L’Association québécoise des pharmaciens propriétaires a recruté l’ancien premier ministre Lucien Bouchard pour les représenter dans leur combat contre le ministre de la Santé, Gaétan Barrette. Ce dernier a annoncé, hier, qu’il ne respecterait pas entièrement l’entente signée avec les pharmaciens pour déplafonner les ristournes versées par les fabricants de médicaments génériques.
L’AQPP a déposé un avis de différend, hier, quelques heures après l’annonce du ministre qui limitait à 25 % le pourcentage des ristournes pour les six prochains mois. C’est l’ancien premier ministre Lucien Bouchard, avocat associé chez Davies Ward Philips & Wineberg, qui représentera l’Association dans ce différend en compagnie de l’avocat Jean-Philippe Groleau. L’avis de différend est un mécanisme prévu à l’entente survenue en juin dernier.
Le ministre et les pharmaciens s’étaient alors entendus pour déplafonner complètement les ristournes, aussi appelées allocations professionnelles. Depuis 2008, ces ristournes étaient limitées à 15 % de la valeur des médicaments génériques. En échange de la levée complète de cette limite, les pharmaciens devaient verser 400 millions $ sur trois ans au gouvernement.
Or, les ponctions du gouvernement ont débuté en septembre dernier sans que le gouvernement permette aux pharmaciens de collecter des ristournes supplémentaires. La décision d’hier prévoit que les ristournes seront plafonnées à 25 % pour six mois avant d’être augmentées à 30 % pour les trois mois suivants. Elles seront par la suite déplafonnées pour les deux années suivantes. Les pharmaciens estiment le manque à gagner à 82 millions $. «L’AQPP et ses membres ont carrément été trompés», indique Jean Thiffault, président de l’AQPP.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé