Lisée sur la liste noire

Jusqu'où ira PKP?

Tribune libre

Les dernières sorties de Jean-François Lisée contre PKP et le projet de Charte avorté du gouvernement Marois auront démontré à quel point l’ambition démesurée du député de Rosemont pouvait lui être nocive, à la fois pour sa personne que pour le PQ qui n’avait pas besoin de tels pavés dans la mare.

Aux dires de plusieurs observateurs de la scène politique québécoise, Jean-François Lisée, en agissant avec autant de véhémence contre la situation de PKP, a voulu redorer son étoile aux yeux des partisans péquistes qui lui conféraient un maigre 2 % de popularité lors d’un dernier sondage, un argumentaire auquel je souscris.

Toutefois, il ne faut surtout pas oublier les munitions qu’il a offertes aux partis de l’opposition qui n’ont pas tardé à sauter sur la proie qu’il a contribué à traîner sur la place publique…Une saga qui va s’éterniser pendant des mois au même moment où s’enclenchera la course à la chefferie de PQ.

Pour ces raisons, il ne fait aucun doute dans mon esprit que Jean-François Lisée est dorénavant placé bien en vue sur la liste noire du caucus péquiste qui devrait, pour le bien du parti, lui indiquer la « sortie de secours »!

Jusqu’où ira PKP ?

À n’en pas douter, les derniers jours de Pierre Karl Péladeau ont été très fertiles en émotions. À tel point que Louise Beaudoin et Liza Frulla, dans le cadre de l’émission 24 heures en 60 minutes du 9 octobre, ont exprimé des doutes sur les intentions futures de PKP de demeurer dans l’arène politique ou de retourner à ses affaires.

On peut spéculer sur la réponse de PKP, lui seul en connaît le contenu. Toutefois, en ce qui me concerne, j’espère sincèrement qu’il trouvera une issue satisfaisante à cette saga qui a fait couler beaucoup d’encre, et qu’il persistera dans ses intentions de poursuivre sa carrière politique, à défaut de quoi la cause souverainiste aura perdu un leader remarquable.

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Henri Marineau2094 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    23 octobre 2014

    PKP un «leader remarquable»? Sur quoi vous appuyez-vous pour dire une telle chose? Il n'a été au pouvoir que quelques mois et n'a rien «leadé» du tout que je sache sinon la défaite du PQ avec son naïf poing levé.
    Pour «leader» les travailleurs en lock-out et remplir ses propres poches, là oui c'est un bon «leader». Mais comme leader politique pour le bien commun (pas juste ses poches à lui), il n'a absolument rien prouvé en ce sens.

  • Pierre Grandchamp Répondre

    12 octobre 2014

    Je trouve tout cela dommage. Je ne comprends pas que PKP ne soit pas mieux entouré, mieux conseillé!
    Son entrée en catastrophe dans la dernière campagne électorale fut un désastre. Comment il se fait que son entrée ne se soit pas confinée strictement au plan de l'économie?
    Et là, il se fait prendre dans une affaire non préméditée de lobbyisme. Il me semble que ces supporteurs du caucus auraient dû le coacher.
    Mais pas facile pour une grosse pointure du monde des affaires d'accepter de se faire
    conseiller.
    Bon nombre de gens d'affaires se sont cassé la figure en politique!

  • Fernand Lachaine Répondre

    11 octobre 2014

    Je suis sûr que PKP (mon député) ne lâchera. Il était conscient que les choses ne seraient pas faciles avec comme ennemis les Desmarais, Radio-can, PLQ et autres fédés.
    Avec les conseillers qui l'entourent, sa venue en politique a été sérieusement analysée et pesée.
    Comme député du PQ, il va changer des choses. D'ailleurs c'est déjà commencé.
    Comme chef du PQ, il y aura davantage d'incitations au courage politique. Son poing droit en l'air en a fait frémir plusieurs.
    En passant ce geste de poing en l'air en disant "je veux un pays" est le plus geste patriotique qu'il m'a été donné de voir.
    Avis aux peureux et aux sans colonne.

  • Archives de Vigile Répondre

    11 octobre 2014

    Après les renoncements de Bernard Landry, de Gilles Duceppe et de Jean-Martin Aussant (jusqu'à maintenant) de prendre le flambeau et de mener le peuple québécois à sa libération, il serait extrêmement dommageable que face aux coups bas des adversaires, Pierre Karl Péladeau y renonce également. Ne nous faisons pas d'illusions, le peuple québécois est au bord de l'assimilation et de la disparition. Il a un urgent besoin d'un chef coriace de la trempe des Mandela, Ghandi, Bolivar et autres grands libérateurs des peuples de la terre.
    Si face au tir groupé des partis de l'opposition, de plusieurs chroniqueurs biaisés dans leur analyse, de certains carriéristes péquistes, de supposés analystes experts et indépendants, il continue à se tenir debout, il prouvera qu'il est le chef tant attendu. Il pourra marquer à jamais l'histoire du Québec comme l'a fait Georges Washington pour les États-Unis.
    La majorité du peuple québécois va rapidement détecter la supercherie qui se cache derrière plusieurs nouvelles médiatiques. Que PKP continue d'être honnête et respectueux du peuple québécois et continue de se fier au désir profond de la majorité des québécois d'avoir un représentant digne de ce nom. Reste à celui-ci la tâche de nous présenter un programme d'accès à l'indépendance avec un contenu étoffé et convaincant.

  • Henri Marineau Répondre

    10 octobre 2014

    La motion adoptée à l’Assemblée nationale le 9 octobre stipule « qu’un député, ou un membre de sa famille immédiate ne puisse d’aucune façon détenir directement ou indirectement la majorité des actions ou une position de contrôle dans une entreprise médiatique ».
    Or, où étaient les défenseurs de la liberté de presse d’hier alors que, à une certaine époque, la fille d’un certain premier ministre du Canada du nom de Jean Chrétien a épousé André Desmarais, le fils d’un certain Paul Desmarais, détenteur d’un vaste empire médiatique ?
    Il faut croire que les temps ont changé puisque, à cette époque, il semble que la « famille immédiate » du premier ministre ne pouvait pas intervenir en sa faveur dans les médias qu’elle détenait !...

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    10 octobre 2014

    Oui, le bras levé de PKP en signe de détermination pourrait bien se transformer en un bras levé sous forme de bras d'honneur à la classe politique en général... lui qui n'a pas plus besoin de ces tracasseries que d'un tutu.
    Mais le geste de Lisée visait à prévenir une avalanche. Or il a utilisé pour ce faire un tremblement de terre. On trouve l'analogie des trompettes de Jéricho qui ont fait écrouler les murs de la ville: http://img.over-blog-kiwi.com/0/32/02/40/201308/ob_14cd4d_jsc-the-battle-of-jericho.png par par Julius Schnorr von Carolsfeld
    Par ailleurs, sa rébellion a posteriori contre la charte pourrait paraître anachronique. En effet, pendant le temps qu'a duré la commission parlementaire sur la charte des valeurs, l'enflure verbale sur les "congédiements" des porteuses du voile islamique avaient mené Drainville à faire preuve de modération puisqu'il se proposait d'entendre tous les mémoires avant de faire des adoucissements au premier jet de la charte.
    Des élections précipitées ont empêché cette conclusion modérée d'arriver... Et Lisée de s'enliser...