- Combien vous avez payé pour les drapeaux ?
- Rien, c’est gratuit. En voulez-vous un ? J’en ai plusieurs.
Ils ne sont pas gratuits. Et nous les avons payés
malgré nous.
***
Ils étaient nombreux le 1er juillet
sur le site du festival de jazz de Montréal
à faire étalage de leur fierté canadienne.
De nombreux Ontariens blafards,
des nouveaux Canadiens et ceux de toujours
et qui nous aiment
en anglais.
Une semaine plus tôt, dans le métro en direction Est pour le défilé du 24 juin, un homme racontait qu’une dame du West Island lui avait demandé quel était ce drapeau bleu et blanc qu’elle voyait pour la première fois.
Moi, mon drapeau, le vent l’a arraché comme il a fait voler celui que mon voisin avait installé sur sa bicyclette. Les pancartes électorales du PQ et du Bloc ne résistent pas davantage aux bourrasques québécoises, même quand elles sont ligotées à un balcon d’un troisième étage. Il doit s’agir d’un problème de poids. Les symboles québécois ne le font pas. Avec ces coups de vent aussi…
Pourtant, il était si beau mon fleurdelisé…
Je l’aurais bien gardé toute l’année.
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3 commentaires
Laurent Desbois Répondre
4 juillet 2007Une feuille d'érable rouge, c'est une feuille d'érable morte!!!
Le Canada est le seul pays qui a une feuille morte sur son drapeau!!!!
La feuille d’érable des patriotes était verte et bien vivante!!!!
Laurent Desbois
Longueuil (Québec)
Archives de Vigile Répondre
3 juillet 2007Le 1er juilet, je me suis donnée la peine d'aller fureter afin de vérifier moi-même de ce qu'il en était de la fête canadian. Rien ne change : drapeaux canadiens sans doute commandités; multiculturalisme à outrance, un peu plus qu'à la St-Jean cependant; des Ontariens, ces nouveaux envahisseurs (Plan B du fédéral). Dans les attroupements d'immigrants particulièrement ceux originant des anciennes colonies anglaises, la langue anglaise est de rigueur. Nous y voyons aussi des « de souche » assimilés qui, comme le disait Normand Lester récemment, « qui aiment bien se retrouver avec les Anglais ».
Ce qui a fait dire à un ami : « Les immigrants d'obédience canadian sont devenus les brigades, les phalanges de l'armée d'occupation du territoire québécois ».
Marie Mance Vallée
Archives de Vigile Répondre
2 juillet 2007Juste une anecdote comme ça... J'habite le West-Island (l'Ouest-de-l'Île...) et, à mon épicerie, une semaine avant la Fête Nationale, on avait disposé ça et là dans le rayon des fruits et légumes une bonne douzaine de petits drapeaux du Québec. J'en étais fort surpris et très content. Quelques jours plus tard, j'y retourne (le 24 n'étant pas encore passé) et, à ma grande stupéfaction, tous les drapeaux avaient été enlevés... Rendu à la caisse, je demande à la jeune caissière ce qu'il est advenu des drapeaux. Elle me répond que nous ne sommes que 25% de francophones dans le West-Island et qu'il y a probablement eu des plaintes... Et alors? lui dis-je, ne sommes-nous plus au Québec icitte tabarn*&%...! Elle se tourne vers la chef-caissière comme pour confirmer ses dires. Celle-ci me répond plutôt qu'on avait simplement voulu identifier les fruits et légumes qui provenaient du Québec... Ah oui? lui-ai-je répondu. Et les fraises qui viennent des États? Et les bananes de Colombie? Et les patates de Prince Edward Island alors? Elle a semblé confuse... Vous croyez que je vais avaler ça? J'ai une poignée grosse comme un melon dans le dos, moi? Bref, voici un triste cas d'accomodement raisonnable, de soumission et de bon-ententisme qui me lève le coeur...
Je n'ai pas remis les pieds dans cette épicerie depuis. Peut-être aurais-je dû. Ne serait-ce que pour vérifier si on y avait étalé des unifoliés mur à mur. Petit peuple que nous sommes. J'ai de plus en plus de doutes quant à notre capacité et notre volonté de se tenir debout... C'est désespérant à la fin!