Marois «tannée» des sorties publiques de Landry

Pauline Marois sonne la fin de la récréation au sein de ses troupes

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Pauline Marois (Photo Patrick Sanfaçon, La Presse)

Presse Canadienne - Pauline Marois sonne la fin de la récréation au sein de ses troupes. Désormais, les péquistes ont intérêt à rentrer dans le rang et à laver leur linge sale en famille.


Dimanche, à mots couverts, la chef du Parti québécois (PQ) a même sommé l'ex-premier ministre Bernard Landry, de cesser de la contredire sur la place publique.
«Je suis tannée!», a dit clairement Mme Marois à propos des sorties médiatiques de l'ancien chef du PQ et d'autres ténors du parti, lors d'une allocution devant une poignée de membres de la capitale.
«On va se discipliner», a-t-elle ajouté, sur un ton sans réplique.
Son rappel à l'ordre s'adressait en fait à tous les souverainistes connus - notamment ses ex-conseillers Joseph Facal et Jean-François Lisée - qui étalent leurs états d'âme dans les médias, voire proclament des positions contraires aux siennes, au lieu d'en débattre dans les instances du parti prévues à cette fin.
La sortie de Mme Marois, visiblement excédée par les récents dérapages de son propre clan, survient quelques jours après la proposition commune de MM. Landry, Facal et Lisée de réclamer un moratoire sur la réforme de l'éducation, sachant que Mme Marois revendique au contraire d'aller de l'avant.
Elle visait aussi l'aile gauche du parti, le SPQ libre, qui milite en faveur d'un référendum d'initiative populaire, pour accélérer la démarche vers la souveraineté, si le PQ prend le pouvoir, tandis que Mme Marois a dit qu'elle ne voulait pas enferrer le parti dans une démarche référendaire.
De plus, récemment, deux de ses députés, Pierre Curzi et Stéphane Bergeron, ont suggéré d'étendre la loi 101 aux services de garde pour les enfants d'immigrants, obligeant Mme Marois à les désavouer.
La chef péquiste a déclaré que chaque fois qu'une personnalité péquiste jetait un nouveau pavé dans la mare, elle entendait les dents des militants grincer. «Vous êtes tannés? Moi aussi, je suis tannée!», a lancé la chef du parti à ses militants de Québec réunis en assemblée générale.
Selon elle, les sorties des personnalités en vue du PQ ne font qu'entretenir une mauvaise image du parti et fournir des munitions aux adversaires.
Pire, elles ne sont certainement pas de nature à inciter les citoyens à faire confiance au PQ à l'occasion des prochaines élections, selon elle.
«Les gens qui nous regardent de l'extérieur trouvent ça parfois un peu particulier», a-t-elle commenté en point de presse, à la suite de son allocution.
Mme Marois s'engage même à l'avenir à ne plus commenter les opinions des ténors souverainistes qui défraient la manchette, à moins qu'elles aient été exprimées à l'intérieur des différents forums du parti, dont le conseil national qui se tiendra en mars à Québec.
La chef péquiste, qui ne sent pas pour autant son leadership menacé, en a visiblement ras-le-bol de l'image «perpétuelle» de bisbille et de confrontation qui colle au PQ.
La dissidence a toujours sa place dans ce parti, a tenu à rappeler Mme Marois, mais elle doit s'exprimer «là où ça doit se faire» et non dans les médias, a-t-elle tranché.

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