Le survivant

Élection Québec 2012

JJC a survécu, jusqu'ici, au fléau des combines, des magouilles. Comme Bouchard en 2001, JJC nous fait le coup du prix sentimental et familial à payer pour servir la Nation... Face déconfite, mots larmoyants... Du théâtre vite oublié dans un cas (remplacé par l'enrichissement personnel à visage couvert...); faisons confiance à JJC, son sort sera vite fixé! On sait comment il fait vite et tout croche... et furtivement! - Vigile
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Avec dignité et émotion, Jean Charest a annoncé hier son retrait de la vie publique. Pour mesurer l'envergure de cette remarquable carrière commencée il y a 28 ans, il faut prendre un peu de distance par rapport à l'insatisfaction, atteignant chez plusieurs un niveau irrationnel, qu'en étaient venus à ressentir plusieurs Québécois à l'égard du premier ministre sortant.
Les commentateurs politiques aimaient dire que, tel un chat, Jean Charest avait neuf vies. Encore mardi, il a fait mentir les sondages avec des résultats déjouant tous les pronostics.
Ce n'est pas la chance qui a permis à M. Charest de survivre aux coups les plus durs pour revenir plus fort. L'homme est d'une rare opiniâtreté. On l'a vu lors des passages difficiles de son parcours, par exemple lorsque, en 1993, il s'est retrouvé à la tête d'un Parti progressiste conservateur décimé. Ou lorsque, parachuté en politique provinciale en 1998, il a dû travailler pendant cinq ans pour se familiariser avec ce nouvel univers. Ou lorsque son gouvernement a fait face à de fortes vagues de contestation animées par les milieux indépendantistes, syndicaux et artistiques.
Quiconque le rencontrait durant ces périodes était étonné de trouver un homme serein, comme si tout allait pour le mieux. La carapace n'a cédé qu'une fois en 28 ans de vie publique: hier, lorsqu'il a remercié sa famille.
Cette force de caractère avait son envers, le poussant à s'entêter lorsqu'il aurait dû faire preuve de souplesse. C'était, comme il l'a dit hier en souriant, l'un de ses rares «mais importants» défauts.
L'autre clé du succès de Jean Charest, c'est son talent exceptionnel d'orateur et de débatteur. Il doit à ce don tous ses succès, de l'étonnante course à la direction du Parti conservateur en 1993 à son accession au poste de premier ministre du Québec dix ans plus tard, en passant par ses discours électrisants de la campagne référendaire de 1995.
La facilité de M. Charest de créer des liens, sa connaissance intime du Canada, son grand intérêt pour les questions internationales lui ont permis de promouvoir très efficacement les intérêts du Québec sur la scène nationale et mondiale. Minimisées ou méconnues aujourd'hui, ses réalisations à cet égard seront certainement soulignées par les historiens.
Et les scandales? Avant de conclure, attendons d'avoir tous les faits. M. Charest n'était pas naïf, il faisait de la politique depuis trop longtemps pour cela. De là à dire que son gouvernement était corrompu, il y a un pas que rien n'autorise à franchir à l'heure qu'il est.
Enfin, il y a Jean Charest l'être humain, que ses ennemis, si injustes envers lui, n'ont certainement pas connu. Jusqu'au bout des ongles, certes, un professionnel de la politique. Mais aussi un homme d'une loyauté et d'une humanité exemplaires. Passionnément Canadien. Profondément, indubitablement Québécois.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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