Quelque 500 manifestants ont défilé au parc Lafontaine cet après-midi. Photo: Robert Skinner, La Presse
Ariane Lacoursière - Des jeunes souverainistes ont réuni plus de 500 personnes, cet après-midi à Montréal, le temps d'une marche pour la promotion de l'indépendance du Québec. Au même moment, sept autres villes québécoises ont aussi tenu de pareils événements.
Même si l'événement se voulait «non-partisan», plusieurs membres du parti Québécois, dont le porte-parole de l'opposition officielle en matière d'éducation, Pierre Curzi, ont embarqué dans le cortège. L'ancien premier ministre Bernard Landry, qui disait avoir encore «les mêmes «convictions profondes» que lorsqu'il était en politique, a aussi pris part à la mobilisation.
Les participants ont défilé du parc Lafontaine à la Place du Canada, rebaptisé Place de l'indépendance pour l'occasion.
Signe des temps, l'idée d'organiser des manifestations pour la souveraineté est née sur internet. «Quand il y a eu les débats sur la reconstitution de la bataille des Plaines d'Abraham à Québec, on était plusieurs jeunes de 20 à 30 ans qui débattaient sur des forums internet. On s'est tous réunis sur Facebook et on a décidé de lancer une action citoyenne pour l'indépendance», raconte la porte-parole de l'événement, Catherine Dorion, 26 ans.
Selon elle, le mouvement souverainiste est présentement en «effervescence». «L'indépendance, ce n'est pas l'affaire d'une génération. Le rêve est encore là. C'est aux citoyens d'agir», a-t-elle affirmé.
Vêtus de drapeaux du Québec et des Patriotes, de nombreux jeunes ont défilé dans les rues de Montréal en scandant: «Québec: un pays!». Julien royal, 18 ans, était du nombre. «Les jeunes sont moins politisés qu'avant. Mais la souveraineté est toujours d'actualité et il faut en parler», a-t-il dit.
Souverainistes de longue date, Louis Roy, 58 ans et Francine St-Pierre, 60 ans, étaient fiers de voir que les jeunes prennent le relais de la lutte pour l'indépendance. «C'est bien de montrer que la souveraineté, on peut encore la faire!» a dit M. Roy.
Pierre Curzi était du même avis: «On dit que la souveraineté n'est que pour les baby-boomers. Ce n'est pas vrai. C'est bien de voir du sang neuf. C'est bien de voir que les jeunes nous poussent pour nous donner de la vigueur», a-t-il dit.
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