Lors d'un entretien accordé au magazine canadien-anglais Maclean's, Justin Trudeau y est allé d’une comparaison pour le moins douteuse entre le projet de charte des valeurs québécoises présenté par le gouvernement Marois en novembre 2013, et les déclarations racistes de Donald Trump qui préconise rien de moins que de fermer la porte des USA à tous les musulmans qui désirent s’y rendre.
À une question lui demandant s’il entendait condamner la « rhétorique raciste » de Donald Trump, M. Trudeau a répondu qu'il s'opposait fermement aux politiques de division, de peur et d'intolérance, écorchant au passage la charte des valeurs québécoises qu’il a qualifiée d’ « enjeux de division mis de l'avant par la précédente première ministre du Québec ».
Une analogie subversive et inappropriée qui dénote à quel point le fils de l’autre a hérité d’une conception viscérale du multiculturalisme qui vient saper tout caractère distinct du Québec…En bref, des divagations échevelées qui conduisent à des aberrations inacceptables de la part du nouveau premier ministre canadian!
Le cas Badawi : où est Justin?
Lorsque les libéraux occupaient les banquettes de l’opposition, nombreuses ont été leurs interventions en faveur de la libération de Raïf Badawi, exhortant Stephen Harper à appeler Ryad afin de faire pression directement auprès du roi d'Arabie saoudite.
Toutefois, depuis qu’ils ont pris le pouvoir, les libéraux se font plus silencieux. Quant à leur chef, Justin Trudeau, questionné sur ses intentions face à son intervention en faveur du blogueur, il s’est contenté de répondre que cela n’était « pas dans [ses] plans immédiats ».
Je veux bien croire que M. Trudeau est fort occupé. Néanmoins, il me semble qu’un coup de téléphone ne demande pas une longue préparation ni beaucoup de temps à son agenda…un appel qui démontrerait l’importance du premier ministre du Canada pour une cause qui s’éternise. Allez, M. Trudeau, il est temps d’user de votre rôle de défenseur des droits de l’homme dont vous vous réclamez si souvent.
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1 commentaire
François A. Lachapelle Répondre
18 décembre 2015Quelle arrière pensée a spontanément poussé Justin Trudeau à établir une relation entre la « rhétorique raciste » du candidat états-unien républicain Donald Trump et le projet de loi de Pauline Marois de novembre 2013 sur un projet d'État laïque ?
Il a qualifié ce projet de loi « d'enjeu de division ». Ce jeune apprenti sorcier prétend-il faire l'unanimité autour de ses idées ? Si oui, se réclame-t-il d'une future dictature lorsqu'il aura atteint son objectif ?
Ce jeune politicien chausse certainement des souliers trop grands pour lui. Il se réclame souvent de la pensée de son paternel qui aurait 96 ans. Est-ce lui qui a une pensée sclérosée incapable d'un raisonnement vivant ?
Le multiculturalisme ( art. 27 de la charte de son père en 1982 ) de 2015 est loin de ce qu'il pouvait être en 1982, soit il y a 33 ans. Le jeune Trudeau ne semble pas constater que la terre a tourné bien des fois depuis. Sauf que sa pensée, elle est arrêtée en 1982.
Il ne s'agit que de visionner le discours qu'il a fait durant 14min30 à Toronto un 22 décembre 2012 devant des milliers de musulmans réunis en convention annuelle nommée RIS, Reviving of Islamic Spirit pour constater son adoration envers le multiculturalisme. Peu après son élection le 19 octobre 2015, le vidéo de son discours a été retiré de youtube. Étrange retrait ! Est-ce un avant-goût du contrôle de l'information qui ressemble à un esprit absolu où il n'y aurait pas de diversité de pensées mais une unanimité de style soviétique ?
Les Québécois(ES) par milliers savent que le loi constitutionnelle du Canada leur est imposée de force par le complot des provinces anglo-canadiennes qui n'ont pas respecté leur parole donnée dans l'accord du Lac Meech. Malheureusement, un tel manque d'honneur ébranle la légitimité de la Constitution du Canada de 1982.
Les Québécois(ES) ont l'obligation d'écrire leur propre Constitution, contenant leurs valeurs traditionnelles et celles récemment formées dans notre société distincte et dynamique. Que le jeune Trudeau continue à nous provoquer . . . jusqu'à l'accouchement de notre propre loi constitutionnelle.