Ni de près ni de loin, l'ancien ministre Marc-Yvan Côté n'a participé à la campagne au leadership de Philippe Couillard. Ce dernier avait rencontré personnellement l'organisateur de Québec pour lui ordonner de ne pas s'impliquer dans sa course à la succession de Jean Charest.
« Il y avait eu des rumeurs à l'effet qu'il souhaitait s'impliquer, je l'ai rencontré pour lui dire que je ne souhaitais pas qu'il participe », a affirmé jeudi M. Couillard, soulignant que la rencontre avait eu lieu avant qu'il n'annonce son intention de se lancer dans la course.
« M. Côté n'a joué aucun rôle dans l'organisation de ma campagne, il n'avait aucun mandat, aucune autorisation, il n'a participé à aucun de nos événements », a soutenu M. Couillard. Clairement embarrassé, l'entourage de M. Couillard avait organisé un point de presse formel, avant que M. Couillard n'entre à la réunion quotidienne de son caucus.
Dans son édition de jeudi, le Journal de Montréal souligne que M. Côté, qui fait depuis un an face à des accusations de fraude et d'abus de confiance, était « bel et bien impliqué dans la campagne de Philippe Couillard ». Des courriels entre M. Côté et Mmes Lise Grondin et Josée Lévesque portent à croire que l'ancien ministre de Robert Bourassa avait son mot à dire dans la campagne de M. Couillard.
Lise Grondin, ex-chef de cabinet du président de l'Assemblée nationale Michel Bissonnet, avait échangé avec M. Côté par courriel. Elle lui aurait écrit: « Même si tu étais dans l'ombre, félicitations d'être toujours là, et encore là... reste avec nous, on va en avoir besoin. Amitiés. XX », selon le Journal de Montréal. Le lendemain, M. Côté lui aurait répondu en se disant « très heureux des résultats » et mentionnant qu'« il reste beaucoup de travail à faire », soutenant que l'organisation « très centralisée et suffisante de carriéristes » de Jean Charest avait laissé une dette de 2 millions et que c'était « incroyable après avoir amassé autant d'argent ». Il disait souhaiter que l'ère de Daniel Johnson soit terminée et recommandait que Pierre Moreau, en dépit d'une dure campagne, soit nommé chef de l'opposition -M. Couillard n'était pas encore élu à l'Assemblée nationale. M. Couillard choisira plutôt Jean-Marc Fournier.
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