Tous se souviennent des positions souvent radicales de Gabriel Nadeau-Dubois lors des événements du Printemps érable. Toutefois, moins nombreux sont ceux qui auraient pu prévoir le mouvement de mobilisation qu’il a suscité par sa prise de position contre le géant Trans Canada dans le dossier sur le projet d’oléoduc Énergie Est.
Plus nombreux étaient probablement ceux qui croyaient que GND, sur les traces de Martine Desjardins et de Léo Bureau-Blouin, profiterait de la visibilité qu’il avait acquise en 2012 pour se frayer un chemin sur la scène politique. Or, ce ne fut pas le cas malgré qu’il ait probablement été courtisé par certains partis de gauche. C’était bien mal connaître le personnage…
Dans ces circonstances, qu’est-ce qui motive GND dans ses choix ? Quel genre de défis ? À mon sens, en lançant sa campagne « Doublons la mise », qui a permis de recueillir 385 330 $ pour soutenir le mouvement « Coule pas chez nous », GND a démontré hors de tout doute la profondeur de ses convictions sociales en privilégiant la qualité de la condition humaine face à l’appétit vorace d’une multi nationale.
Je ne connais pas l’avenir réservé à GND, mais je suis sûr d’une chose, il est constitué de cette race pour qui la contestation conduit à l’espoir, à l’espoir de changer le cours des événements…et ça, c’est plutôt rare chez un jeune de cette génération qu’on accuse souvent d’égocentrisme !
Les ratios de la discorde
En suivant la logique du ministre Bolduc dans ses intentions de vouloir augmenter le ratio maître/élèves en alléguant que la diminution des ratios n’a pas eu les effets escomptés, le ministre arrive à la conclusion qu’on peut donc augmenter les ratios sans danger.
Un argumentaire complètement fallacieux qui s’apparente à l’absurde…complètement irrationnel ! C’est pourtant facile à comprendre, plus la classe comporte un nombre élevé d’élèves, moins l’enseignant peut accorder du temps à chacun de ses élèves. C’est une question de gros bon sens.
Et de poursuivre Yves Bolduc, « pour que ça vaille la peine, il faudrait descendre [les ratios] beaucoup plus bas »…Eh bien, qu’est-ce qui vous empêche d’en discuter avec les enseignants et d’en arriver à un terrain d’entente avec eux moyennant certains aménagements ? M Bolduc, je vous invite à sortir de vos ornières de la rigueur budgétaire et à vous ouvrir à d’autres avenues plus éclairantes, telle la négociation de bonne foi.
Henri Marineau
Québec
Le vrai visage de GND
Les ratios de la discorde
Tribune libre
Henri Marineau2094 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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6 commentaires
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
29 décembre 2014Si certains sont encore perplexes vis-à-vis des notions (bien éloignées pour nous, boomers) de numérateur (en haut de la barre) et dénominateur (en bas de la barre d'une fraction) la référence suivante explique pourquoi il n'est pas indifférent de placer les élèves en haut ou en bas de la barre:
http://www.oqlf.gouv.qc.ca/ressources/bibliotheque/officialisation/terminologique/fiches/1298904.html
le ration qui nous intéresse ici désigne le nombre d'élèves par professeur et non le nombre de professeur par élève... élémentaire pour Bolduc...
François A. Lachapelle Répondre
28 décembre 2014Que ce soit le Dr Yves Bolduc ou le Dr Philippe Couillard, ces médecins, dans leur rôle de politicien, abusent du capital de sympathie que le Québec tout entier voue à la profession.
Avoir un médecin dans sa famille ou dans ses relations personnelles est un honneur et un gage de vie éternelle... Sauf que la démonstration de ces médecins agissant dans des postes politico-sociaux est en train de déboulonner le halo qui les protégeait.
Dr Bolduc a fait sa réputation dans la gestion d'une urgence au Saguenay. Dans le temps, en était-il arrivé à la conclusion que le nombre de patients dans la salle d'attente n'avait aucune relation avec la qualité des soins prodigués ?
Le point de saturation ou le point de rupture n'existe pas pour le médecin embrigadé dans une idéologie néolibérale. Permettez alors une piste d'analyse pour comprendre pourquoi les médecins ci-haut nommés deviennent insensibles à l'égalité sociale vers le haut: c'est la cupidité face à l'argent (voir le CV de Bolduc et Couillard, ndlr: je sais que le Dr Barrette a remporté la palme à trois branches) cupidité doublée des honneurs.
Pour les coeurs sensibles, il ne s'agit pas de dénigrer la profession et de généraliser. Nos trois médecins s'en chargent mais ça fait 3 sur 3.
Il est inconcevable que nos trois médecins élus renient à ce point leur serment d'Hippocrate dont cet extrait, je cite: « J'utiliserai le régime pour l'utilité des malades, suivant mon pouvoir et mon jugement; mais si c'est pour leur perte ou pour une injustice à leur égard, je jure d'y faire obstacle. Je ne remettrai à personne une drogue mortelle si on me la demande, ni ne prendrai l'initiative d'une telle suggestion.»
À remarquer la mention "l'utilité des malades". On ne mentionne pas explicitement quel doit être le comportement envers "l'utilité des biens portants "
Et voici la finale du serment, je cite: « Eh bien donc, si j'exécute ce serment et ne l'enfreins pas, qu'il me soit donné de jouir de ma vie et de mon art, honoré de tous les hommes pour l'éternité. En revanche, si je le viole et que je me parjure, que ce soit le contraire.»
Et le contraire est le déshonneur lequel ne semble pas les inquiéter.
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
28 décembre 2014Il y a confusion ici, dirait un prof de maths: parlons ratio élèves/professeur et non pas maître-élève. Cette inversion qui dit le contraire de ce qu'elle veut dire, ajoutée au nébuleux babillage de Bolduc ne relève par l'estime du milieu éducatif de la part du public.
Archives de Vigile Répondre
27 décembre 2014Jean Asselin:PKP ET GND un beau rêve pour le Québec
En effet!
https://www.youtube.com/watch?v=jHg0Eq_bxhA
Archives de Vigile Répondre
27 décembre 2014PKP ET GND un beau rêve pour le Québec