Récemment, dans mes chroniques, je vous ai parlé des dérives woke du Musée des Beaux-Arts du Canada.
Mais une lectrice m’a écrit pour attirer mon attention sur un autre Musée qui a des projets, disons... intrigants.
LE SEXE AU MUSÉE
Depuis le 14 juin et jusqu’au 31 août de cette année, le Musée de la civilisation de Québec lance un « appel à objets et à archives » que je vous recopie intégralement ici.
« Le Musée de la civilisation est à la recherche d’objets qui permettent de documenter la multitude des expériences liées aux identités de genre et comment ces dernières se transforment dans le temps et selon les cultures, au Québec comme ailleurs. »
« Nous faisons appel aux personnes de la pluralité des genres et de la diversité sexuelle pour nous aider à colliger différents objets qui évoquent les réalités des communautés suivantes : Les personnes intersexuées, les personnes trans binaires et non-binaires. Les personnes trans travailleuses du sexe. Les personnes trans neurodivergentes. Les artistes bispirituel.le.s, intersexes et trans. Les personnes trans racisées impliquées dans les milieux des ballrooms. Les personnes trans polyamoureuses. Les personnes trans impliquées dans les communautés Kinks. Les parents trans. Les enfants trans et créatif.ve.s dans le genre. Les personnes trans actives dans le mouvement trans et transféministe au Québec dans les années 2000 à 2020. Les personnes LGBT+ autochtones et bispirituelles. Les personnes LGBT+ noires, racisées immigrantes ou réfugiées. Les personnes LGBT+ qui vivent ou proviennent des régions du Québec. Les personnes activistes LGBT+ actives dans les années 1960 à 1990. »
« Les personnes activistes actives au sein des mouvements féministes radicaux, féministes lesbiens et féministes queers au Québec dans les années 1960 à 2000. »
J’espère que le Musée s’est assuré que sa liste est exhaustive et qu’aucun sous-groupe de « Personnes de la pluralité des genres et de la diversité sexuelle » n’a été oublié.
Et je me demande bien à quoi peut bien ressembler un « objet qui représente les réalités » des « personnes trans impliquées dans les communautés Kinks ».
PROPRIÉTAIRES DE VAGIN ?
Une autre de mes chroniques qui vous a fait réagir est celle sur l’utilisation à Radio-Canada des mots « personnes avec un utérus » au lieu du mot « femmes ».
Plusieurs lectrices qui ont subi une hystérectomie ou qui sont nées sans utérus m’ont écrit pour me dire à quel point elles étaient choquées. « Doit-on m’appeler “personne qui n’a plus d’utérus” ? », m’a écrit l’une d’elles.
Une lectrice m’a aussi signalé que le 18 juillet à l’émission Le 15-18 à Radio-Canada, au sujet des seins des femmes, l’animatrice a affirmé :
« Bien qu’il soit légal de se promener seins nus pour tout le monde, c’est pas encore tout à fait accepté dans la population en général que les “personnes qui ont des poitrines développées” ne les cachent pas ».
Son invitée, Myriam Daguzan-Bernier, sexologue, a répliqué : « Il y a autant de seins différents qu’il y a de “personnes qui ont des seins” sur la planète ».
Enfin, saviez-vous que le Centre de santé des femmes de Montréal a écrit sur Facebook le 13 juillet que « le vaccin contre le VPH peut être administré aux propriétaires de vagin entre 9 et 25 ans et aux propriétaires de pénis de 9 à 26 ans » ?
Voilà une belle suggestion de vocabulaire pour nos amis radio-canadiens.