des services frontaliers [article 27 (1) du Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés (le RIPR). Et toute personne qui cherche à entrer au Canada par un point autre doit se présenter au point d’entrée le plus proche (article 27 (2) du RIPR).


Ceux et celles qui contreviennent aux dispositions de ces articles commettent des infractions (article 124 a de la LIPR) punissables par procédure sommaire d’une peine maximale de 6 mois d’emprisonnement et par voie d’accusation d’une peine maximale de 2 ans de prison.


Les personnes qui entrent illégalement au Canada, comme les 103,000 migrants illégaux du chemin Roxham entre le 1er janvier 2017 et le 25 mars 2023, bénéficient cependant d’une amnistie partielle concernant plusieurs infractions pénales et criminelles qui peuvent être reliées à leur entrée illégale, jusqu’au moment où leur statut de réfugié n’a pas été décidé par un tribunal administratif et permanente si ce statut est accepté (article 133 de la LIPR).


L’amnistie partielle et permanente n’a cependant pas pour effet de rendre imprescriptible les infractions dans les cas où une personne se voit refuser le statut de réfugié ou si on découvre après son admission qu’elle a commis un acte criminel relié à son entrée (ex : utilisation d’un faux passeport).


L’ETPS prévoit que toute personne qui cherche à entrer au Canada pour y demander l’asile doit le faire aux États-Unis à moins de faire partie des 4 exceptions prévu à l’ETPS (parent au Canada, mineur non accompagné, documents officiels du Canada, accusé ou condamné aux USA à une peine de mort) (Voir les articles 159.5 et 159.6 du RIPR).


Ceux qui sont entrés illégalement par le chemin Roxham et qui continuent à entrer illégalement au Canada ne sont pas obligés de faire partie de ces 4 exceptions, mais sont soumis uniquement aux critères moindres de l’article 101 de la RIPR (demandes d’asile antérieures ailleurs et risques sécuritaires).


C’est d’ailleurs pour éviter les conditions plus exigeantes que les 103,000 demandeurs d’asile sont passés illégalement par le chemin Roxham avec la complicité du gouvernement fédéral, qui au lieu de bloquer le chemin au tout début et de demander aux migrants de rester sur le territoire américain et de se présenter au poste d’entrée de Lacolle, les a arrêtés « pour la forme », sans pouvoir les accuser dans un délai raisonnable,  pour leur permettre de mettre les pieds sur le sol canadien afin de bénéficier de la protection du Canada.


Les États-Unis ont toujours respecté l’ETPS en refusant de reprendre les demandeurs illégaux, mais avec le nouveau protocole, les États-Unis acceptent de les reprendre si ces derniers font une demande d’asile au Canada ne dépassant pas 14 jours.


Les « pro-migrationnistes » se sont toujours opposés à l’ETPS pour une raison fondamentale qu’ils camouflent à l’aide d’un prétendu humanisme allant même jusqu’à contester en Cour suprême du Canada la désignation des États-Unis comme pays tiers sûr (article 159.3 du RIPR).


Mais dans le fond, ce que veulent ces gens-là, c’est tout simplement de réduire au minimum les conditions d’entrée au Canada (article 100.1 de la LIPR) pour accueillir de plus de plus de migrants sans que ces derniers aient l’obligation de présenter leur demande d’asile d’abord aux États-Unis, qu’ils ne considèrent pas comme un pays tiers sûr. À leurs yeux, le Canada serait un pays tiers sûr, mais pas la plus grande démocratie du monde où précisément les 8 personnes décédées près d’Akwesasne voulaient vivre.


Moins les critères de recevabilité sont élevés, plus de migrants peuvent entrer. Plus de migrants peuvent entrer, plus les associations humanitaires demandent des subventions, plus les États-Unis sont contents de se débarrasser de leurs illégaux, plus le Canada est content de les recevoir dans le cadre de leur initiative du Siècle, plus les hôtels sont pleins et moins Amnistie internationale criera au loup.


Et pendant ce temps, le peuple québécois qui n’a aucun contrôle sur ses frontières, sur les réfugiés et sur le programme de réunion des familles (40% de l’immigration) n’a pas un mot à dire. La meilleure façon de tuer un peuple c’est par l’immigration de masse. Le Canada depuis 1867 s’est bâti comme cela et ça continue. Alouette je te plumerai. Circulez il n’y a rien à voir.

 



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