Libman dit de voter pour la CAQ, Marois fait un appel aux fédéralistes

Après la chute vertigineuse du PLQ le 5 septembre, Libman dira: ["tout cela nous a étonnés énormément..."->http://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=2&ved=0CFYQFjAB&url=http%3A%2F%2Farchives.vigile.net%2Fds-michaud%2Fdocs%2F01-3-voir.html&ei=mN4iUNvZPK6u0AGVz4DQAQ&usg=AFQjCNFWZzGKCoWNp_l0yuMBytJP2hXGvA&sig2=KJEAdduzEftGaeuJO4_Cpw]


Deux surprenants appels aux électeurs ont marqué la matinée du huitième jour de campagne au Québec. Robert Libman, qui a mené la dernière révolte anglophone contre les libéraux québécois, affirme qu'il est à nouveau temps pour cette minorité de repenser ses options électorales et d'envisager de voter pour un autre nouveau parti: la Coalition avenir Québec (CAQ). Pauline Marois a pour sa part appelé les fédéralistes à voter en faveur de son parti.
Le Parti égalité de Robert Libman a effectué une percée aussi courte qu'historique en 1989 en volant quatre circonscriptions sûres aux libéraux tout en défendant les droits linguistiques des anglophones.

Depuis, les anglophones ont soutenu fidèlement les libéraux fédéralistes. Mais ils l'ont fait avec un enthousiasme incertain; les circonscriptions anglophones ont eu certains des pires taux de participation lors des dernières élections générales québécoises. Ainsi, Westmount-Saint-Louis (37 %), ainsi D'Arcy-McGee (39 %), ainsi Mont-Royal (39 %), ainsi Saint-Laurent (41 %) ou encore Robert-Baldwin (42 %).

Le premier ministre Jean Charest s'est inquiété de cette tendance alors qu'il faisait campagne. La semaine dernière, il a passé plusieurs jours à dire aux médias anglophones que les électeurs qui demeuraient à la maison le jour du scrutin — ou qui votaient pour la CAQ — appuyaient un autre référendum sur l'indépendance du Québec.

Envoyer un message
Pour M. Libman, il s'agissait de la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Déjà frustré par l'«à-plat-ventrisme» des libéraux sur la question linguistique, il a dénoncé la «condescendance» de Jean Charest et espère que les anglophones voteront désormais de façon stratégique.

Il propose ainsi d'envoyer un message clair au Parti libéral, mais pas dans des circonscriptions où les formations souverainistes pourraient en profiter.

«Les anglophones devraient peut-être, pour envoyer un message aux libéraux, considérer de voter pour la CAQ, a dit M. Libman. Mais seulement dans les régions où il n'y a pas de risque de diviser le vote au profit du Parti québécois.»

Le tiers des sièges
Lors de la dernière élection, le Parti libéral a remporté les 24 circonscriptions où la population est anglophone à plus de 10 %, soit plus du tiers des sièges requis pour former un gouvernement majoritaire. Le Parti libéral du Québec (PLQ) peut ainsi entrer en campagne en estimant que le tiers de son objectif est accompli.

En retour, les anglophones du Québec ont reçu trois sièges au sein du cabinet de 26 ministres. Le gouvernement Charest a également résisté aux demandes des partis d'opposition réclamant un durcissement des lois sur la langue et de les étendre au niveau collégial.

M. Libman encourage ses compatriotes à voter pour le parti de François Legault qui, s'il a beau être un ancien souverainiste, n'en a pas moins promis de ne jamais rouvrir le dossier de l'indépendance.

M. Legault a ajouté que son parti regrouperait diverses personnes d'horizons politiques différents dans l'espoir de s'attaquer à d'autres priorités.

Le chef de la CAQ a même commencé à courtiser le vote anglophone, en encourageant ceux qui se sentent pris pour acquis par les libéraux ou qui sont agacés par les scandales éthiques de se joindre plutôt à lui.

La Coalition n'a pas fait de promesses en matière de langue, et n'envisage pas des changements majeurs au statu quo.
Appel de Marois aux fédéralistes
Pauline Marois a pour sa part appelé les fédéralistes à voter en faveur de son parti. La chef péquiste a rappelé que le vote du 4 septembre n'est pas un référendum sur l'avenir du Québec, mais une élection générale, et qu'ils pourront faire valoir leur position constitutionnelle à d'autres moments.
Puis, elle a corrigé le tir, en indiquant que le 4 septembre était en quelque sorte un référendum sur un «mauvais gouvernement corrompu».


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