Le SPQ libre représentait 10% de la population au PQ

Maintenant, la pire chose qu'il pourrait arriver, ce serait que le SPQ libre se joigne à Québec solidaire dans un esprit revanchard.

Tribune libre

Je crois que le PQ a pris une excellente décision en mettant de côté le SPQ libre. Les syndicats militent en premier lieu en faveur de leurs membres, non pas en faveur de toute la population, malgré ce qu'ils veulent laisser entendre. Au Québec, il y a environ 40% de travailleurs syndiqués au Québec. Il est temps de cesser les luttes intestines dans les rangs séparatistes, car le SPQ libre ne représente pas 60% des travailleurs non-syndiqués. De plus, être syndiqué ne signifie pas être séparatiste. Donc, si la moitié des 40% est séparatiste, cela signifie que le SPQ libre représentait peut-être 10% de la population. Donc, pour 10%, le SPQ libre prenait définitivement trop place PQ.
Maintenant, la pire chose qu'il pourrait arriver, ce serait que le SPQ libre se joigne à Québec solidaire dans un esprit revanchard.
Enfin, le PQ est sur la bonne voie et il est toujours, malgré ce qu'avance monsieur Paul Cliche, un parti progressiste.
Dans les faits, le PQ n'a pas expulsé le SPQ libre parce que ce dernier est syndicaliste, mais plutôt parce qu'il créait des conflits internes qui se transposaient sur la place publique, et ce, au détriment de la cause première du PQ, soit la séparation du Québec du Canada. En expulsant le SPQ libre, on peut enfin mettre de côté les débats futiles de «gogauche» et «dretdroite». Il faut se rendre à l'évidence que le SPQ libre faisait un peu comme s'il était un petit parti en coalition avec le PQ, ce qui était absurde selon moi.
Les Québécois veulent un PQ avec un chef fort, avec des membres qui se tiennent ensembles.
M. Cliche termine son article Encore fois les masques sont tombés ! ainsi:
«Les militant(e)s de SPQ libre ont donc perdu le pari qu’ils avaient fait en 2004. Qu’ils se consolent car il existe un autre parti souverainiste, celui-là résolument progressiste et tourné vers l’avenir, qui est prêt à les accueillir.»
Vraiment, croyez-vous Monsieur cliche que cette attitude va porter le PQ au pouvoir en 2012? M. Cliche est en faveur d'un scrutin proportionnel, donc je suis convaincu qu'il a fait l'équation mathématique simple qu'avec deux partis souverainistes, c'est comme pas de parti du tout qui donne un passe-droit au PLQ.
Les Québécois doivent faire tout pour arriver à faire un pays. Ce n'est certainement pas avec l'attitude de M. Cliche que ça deviendra possible. Il faut laisser les différences d'opinions inter-générationnelles et le discours gauche-droite dans le garde-robe, bien au fond, jusqu'à ce que le Québec soit un pays. L'objectif du prochain référendum doit être en 2013. Ça passe ou ça casse. Il n'y a pas d'autres solutions. Il faut un PQ uni, et Québec solidaire doit aussi laisser la place au PQ. Une fois le référendum passé, on reprendre ces luttes. Faire du Québec un pays est une condition absolue pour que le français persiste en Amérique du Nord.
Il y a des institutions préscolaires et scolaires offrant des études en anglais qui s'érigent partout en région au Québec. Cela mis en parallèle avec l'article Le français? Bof... est ce qui me fait dire que le temps presse. Je suis souverainiste, avec encore un peu d'espoir que la population se réveille, mais en attendant c'est Lucien Bouchard qui a raison, et si le SPQ libre se joint à Québec solidaire, pour moi c'est l'arrêt de mort de l'idée du Québec un pays et mes enfants apprendront l'anglais avant le français.


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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mars 2010

    J'ai de la difficulté à vous suivre, M. Racine, mais prenons pour hypothèse que la pire chose qui pourrait arriver est que le SPQ libre joigne QS, qui est le responsable de ce qui pourrait arriver? Qui a expulsé SPQ libre? Si ça n'avait pas été fait, le danger n'existerait pas...et même je dirais que le PQ demeurait toujours attrayant pour Québec solidaire. Qui doit tout mettre de côté, la gauche et la droite pour le pays? N'est-ce pas celui ou celle qui se veut rassembleur et qui veut unir les forces? Alors que les sondages sont bons pour le PQ, pourquoi créer des incidents comme l'expulsiuon d'une aile du parti?
    Pour moi, PQ, QS, PL:, ADQ, tous ces partis font de la politique et on ne doit pas croire les politiciens quand ils parlent, mais quand ils agissent. Et madame Marois a agi.
    Jacques Binette, Montréal

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mars 2010

    Cher Monsieur,
    C’est vous qui dormez en pensant vous rallier à la politique néolibérale et judéo-chrétienne, avec tout ce qu’elle comporte de terriblement violente et nihiliste. Le monde est en faillite intellectuelle et physique et vous n’en serez que les huissiers.
    René Lévesque doit faire de bien mauvais rêves en ce moment...
    André Meloche
    P.S. Réfléchissez donc aux 40% de personnes qui désertent systématiquement le cirque politique parce que le spectacle ne fait plus rire et que les clowns y sont grotesques. Nous ne vivons pas en démocratie. La maîtrise de sa propre destinée ne peut se faire sous l’aile d'un parti politique qui décrète l’allégeance ou l’exclusion. C'est le Crois ou Meurs de l’Église démagogue que reprennent les bourgeois repus du vingt-et-unième siècle.
    Comme le chantait Georges Brassens :
    Au bout du clos, bien loin, on voit paître les oies,
    Et vaguer les dindons noirs comme des huissiers.
    Oh ! Qui pourra chanter vos bonheurs et vos joies,
    Rentiers, faiseurs de lard, philistins, épiciers ?
    Tandis que vous caressiez,
    Vos femmes,

    En songeant, aux petits,
    Que vos grossiers appétits,
    Engendrent,

    Vous pensiez : « Ils seront,
    Menton rasé, ventre rond,
    Notaires. »

    Mais pour bien vous punir,
    Un jour vous voyez venir,
    Sur terre.
    Des enfants non voulus,
    Qui deviennent chevelus,
    Poètes.
    La démocratie est dangereuse pour le peuple car elle comporte un élément de pouvoir que la grande majorité (ici, le « peuple ») ne maîtrisera jamais, étant sans cesse inféodée par les noyaux durs de l'obscurantisme que sont la religion, la famille, la figure du père, celle du sauveur.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mars 2010

    Petit message pour dire qu'un vote pour QS n'est pas un vote pour le PLQ ou le maintien du Québec au sein du Canada.
    Pour ça, il faudrait que les comtés où QS est le plus populaire (Gouin, Ste-Marie-St-Jacques, Hochelaga, Taschereau) soient maintenant au main du PLQ. Faux: ce sont des comtés péquistes.
    Avec plusieurs députés QS, qu'est-ce qui empêcherait une coalition avec le PQ au sujet de la souveranineté? (en espérant que le PQ soit aussi capable de faire des coalitions sur des sujets sociaux, prouvant ainsi qu'il est encore un parti "social-démocrate" ou "progressiste"...) Comme le PQ n'a pas réussi seul en 30 ans, peut-être faudrait-il qu'ils soient deux partis à ce battre pour cette idée?
    Sinon, selon un récent sondage, QS n'a jamais aussi fort dans les intentions de vote. Est-ce que cela résulte en un PLQ plus fort? Non, c'est le PQ qui prend maintenant la tête.
    Il est donc possible de passer du PLQ à QS. Cessons de dire que l'un vole automatiquement des votes à l'autre.
    Quand je vote QS, je vote QS. Rien d'autre.
    Bien entendu, tout ce débat n'existerait pas si la proportionnelle était mise en place (une idée que le PQ approuvait à ses débuts) ou si le PQ était le seul parti au Québec...
    Finalement, voici comment QS pourrait faire vraiment mal au PQ: en allant chercher le vote adéquiste. Mais je remercie QS de ne pas être aussi simplet et bêtement électoraliste. J'aime un parti qui tient à ses idées.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 mars 2010

    Bon matin,
    La valeur du SPQ n'est pas en membership, mais en influence et sur ce point, tout politicologue vous dirait je crois que le PQ sans le SPQ n'est plus le PQ.
    N'oubliez pas qu'il regroupe les membres les plus intenses, ne reste que le mou de l'autre coté ... à retenir ...
    Bien à vous,
    Stéphane Bélanger
    Lévis

  • Isabelle Poulin Répondre

    14 mars 2010

    Je suis désolée Monsieur Racine mais je ne comprend pas votre raisonnement. Il est bien de les expulser mais il faut qu'ils continuent à militer. Le rejet n'est pas facile à encaisser pour tous.
    Vous dites :
    'Dans les faits, le PQ n’a pas expulsé le SPQ libre parce que ce dernier est syndicaliste, mais plutôt parce qu’il créait des conflits internes qui se transposaient sur la place publique, et ce, au détriment de la cause première du PQ, soit la séparation du Québec du Canada.'
    Pouvez-vous m'expliquer ce qu'il y a de malsain au sujet des débats transportés sur la place publique ? Est-il possible que le PQ au pouvoir ne veuille pas être 'contaminé' par des idéologies différentes car il ne pourrait plus contrôler l'agenda. L'indépendance dans l'Union Nord Américaine ou l'Union Européenne pour moi ce n'est pas une Indépendance au vrai sens du terme. Je pense qu'il y a quelque chose de pas clair dans cet agenda car il s'y trouve un grand silence malgré les beaux discours !

  • Archives de Vigile Répondre

    14 mars 2010

    Je suis membre de SPQ_Libre. Mais je ne formalise pas de cette éviction. En toutes circonstances il faut se demander en quoi cela sert la cause, à cet égard je suis assez d'accord avec le commentaire de M Turbide:
    (...)
    "Le dommage que Québec solidaire pouvait faire au Parti québécois, il l'a déjà fait. Le Parti québécois, dans les circonstances, n'a rien de mieux à faire que de cesser d'essayer de récupérer ces 10 % et de s'attaquer plutôt à récupérer les 15 % à 25 % de la population qui se cherchent actuellement, essentiellement des gens de la classe moyenne, nationalistes, positionnés au centre et qui ne se reconnaissent pas dans les politiques syndicalistes de QS et du SPQ-Libre."
    http://mechantblogue.canoe.ca/2010/03/14/le_pq_libere_du_spq_libre
    ..........
    Québec Solidaire de... Charest:
    http://www.vigile.net/YVON-DANSLECHAMPS-et-avec-lui
    JCPomerleau