Par les temps qui courent, le nouveau chef du PLQ et ex-ministre de la Santé dans le cabinet Charest, Philippe Couillard, peine à se débarrasser du spectre d’Arthur Porter qui le poursuit « jusque dans sa soupe »!
Pourtant, jusqu’à maintenant, le seul « crime » reproché à Philippe Couillard par le gouvernement Marois réside dans le fait que les accusations qui pèsent actuellement sur M. Porter portent sur des crimes commis au moment où M. Couillard et lui étaient associés dans une entreprise….Avouons que la « preuve » de collusion avec Arthur Porter est plutôt faible.
À mon sens, dans toute cette saga entourant la relation Couillard/Porter, l’arbre cache la forêt…En effet, nous aurions avantage à prendre un recul et mettre plutôt le focus sur les derniers mois qui ont précédé le départ de Philippe Couillard de la scène politique le 25 juin 2008 et son association ultérieure avec un fonds d’investissement en santé.
À cet effet, rappelons-nous le rapport du commissaire au lobbyisme publié en mars 2009 dans lequel les révélations sur les démarches que M. Couillard avait entreprises pour se trouver un emploi six mois avant de remettre sa démission laissent planer un sérieux doute sur la probité de notre « badaboom » national.
Dans ce rapport, il est écrit que, le 17 mai 2008, Philippe Couillard, alors ministre de la Santé, avait convenu d’un « protocole d’entente » avec la firme Persistence Capital Partners, affilié au Groupe Santé Medisys. Et, comme « par hasard », avant son départ, notre défenseur de l’éthique avait fait adopter par le Conseil des ministres un règlement qui étendait à une cinquantaine d’activités le champ d’action des cliniques privées.
Qu’à cela ne tienne, « dans un avis adressé au secrétaire général du conseil exécutif daté du 20 juin, le secrétaire général adjoint à l’éthique et à la législation, Louis Sormany, écrivait que l’important était de savoir « si, au cours de la dernière année, M. Couillard a eu des rapports officiels, directs et importants avec Medisys ». Il ajoutait : « À cet égard, le sous-ministre de la Santé et des Services sociaux, M. Roger Paquet, m’a informé que M. Couillard lui aurait affirmé ne pas avoir eu de tels rapports. » Michel David, « Le talon d’Achille », Le Devoir, 1er juin 2013.
Et voilà…le dossier est clos! Un véritable cours 101 sur l’art de noyer habilement le poisson. Pourtant, la presse, au lieu de fouiller une petite histoire de salissage montée par le gouvernement Marois pour tenter de remonter dans les sondages, devrait plutôt scruter ce qui se cache « derrière la façade de la probité » que Philippe Couillard a su manigancer pernicieusement lors de son passage de sa vie politique à sa carrière professionnelle.
Derrière la façade de la probité
Le vrai visage de Philippe Couillard
Tribune libre
Henri Marineau2095 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
Cliquer ici pour plus d'information
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
1 juin 2013Le vrai visage de Couillard c'est aussi ceci
Couillard d'Arabie ex conseiller médical du royaume wahhabiste d'Arabie veut en plus aller signer a genou la charia constitutionel de Trudeau .
Couillard d'Arabie ..Dégage s.v.p
Serge Jean Répondre
1 juin 2013« L'éthique », la cagoule des voleurs tout azimut; pareillement pour ce mots dorénavant empoisonné
« encadrement ».
Serge Jean
Jean-Claude Pomerleau Répondre
1 juin 2013Vous reprenez l'argument de Michel David :
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/379637/le-talon-d-achille
...
Voici mon commentaire :
Porter de mauvaises nouvelles pour Couillard
Porter "personnage louche". Non, un individu recherché (mandat international) pour des accusations déposées devant une cour de justice criminel. Méchante différence M David.
Couillard n'est pas accusé de rien, le serait il qu'il aurait droit à la présomption d'innocence. Mais tel n'est pas l'enjeu.
Couillard demande à la population de lui faire confiance à lui et son parti ("le plus corrompu de l'histoire récente" : Marc Bellemare, ex ministre ... libéral) pour redresser les institutions du Québec, gangrénées par la corruption.
Or son lien d'amitié et d'affaire avec Porter démontre qu'il est, au mieux un naïf qui s'est fait endormir par un magouilleur, qui avait déjà une histoire louche (centre de santé de Détroit) qui le disqualifiait pour le poste, et au pire quelqu'un tout à fait à l'aise avec la culture de corruption au PLQ..
Dans le contexte actuel, ou l'intégrité est au cœur du débat politique, Couillard ne passe pas le test de la confiance.
...
Dans le document de 19 pages déposé par les enquêteurs à la cour et dont certains journalistes ont obtenu copie (Le Devoir ?). Malgré le caviardage, The National Post,(*)
nous apprend que des 22 millions transférés à la succursale d'une banque suisse aux Bahamas, 2,3 millions sont revenu au Québec de différentes manières. Les enquêteurs poursuivre la piste de l'argent...qui pour le moment mène à un "black out".
Porter de mauvaise nouvelles...
JCPomerleau
...
(*) http://news.nationalpost.com/2013/03/01/former-executive-ben-aissa-orchestrated-the-transfer-of-22-5m-from-snc-to-bahamas-court-documents/
National Post :
Investigators sought the assistance of the Financial Transactions and Reports Analysis Centre of Canada (FINTRAC), a government agency that fights money laundering. FINTRAC uncovered a series of transactions between May 2010 and September 2011 that saw $2.3-million deposited in Dr. Porter’s Canadian bank accounts.
The money was deposited by a firm called Regent Hamilton Lumley & Associates, the affidavit says. It allegedly included $644,965 wired into a credit card account held by Dr. Porter and his wife, Pamela. The affidavit describes other transactions totalling more than $2-million, but the names of the beneficiaries are blacked out.