GASPÉ – Le chef du Parti québécois ne s’en fait pas outre mesure devant la popularité grandissante de Québec solidaire dans les sondages à la suite de l’arrivée de Gabriel Nadeau-Dubois.
Jean-François Lisée continue de croire que son parti est le seul à pouvoir battre les libéraux aux prochaines élections.
Le chef péquiste demeure optimiste malgré un sondage Léger pour le compte du quotidien Le Devoir en fin de semaine qui a fait grimper l’aiguille de 9 à 14 % pour Québec solidaire depuis janvier alors que le PQ perdait 4 points à 25 % durant la même période. Les libéraux dominent toujours avec 34 % et la CAQ est à 23 %.
«On a posé la même question à l’arrivée de Jean Charest et François Legault. Quand François Legault est arrivé, les sondages lui donnaient 125 comtés (à la CAQ). Il n’est toujours pas premier ministre. Il dirige toujours la 2e opposition», a réagi le chef péquiste alors qu’il terminait une tournée de l’Est-du-Québec à Gaspé, lundi matin.
Selon M. Lisée, l’arrivée de Gabriel Nadeau-Dubois dans la formation de gauche ne change pas la donne politique actuelle.
«Il ne prend pas un seul vote au Parti libéral. La division du vote, de ceux qui veulent le changement, favorise M. Couillard, dit-il. Je continue à dire que le Parti québécois est le parti le mieux à même de remplacer le gouvernement Couillard. Mais il faut arrêter de se diviser entre nous.»
Vers la nécessaire convergence
Il demeure dans l’attente d’une décision de Québec solidaire sur une éventuelle alliance à venir avec le Parti québécois.
«Québec solidaire devra prendre une décision en mai à savoir si oui ou non on aura des négociations pour s’entendre sur certains comtés pour battre des libéraux. Si QS bat des péquistes, ils aident des libéraux. Si on bat des libéraux, on s’approche de notre objectif qui est celui de 60 % des Québécois qui veulent se débarrasser des libéraux».
M. Lisée rappelle que 80 % des militants de QS en novembre avaient voté pour une négociation en ce sens avec le PQ.
«Ce qu’il faut, c’est renverser les libéraux en 2018. Pour ça, il faut additionner. Il faut que le Parti québécois présente un projet qui est emballant. Mais il faut savoir que des électeurs doivent venir vers nous. Des électeurs de la CAQ, des libéraux déçus», souligne le chef de l’opposition officielle.
«On a une équipe de gouvernement en attente. On est proche des régions. Si on s’additionne avec Québec solidaire, on peut aller chercher des électeurs de la CAQ. La CAQ n’est pas capable de renverser les libéraux, c’est le Parti québécois qui peut le faire», conclut M. Lisée.
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