Dans la foulée du désaveu public infligé à François Legault par Lucien Bouchard par suite de sa réaction inepte aux révélations de l'historien Frédéric Bastien sur les circonstances du rapatriement de la Constitution, et de l’annonce faite par Pauline Marois du ralliement de Pierre-Karl Péladeau à son camp, La Presse nous gratifie ce matin d’un autre sondage dont le but est de manipuler l’opinion au bénéfice des intérêts de ses propriétaires. Et cette fois-ci, vu l’urgence, elle cherche même à faire plus fort.
Déjà prévue avant la sortie du placard politique de PKP, le déclenchement de l’opération maraudage dans les rangs de la CAQ n’en est devenu que plus urgente avec celle-ci. En effet, elle annonce le remplacement à court terme de tout le conseil d’administration d’Hydro-Québec et la dissolution du réseau de connivences et de copinages que l’Empire Desmarais y avait constitué avec la complicité active de Jean Charest pour servir ses intérêts.
Le seul moyen d’éviter cette perte de contrôle et de neutraliser PKP, c’est de faire tomber le gouvernement Marois le plus rapidement possible, donc en lui tirant le tapis de dessous les pieds à l’Assemblée nationale. Il lui faut en effet ramollir la détermination des élus de la CAQ en leur montrant que leur parti et leur chef sont en perte de vitesse, de façon à les amener à croire que leurs chances d’être réélus seraient meilleures s’ils faisaient défection pour rejoindre le camp libéral.
Vous pouvez être certains que le PLQ a une équipe de « chuchoteurs » en place pour vérifier la solidité des convictions des députés de la CAQ et leur faire discrètement miroiter tous les avantages qu’ils auraient à changer de camp, y compris financiers. Si l’Empire Desmarais est parvenu à verser un supplément de salaire à Jean Charest pendant tant d’années sans que personne ne le sache, vous comprendrez combien il lui serait facile d'offrir quelques gratifications discrètes à quelques députés d’arrière banc qui ne sont pas exposés à une surveillance aussi étroite qu’un premier ministre.
Comme le PQ détient actuellement 54 des 125 sièges à l’Assemblée nationale, le PLQ 50, et QS 2, on a vite fait de comprendre qu’il ne faudrait pas un gros déplacement de sièges pour que le PLQ puisse faire tomber le PQ sur un vote de confiance et se présenter chez le lieutenant-gouverneur pour demander de se faire remettre les clés du gouvernement.
Et s’il fallait qu’il parvienne à susciter la défection de 13 des 19 élus de la CAQ, le PLQ serait même en mesure de former un gouvernement majoritaire.
Des scénarios de ce genre, assez rapides à mettre en place, seraient infiniment préférables pour l’Empire Desmarais au déclenchement d’élections générales, avec tous les délais et les aléas qu’elles comportent.
En politique, le premier enjeu est toujours le contrôle des leviers de l’État. Avec la nomination de Pierre-Karl Péladeau à la tête du conseil d’administration d’Hydro-Québec, le gouvernement Marois se trouve à défier le pouvoir qui s’oppose directement à lui : l’État Desmarais. Celui-ci ne se laissera pas déposséder de ce pouvoir qu’il a conquis à la faveur de la trahison de Lucien Bouchard, de Jean Charest et du PLQ sans un combat âpre et sans merci.
Le gouvernement Marois ne peut maintenant plus reculer. Il doit sans délai forcer le jeu et reprendre le contrôle d’un autre levier aussi important qu’Hydro-Québec, la Caisse de dépôt et de placement, avant que la crise financière mondiale qui s’annonce n’amène ses dirigeants à se montrer plus loyaux à leurs réseaux de copinage qu’aux intérêts supérieurs du Québec, comme en 2007 et 2008, avec les pertes de la Caisse de 10 milliards $ jamais à ce jour éclaircies sur le papier commercial adossé à des actifs.
LA « BOULECHITE » CROP/LESSARD/LA PRESSE (3)
Les Libéraux pourraient reprendre le pouvoir sans la tenue d’élections générales
La période de maraudage est ouverte
En politique, le premier enjeu est toujours le contrôle des leviers de l’État.
Richard Le Hir673 articles
Avocat et conseiller en gestion, ministre délégué à la Restructuration dans le cabinet Parizeau (1994-95)
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16 commentaires
Archives de Vigile Répondre
27 avril 2013Advenant défaite du gouvernement Marois suite à une motion de défiance, la première ministre devra présenter sa démission au vice-roi qui lui demandera son avis sur la suite des choses: constituer un gouvernement de coalition pouvant obtenir la confiance de l'Assemblée nationale, élections générales, appeler au pouvoir le chef du premier parti de l'opposition.
Si elle tient un an, madame Marois aura droit à des élections. Il est douteux qu'elle puisse obtenir l'appui de députés de l'opposition ayant appuyé la défiance, mais avec promesse de ministères, ça devient possible.
Stéphane Sauvé Répondre
26 avril 2013Monsieur Haché,
Merci pour votre écoute.
Je vais méditer sur votre dernier commentaire, qui invite à prendre une certaine distance avec mes certitudes.
Marcel Haché Répondre
26 avril 2013@Ssauvé
Il n’y a rien que vous écrivez concernant le P.Q. que je ne pourrais pas écrire moi-même, hormis l’honneur bafoué de vous savez qui et qui vous tient à cœur.
Les choses étant ce qu’elles sont, disait le grand homme, l’honneur bafoué d’un seul ne rejaillit pas et ne salit pas l’honneur des autres. Cela aurait pu arriver, mais n’est pas arrivé. Dans l’opinion publique, ce qui vous tient à cœur est à une distance intersidérale de ce qui occupe l’opinion publique, qui est une de ces choses qui existent indéniablement, et dont les indépendantistes feraient bien d’en bien lire l’humeur.
Le combat du P.Q. est notre combat commun. Et si vous en doutez, prenez donc le temps de bien entendre nos ennemis, qui n’arrêtent pas un seul instant de nous le rappeler.Ménagez donc vos meilleurs coups de pieds pour ceux qui se les ont mérités depuis 2003 sans discontinuité.
Stéphane Sauvé Répondre
26 avril 2013M. Haché et sa suite,
Mon réveil monsieur, c'est fait quand j'ai vu le PQ faire la fusion forcée et condamner à l'unanimité et injustement Yves Michaud le 14 décembre 2000. Encore 12 députés Pquisses ne se sont toujours pas excusés. Ca inclut Simard, dernièrement récompensé avec un poste comme président de la SAQ. Pour ajouter l'insulte à l'injure, le PQmarois n'a même pas eu la décence de donner suite à la lettre de Cloutier/Le Hir (http://www.vigile.net/Lettre-ouverte-au-ministre-de-la )...
Vous vous dites probablement, mais c'est quoi le problème ? Y a pas matière à fouetter un chat ! Justement, il est là le problème, Michaud a parlé du vote ethnique, comme Parizeau d'ailleurs. Le dernier s'est écrasé mais pas Michaud, qu'on est allé jusqu'à accuser d'antisémitisme!!!
Or, outre l'injustice criante derrière la motion de blâme de Michaud, il y a une vérité pour laquelle il fut condamné - le vote ethnique - et dont presque personne ne parle au QUébec. Ce n'est qu'un exemple qui témoigne du conformisme politique qui étouffe le PQ actuellement.
Le Québec est en train de se faire passer dessus par l'immigration mur à mur et la crasse libérale, et on "essaie" à coup de compromissions de se gagner la sympathie de l'un et de l'autre.
Et pendant ce temps, on ne parle pas des vrais enjeux. On subit ces politiciens professionnels qui ne parlent pas avec leurs coeurs, qui ne sont pas inspirés à inspirer le peuple et qui servent leurs intérêts et ceux de leurs amis avant toute chose. Et après, on nous dit qu'on dort !???
Quand je vois:
- ce déficit zéro de Bouchard où on a coupé aveuglément partout sans que nous l'ayons élu pour cela,
- la longue suite de PQuisses qui ont fait défection pour mieux garnir leurs portes-feuilles ou mieux se gonfler à l'hélium du pouvoir,
- la longue liste de promesses non respectées du PQMarois,
- Marois, patauger tout en douce dans le monde de la finance à travers C. Blanchet, ex-membre de la garde rapprochée de Saputo et actuel partenaire de l'un des Sirois,
- que l'on met à la tête de HQ, Pierre "K"arle Péladeau:- propriétaire du réseau de propagande Sun médias, - boss des oh, combien insipides chroniqueurs du Journal de Montréal qui ont favorisé la montée de la CAQ!,- propriétaire du même journal qui a décrié les nominations hautement douteuses du PLQ,
- le manque de courage politique, de vision et d'inspiration de la plupart des Pquisses...je penses à la taxe santé, à la rhétorique de l'indexation des frais étudiants, le peu de mention de l'indépendance dans ses discours ou conférence de Presse, etc., la protection du francais...
Je me dis, y a du monde au Québec qui mériterait un bon coup de pied dans le cul !
PS: A sa défense, Madame Marois a "scoré" plusieurs buts d'affilée dans les premières minutes de la game (fermeture de Gentilly, annulation de la hausse de taxe, etc.), mais depuis ce temps, alors que l'autre équipe était sans capitaine et accusé de tricherie, le PQ se permettait de roupiller...
...la crise financière devrait les réveiller.
Archives de Vigile Répondre
25 avril 2013À André Laverdière,
Pourquoi me répondez-vous? Suis-je intervenu dans ce débat?
J'aime beaucoup l'image qui accompagne cet article. J'intitulerais plutôt celui-ci, le marionnettiste. Il s'agirait donc de savoir qui manipule qui.
Pour terminer, il me semble que nous pourrions élever le niveau intellectuel (je donne la chance au coureur en autant qu'il ne se défilera pas au fil d'arrivée) des échanges en arrêtant de nous crêper le chignon et en optant pour une approche plus rigoureuse et moins polémiste.
Il faut croire que j'ai encore foi en Vigile pour oser soumettre de nouveau un commentaire au Comité.
Marcel Haché Répondre
25 avril 201310 années de régime libéral n’ont pas suffi à dégouter l’électorat ni les indépendantistes. Certains en redemandent. La Commission C, la plus outrageante qu’il se puisse trouver pour les rouges, tous à genoux, ne les déclasse pas du tout. Ils en mènent large à l’Assemblée Nationale.
Au soir même de l’élection, devant toute la nation, la tentative d’assassinat de notre première ministre a été et est encore traitée comme une histoire banale par les indépendantistes eux-mêmes.
Et puis, il y a ceux de Vigile. Enfin, pas tous…Mais il y a ceux ici qui tiennent à affirmer comme Richard Le Hir que tout est encore possible et qui espèrent, pendant que les fédéralistes en sont à penser que le temps est venu pour eux, 30 ans après la félonie de 1982, d’en découdre une bonne fois avec les indépendantistes et leurs veilles chicanes.
Revanchards, ces anti-québécois remettent du fantoche et du Trudeau dans l’actualité. Ils deviennent arrogants. Ils n’ont pourtant jamais cessé de l’être, toujours encouragés qu’ils ont été par les tralaleux et tralaleuses de Radio-Tralala.
Ils nous font une guerre de moins en moins sourde, de plus en plus ouverte. Et il y a des indépendantistes pour ne pas reconnaître que le combat du P.Q. est aussi leur combat. Ça… sur Vigile…C’est permis, bien sûr, mais c’est pas fort. Clisse que c’est pas fort André Frappier… Est-ce que les flèches dans le dos ne sont pas infiniment plus douloureuses que celles tirées par les fantoches du P.L.Q. et de la C.A.C, du N.P.D. et du P.L.C. ? Et même si ce ne sont pas tous les caribous qui tirent dans le dos du P.Q., combien d’autres se traînent savamment le cœur et adroitement les pieds afin d’arriver en retard à l’immense bataille que les libéraux de l’ombre (et de notre côté sombre) sont à concocter maintenant, contre tous les indépendantistes, mous et caribous ?
Paraîtrait-il qu’un gouvernement minoritaire, même minoritaire et souverainiste dans le régime , mais un gouvernement qui a du cœur et du front, mieux, même souverainiste et majoritaire dans le régime avec tout le cœur et le front qu’il faut, paraît-il qu’ il peut enclencher toutes les réformes sans difficulté sous l’œil impassibles des fédéralistes, qui sont tous des cons. Ouais… C’est de cette façon, si peu en phase avec la realpolitik, que nous nous sommes attiré notre réputation de losers… Mais c’est de cette façon absolument contreproductive que la gauche éternelle et Desmarais se mettent en phase pour discréditer P.K.P.
La balle est pourtant dans notre camp, maintenant encore. Nous sommes nombreux à espérer.
Wake up.
Archives de Vigile Répondre
25 avril 2013Richard Le Hir
Tribune libre de Vigile
jeudi 24 avril 2014 ????
Seriez-vous quelque peu en avance M. LeHir
Archives de Vigile Répondre
25 avril 2013Encore et toujours les fourberies du «p'tit vieux de Sagard». Le p'tit vieux, 86 ans bien sonnés, ne lâche pas le morceau. Que le Québec soit fort économiquement, voilà ce qu'ils ne peuvent supporter. Ils préfèrent un Québec pauvre et mandiant que riche et indépendant.
Archives de Vigile Répondre
25 avril 2013Pauline Marois a complètement perdu le contrôle de son gouvernement et de l'agenda politique en général. J'ai cessé de comptabiliser ses gaffes et ses maladresses politiques tellement elles sont légions.
La compromission qu'elle vient de faire sur la loi 14 est de la trahison totale. Comment donc pourrait-on lui faire confiance à l'avenir ?
Gilles Duceppe était le politique de la situation à l'époque. Nous n'en serions pas là avec lui à la tête du PQ, mais il trop tard. Ce n'est qu'une question de temps avant le parti le plus corrompu du Québec, soit le PLQ reprenne le pouvoir et majoritaire par dessus le marché !!
Stéphane Sauvé Répondre
25 avril 2013Francis Déry écrit: " Une crise qui rendrait les gouvernements désargentés, les obligeraient à privatiser des pans de l’État et des services publics comme en URSS après 1992. Ces puissances privées multinationales doivent préparer des réserves monétaires pour acquérir les infrastructures stratégiques lorsqu’elles seront bradés avec la compétition entre les États pour vendre ce qui peut l’être.
Elle est là l'arnaque du siècle: Les peuples ont payé de leur sang, sueur et argent, la création d'infrastructure et d'appareils d'Etat pour un jour constater béat, que leurs gouvernements ont dansé sur l'air de l'endettement puis celui du déficit zéro, puis au nom de l'efficacité, celui de la vente à rabais de leurs actifs. Je penses à SNC Lavalin qui a acquis pour 15 millions la totalité de la filière nucléaire Candu, et ce, après des centaines de millions d'investissement en rénovation par les con-serviteurs (http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2011/06/20110629-195936.html ).
Nous sommes pris au piège. Et une des seules facons intelligentes de s'en sortir est de bien nous préparer à l'après-crise. Comment ?
Comme le dit Déry, en mettant en place une des premières pierre fondatrice de notre indépendance, Hydro-Québec. Une société d'Etat digne de ce nom, où des projets inspirants et fédérateurs, tel que le TrensQuébec, agissent comme clé de voute à notre véritable indépendance.
Francis Déry Répondre
24 avril 2013"Je suis personellement beaucoup plus inquiet par la crise financière et monétaire qui s’aggrave...que par les péripéties autour de Hydro-Québec." --- A. Maronani
M. Maronani,
Au tournant du XXe siècle, le Grand Jeu c'était le contrôle des zones pétrolifères du Moyen-Orient et du Caucase. Le pétrole devenait un substitut de choix au charbon et un liquide stratégique appelé à être le vecteur principal de l'énergie de la société moderne.
Nous avons dépassé le Peak Oil. Vous savez que les énergies éoliennes et solaires ne sont pas la panacée.
Le nucléaire n'est pas rentable sur l'ensemble de sa vie et les sources de combustibles nucléaires sont assez limités.
Les installations hydro-électriques deviennent des atouts stratégiques. Les grandes puissances multinationales voudraient se les accaparer. Mais il faut que le fruit soit mûr. Une crise qui rendrait les gouvernements désargentés, les obligeraient à privatiser des pans de l'État et des services publics comme en URSS après 1992. Ces puissances privées multinationales doivent préparer des réserves monétaires pour acquérir les infrastructures stratégiques lorsqu'elles seront bradés avec la compétition entre les États pour vendre ce qui peut l'être.
L'acquisition des différents fournisseurs d'électricité pourra créer un léviathan qui redéfinirait la grille énergétique en Amérique du Nord. Ses activités pourraient s'étendre au transport des marchandises, les télécommunications, l'Internet, la distribution de l'eau avec les détournements des fleuves nordiques pour alimenter les Grands Lacs et former un réseau navigable du Saint-Laurent à la Louisiane, etc...
Vous pensez que je délire ?
http://nasconetwork.com/
http://en.wikipedia.org/wiki/Great_Recycling_and_Northern_Development_Canal
Thomas Kierans est le cousin d'Eric Kierans qui a su éjecter René Lévesque du Parti Libéral.
http://www.theglobeandmail.com/report-on-business/thomas-kierans-on-his-grand-canal-project/article1370538/
Ce projet est inspiré du plan Stalinien d'irrigation de l'Asie Centrale, géré par la firme d'état Gidroproekt.
http://en.wikipedia.org/wiki/Siberian_river_reversal
Plan Davydov :
Il a avorté à cause de l'ampleur qui nécessitait trop l'usage d'explosions nucléaires, et qui bousculait trop de Russes.
http://en.wikipedia.org/wiki/Great_Plan_for_the_Transformation_of_Nature
L'intoxication idéologique va être forte pour nous faire lâcher Hydro-Québec.
Esaü a lâché son droit d'aînesse pour un plat de lentilles. Il a perdu la bénédiction des terres grasses et sa descendance fut confinée à la bordure du désert.
C'est ce qui arrivera si nous lâchons Hydro-Québec.
Archives de Vigile Répondre
24 avril 2013Les nantis, avec leurs immenses moyens, réussissent toujours à placer qui ils veulent au pouvoir.
Et tous ceux qui ont le moindrement de quoi à perdre ne se risquent jamais à voter pour un parti qui n'est pas commandité par l'establishment.
Ceci dit, cette situation pourrait durer indéfiniment.
Cependant, plus je regarde aller le monde, plus je crois ceux qui disent que l'humanité est à la veille d'une sorte de jugement divin, probablement sous la forme d'un désastre naturel de grande ampleur.
Archives de Vigile Répondre
24 avril 2013Pour répondre à Messieurs Maronani et Meloche,
Il est écrit à la fin de l'article du sondage CROP-La Presse : « ... Compte tenu du caractère non probabiliste de l’échantillon, le calcul de la marge d’erreur ne s’applique pas.»
Si un sondage est non probabiliste, alors il est non scientifique. Alors, ce n'est qu'un sondage bidon. Ce n'est de la paranoïa et du complot inventé par Le Hir.
André Laverdière
Alain Maronani Répondre
24 avril 2013Je suis personellement beaucoup plus inquiet par la crise financière et monétaire qui s'aggrave...que par les péripéties autour de Hydro-Québec.
Il n'y aura pas de reprise économique, nous sommes peut-être à la veille d'un tsunami financier, au mieux d'une période de déflation, qui l'un ou l'autre vont avoir des effets dévastateurs.
La situation actuelle des bourses ne doit pas faire illusion, les volumes traités représentent 30 % des volumes de 2008, le tout est un échaffaudage soutenu uniquement par l'impression de papier monnaie, une guerre des taux de change (voir ce que fait la Banque du Japon).
Je n'ai pas les chiffres mais les déclarations de la PM, nous gardons l'objectif de ne pas faire de déficit mais c'est difficile, je n'ai pas d'aide, etc, n'ont rien de rassurant.
L'économie du Québec est rejointe par la crise et je lisais que les recettes du gouvernement sont en diminution...les consommateurs sont très endettés, les recettes de vente de Hydro à l'extérieur ne progressent pas, la création d'emploi est faible.
J'ai l'impression que le PQ est pour le moment comme un malade qui a une hémorragie que l'on n'arrive pas à juguler...il perd des votes sur sa gauche et sur sa droite, sans parvenir a attirer l'électorat qu'il visait (la CAQ).
Si on regarde le sondage de Crop, avec le PLQ a 38 %, en sachant que les sondages estiment toujours son potentiel réels de 3 à 4 points de moins que la réalité (dixit dernière élection), il pourrait être à 41 ou 42 %...
Avec ces chiffres et la faiblesse actuelle de la CAQ je ne vois pas le gouvernement balayé, sauf si j'achète votre hypothèse...
Le problème principal est que le gouvernement ne peut pas gouverner grand chose...dans cette situation.
Archives de Vigile Répondre
24 avril 2013Quelqu'un pourrait-il traduire cette phrase du dernier sondage?
Québec solidaire (QS) poursuit ce qui paraît être une lente remontée.
Stéphane Sauvé Répondre
24 avril 2013La conviction des fédérastres et des libéreux dans l'argent est plus forte que la conviction des Pquisses dans l'indépendance du Québec. Elle est là la grosse différence.
Pire, le rouleau compresseur médiatique de l'establishment est plus fort que jamais, et comme vous l'écrivez, la machine s'emballe. On s'active pour renverser Marois, et ils y parviendront. Ils ont l'artillerie lourd et le PQ a un tir pois. Un tir pois parce que la conviction n'y est pas. On est passé du compromis à la compromission. Le PQ a manqué sa chance.
Sondage ou pas, je sonde autour de moi, et je ne vois pas grand monde emballé par le gouvernement Marois. Le coeur n'y est pas. Les gens qui sont encore pour Marois, le sont en se bouchant le nez. C'est pas fort. Surtout quand on voit cette corruption tapissée mur à mur chez le PLQ.
Et tant mieux si je suis complètement dans le champs mais comme le dit l'adage: "Lorsque les sillons de ton sol se font de travers, corrige la marche de ton boeuf le plus fort et non du plus faible."
Or dans le contexte, la question qui se pose est celle-ci:
Y a t'il (reste t'il) suffisament de courage, d'inspiration et de vision chez madame Marois et sa garde rapprochée pour corriger le tir et amener finalement les indépendantistes de gauche et de droite à faire front commun ?
Je le souhaite.
_____
Si ce courage et cette inspiration ne sont pas au rendez-vous, il ne reste plus qu'à souhaiter un PLQ minoritaire et un renouvellement rapide et en profondeur du PQ.