Si l’on veut connaître un homme donnons-lui un petit pouvoir
Des leçons d'une trahison
Au Honduras deux possibilités se débattent : suivre le chemin de la liberté ou celui de la servitude. Le dénommé « coup d'État » qui a délogé le président Manuel Zelaya du pouvoir a provoqué des réactions distinctes tant à l'intérieur du pays qu’à l’étranger.
La question fondamentale reste à savoir si ce qui est arrivé au Honduras fut réellement un coup d'État ou une destitution. Quand un citoyen viole la loi, il doit en assumer les conséquences. L’ex président de l’Honduras Manuel Zelaya n’avait pas respecté ce que stipule la Constitution de son pays, et pour cela il a été destitué de son poste de président.
La période présidentielle de Zelaya devait expirer en février 2010, sans avoir droit à une réélection. L'erreur du président fut de tenter de changer le cours de son pays en empruntant la voie du néo-socialisme-communisme que promeut son allié et ami Hugo Chávez. Pour arriver à son objectif, le président Zelaya a violé quelques préceptes constitutionnels ayant comme but de provoquer un plébiscite qui serait le premier pas afin d’arriver à modifier les limites de la période présidentielle et ainsi pouvoir continuer comme président de l’État.
Voici quelques articles de la Constitution de l’Honduras qui démontrent clairement la violation commise par l’ex président Manuel Zelaya :
Article 42. Le droit du citoyen se perd : Pour inciter, promouvoir ou appuyer la continuation ou la réélection du président de la République.
Article 239. Le citoyen qui a exercé la responsabilité du Pouvoir exécutif ne pourrait être président ou Désigné. Celui qui viole cette disposition ou propose sa réforme, ainsi que ceux qui l'appuient direct ou indirectement, cesseront immédiatement de leurs postes respectifs, et resteront inhabilités durant un période de dix ans pour l'exercice de toute fonction publique.
Article 272. Les Forces Armées du Honduras sont une Institution Nationale de caractère permanent, essentiellement professionnelle, apolitique, obéissante et non délibérante. Elles se constituent pour défendre l'intégrité territoriale et la souveraineté de la République, pour maintenir la paix, l'ordre public et le respect à la Constitution, les principes de suffrage libre et l'alternance dans l'exercice de la Présidence de la République.
Le risque et le prix de violer la Constitution comme à fait le président hondurien ont été très grands puisqu'ils donnaient un signal à plusieurs autres gouvernants de l'Amérique latine et d’autres pays, leur faisant voir qu’il n’arrive rien si l’on viole la loi. C’est pour cette raison que dans l'accomplissement de leur devoir, les Forces Armées du Honduras ont fait ce qu'elles avaient à faire pour sauvegarder l'intégrité des institutions démocratiques, faisant sortir le président du pays afin de lui éviter l’incarcération.
C’est lamentable que plusieurs pays et organismes internationaux tournent le dos aux citoyens du Honduras. Pour n’en mentionner que quelques uns, citons les États-Unis, l'Union Européenne, l'Organisation d'États Américains (OEA) et le Fonds monétaire international ont toutefois réitéré leur appui à Manuel Zelaya.
Appuyer une personne qui viole des principes ou des lois ne peut jamais avoir des conséquences positives. Si Zelaya a été capable de trahir les honduriens en essayant de violer la Constitution, l’on ne peut attendre rien de positif de lui.
Dans une société, la vie en commun pacifique n’est possible que si l’on respecte la loi. L'État de Droit est fondamental pour sauvegarder les droits de tous les citoyens. Le respect pour les institutions et pour la démocratie est indispensable pour maintenir la stabilité politique, le progrès économique et la paix sociale. Pourvu que le Honduras revienne à ce chemin qui est celui de la liberté puisque l'histoire a démontré que le chemin de la servitude a échoué.
Jean-Louis Pérez
Des leçons d'une trahison
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
4 commentaires
Archives de Vigile Répondre
23 août 2009Je vous recommande d'aller lire cet article sur les évènements aux Honduras, il est éclairant.
Raymond Poulin Répondre
19 août 2009Parfaitement, Mme Guillot. Il y a aussi (mais pas seulement) voltairenet.org, michelcollon.info, mondialisation.ca, les télés sud-américaines dont Telesur, le Monde diplomatique, etc.
M. Pérez est cependant cohérent : il appuie les USA, condamne Cuba plutôt que son agresseur, transforme Chavez en dictateur, fantasme sur le péril islamique, se focalise selon l’optique canadian, donc il nous ramène aux Canadiens français et non aux Québécois, s’en prend à tout ce qui n’est pas libéralisme néo-conservateur. Bref, il croit tout ce que croient les partisans de l’Empire, des oligarchies et du fédéralisme canadian... tout en se disant partisan de l’indépendance. Là, il tombe un peu dans la contradiction, mais personne n’est parfait...
Archives de Vigile Répondre
19 août 2009Sauf que précisément Zelaya n'a pas violé la consitution en cherchant à manipuler un référendum pour faire un mandat de plus, c'est la fable que l'ensemble de la presse occidentale a fournit et tout le monde s'engouffre dans cette brèche. Zelaya voulait un référendum pour demander aux citoyens de son pays s'ils étaient d'accords pour lors du prochain scrutin de décembre qu'on rajoute une urne pour créer une Assemblée Constituante. ( les Honduriens votent pour 3 autres sujets en même temps, Zelaya ne voulait que rajouter une urne de plus pour que les Honduriens soient aussi capables de se munir de députés les représentants.
Comme pour Chavez, les opposants de Zelaya n'entendaient pas les choses de cette oreille, parce qu'une telle assemblée nuirait à la défense de leurs intérêts pécuniers ( vous avez deviné, ce ne sont pas les plus pauvres du pays )
Lisez donc les excellents articles de Serge Charbonneau sur ce sujet au lieu de contribuer à entretenir une fausse rumeur.
Michel Guay Répondre
19 août 2009Les latinos devraient former une coalition politique pour prémunir leurs pays contre les coups d'États tous initiés par les USA et leur avant garde des sectes des bandits d'extrème droite .
Ce coups d'État est l'oeuvre maudite des USA