Le PQ et les curieux flottements de René Boulanger

Le Réseau de Résistance du Québécois annonce-t-il un arrêt dans l’action ?

René Boulanger a-t-il été chargé d'annoncer la transformation prochaine des militants du RRQ en agnelets et anges-gardiens du PQ?

Pacte électoral - gauche et souverainiste

"Si Pauline Marois consentait à lever le stupide embargo qu’elle a mis sur le financement du journal Le Québécois, elle verrait que ses ennemis ne sont pas ceux qu’elle croit.”
René Boulanger, 18 août 2011 Journal Le Québécois

En juin 2010, analysant froidement les faits, Patrick Bourgeois écrivait que le « phoenix adéquiste» était en train de renaître au cœur même du bureau de direction du Parti Québécois :

-le plan de match de Pauline Marois en était un de quémandage auprès d’Ottawa;
-la stratégie maroissiste des petites étapes n’était rien d’autre qu’une démarche profondément fédéraliste;
-le plan Marois était un insipide condensé souveraineux-fédéraleux qui contraindrait le PQ à supplier le fédéral de faire enfin preuve de sollicitude envers le Québec;
-le rapport Allaire était plus ambitieux que celui de Pauline Marois, le sien n’étant qu’une « mascarade rénovatrice de la fédération canadienne »;
- Le pèlerinage péquiste dans la Mecque de l’unité canadienne n’aurait d’autre conclusion qu’un échec retentissant sur toute la ligne.
-aucune demande ne doit être adressée au fédéral, aucune négociation ne doit être entreprise non plus en ce qui concerne l’enrichissement des pouvoirs québécois : il fallait une stratégie clairement indépendantiste comportant des GESTES DE RUPTURE dès la prise du pouvoir;
- si Pauline Marois était incapable d’envisager une approche ambitieuse et victorieuse, il était clair qu’elle n’était tout simplement pas à sa place à la tête du supposé navire amiral du mouvement indépendantiste québécois;
-Enfin, si le PQ s’entêtait à reprendre à son compte l’idiosyncrasie adéquiste, il ne serait plus d’aucune utilité pour les Québécois qui ont besoin d’instruments pour accélérer la marche du Québec vers sa libération.
Ainsi, l’Organisation du Québécois, dans un ultime effort de clarification de ses positions et de persuasion en prévision du XVIe congrès national du Parti Québécois (15, 16 et 17 avril 2011), présentait ses propositions « Pour un vraie gouvernance indépendantiste. », savoir, principalement que :
-le Parti Québécois s’engagerait, lors de la campagne électorale, à faire du projet indépendantiste sa priorité une fois qu’il aura remporté les élections et qu’il formera le gouvernement du Québec;
-conséquemment, dès son entrée en fonction, ce nouveau gouvernement indépendantiste poserait des gestes de rupture, dont celui qui m’apparait juridiquement le plus attentatoire à l’ordre constitutionnel, l’Acte d’État de non-retour, le jour zéro de l’indépendance : l’abolition du poste de lieutenant-gouverneur.
Seulement, XVIe congrès national du Parti Québécois en a décidé autrement et a adopté le Plan Marois, i.e., ce plan « souveraineux-fédéraleux de gouvernance provincialiste »- qui « contraindra le PQ à supplier le fédéral de faire enfin preuve de sollicitude envers le Québec », comme l’écrivait Patrick Bourgeois.
Dans un communiqué du 6 juin dernier, le Réseau de Résistance du Québécois affirmait : « Les déclarations des trois députés démissionnaires du Parti Québécois (Pierre Curzi, Lisette Lapointe, Louise Beaudoin) confirment ce que les militants avaient pu commencer à constater depuis longtemps : le PQ de Pauline Marois est devenu un parti à la direction autoritaire, sans écoute des militants et même des députés dissidents, qui n’aspire qu’à une chose et à tout prix, soit le pouvoir provincial. Madame Marois en a assez fait, elle doit quitter la direction du Parti Québécois. »
Alors, que s’est-il donc passé depuis les deux derniers mois pour que le respecté résistant René Boulanger, celui que vient de mandater Patrick Bourgeois au journal Le Québécois, écrive hier : “Cessons de demander la tête de Marois (…) vaut mieux garder Mme Marois là où elle est (…) [elle] ne le sait pas encore mais elle a surtout besoin d’aide. Il faudrait d’abord qu’elle s’aide elle-même (…) Si elle consentait à lever le stupide embargo qu’elle a mis sur le financement du Journal Le Québécois, elle verrait que ses ennemis ne sont pas ceux qu’elle croit. ”
Est-ce à dire que l’appui au Plan de gouvernance « souveraineux-fédéraleux » Marois ne dépendrait finalement que d’une subvention du PQ à son Journal?
Quel est l'intérêt du R.R.Q. là-dedans? Une simple affaire d'espèces sonnantes et trébuchantes?

Ne distribuant pas uniquement ses critiques qu’à « l’accusation » René Boulanger admet « haut et fort [qu’il] n’attend rien du Parti Québécois en ce qui regarde la réalisation de l’indépendance »; Il ne lui demande seulement qu’une chose : « être à la hauteur ne serait-ce que de 1/10 de ce qu’il a déjà été ».
Tout en se gardant curieusement de comparer le Plan Marois à celui que proposait le Journal Le Québécois quelques mois plus tôt, René Boulanger écrit : « je dois dire que le Congrès de 2011 est allé au-delà de ce que j’espérais de lui ».
Le RRQ affirmait il y a tout juste un an: « les militants pourraient ainsi bien devenir le pire cauchemar de ce PQ qui aurait décidé de privilégier la gestion provinciale au détriment de la libération du Québec».
Alors j’aimerais savoir : quel est donc ce 1/10è, quelle est donc cette substantifique moelle du plan Marois ou de son personnage qui aurait magiquement transformé toute la donne de l’analyse antérieure ?
René Boulanger a-t-il été chargé d'annoncer la transformation prochaine des militants du RRQ en agnelets et anges-gardiens du PQ?
Jean-Pierre Bélisle


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8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    21 août 2011

    J'ai le plus grand respect pour les éveilleurs de conscience eux qui ne comptent que rarement dans leur propre but. Réveiller ce n'est pas insulter. Ce n'est pas nécessaire.
    La question n'est plus de se demander si on est ou pas pour Pauline Marois ou pas, le PQ ou pas,le PQ assaisonné, une gouvernance plus ou pas.
    Rien ne se fera sans le rassemblement de tous les Patriotes. On perd de la crédibilité et notre cause avec quand on se tire dans les pieds les uns les autres.
    Le RRQ sait ce qu'il fait. Je les appuie depuis longtemps. J'ai aimé le texte du camarade Boulanger, c'est sa pensée. Quand le Réseau a quelque chose à dire en tant que tel, c'est toujours clairement dit.
    Quant aux agents fauteurs de trouble, libre à vous de penser que cela n'existe pas.
    gr

  • Jean-Pierre Bélisle Répondre

    20 août 2011

    Je n’ai aucune intention de détruire de Parti Québécois et je n’en souhaite pas la disparition. Seulement, le débat est ici politique : Il porte sur le cœur du programme, du plan, du projet péquiste. Et la question demeure de savoir si ce plan nous rapproche ou nous éloigne de l’indépendance du Québec.
    Pierre Falardeau a déjà dit : «Ah la phrase débile: "Il faut être sur la patinoire pour scorer"... Moi, je veux bien jouer au hockey... mais là, tu joues à 1 contre 10, les arbitres, le gars qui passe la Zamboni… »
    Alors, l'ultime chance du provincialisme, ça sera jusqu'à quand ?
    À cet égard, mes positions personnelles, quant au « Plan de gouvernance souverainiste », rejoignent essentiellement celles exprimées il y a peu par Patrick Bourgeois. Ma vision d’un « plan de gouvernance véritablement indépendantiste » s’affilie en substance à celui publiée par le RRQ ou développé sous d’autres angles et plus en profondeur par d’autres auteurs sur Vigile.net
    Il n’y a pas de subterfuge. Il n’y a aucune attaque personnelle, loin de là. Je n’aligne que des prises de positions, je compare leur substance et je pose une question, une seule. Cette question est peut-être intense, mais certainement pas virulente, agressive ou de mauvaise foi.

    Monsieur Bégin a fait une mise au point et j’en prends acte. On verra la suite.
    Jean-Pierre Bélisle
    @ Gilles Rhaume: Le véritable subterfuge, Monsieur Rhéaume, c'est d'accuser les éveilleurs de conscience de faire le jeu du fédéral pour les faire taire et les discréditer. Vous me faites penser à ces curés de village des années '40 qui qualifiaient d'apostats, d'athées ou de représentants de Satan tous les honnêtes catholiques qui osaient poser la moindre question sur l'orientation de leur Église. C'est la caractéristique des esprits totalitaires, dans toutes les sociétés humaines, depuis des siècles. Comme l'écrivait Molière:
    "Doncque si de parler le pouvoir m'est ôté
    "Pour moi j'aime autant perdre aussi l'humanité
    "Et changer mon essence en celle d'une bête

    Revoyez http://www.youtube.com/watch?v=-h8H4WJnLAE et demandez-vous où était le PQ.
    JPB

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2011

    Falardeau et Bourgault ont toujours refusé d'abandonner le PQ.
    Je ne vous parle pas de deux idiots de la cause.
    Pierre Falardeau et Pierre Bourgault fustigeaient même les détracteurs du PQ pour cause de faire le jeu du Canada et aussi pcq le Parti de René Lévesque possède la légitimité historique.
    Il y en a parmi nous qui détestent le PQ et ce depuis 40 ans alors qu'ils ont combattu et comploté contre tous ses chefs sans exception.
    Eux j'en sacre totalement, je leur préfère Trudeau.
    Mais les autres, les gens de bonne foi qui estiment que tout recommencer à 0 ce ne serait pas grave, ne savent pas vraiment de quoi ils parlent.
    Moi si,
    Gilles Rhéaume, membre-fondateur du PQ en 1968.
    Chef du Parti indépendantiste de 1987 à 1990.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2011


    ''René Boulanger a-t-il été chargé d’annoncer la transformation prochaine des militants du RRQ en anges-gardiens du PQ ?''
    Ça serait franchement très intéressant et utile.
    Je ne veux pas parler pour le RRQ, mais j'émets l'hypothèse qu'il voulait peut-être seulement pousser le PQ dans une direction, mais sans le pousser dans le précipice. Une fois le PQ au bord, on réalise que c'est dangeureux pour la cause et on voudrait le tirer en lieu sûr.
    C'est un jeu dangeureux d'espèrer et contribuer à l'éclatement du PQ. On peut espèrer l'émergence d'un force indépendantiste marchant d'un bon pas vers le pays, mais ça peut être tout autant le contraire et être le début de la fin, la marginalisation de l'option.
    Le RRQ n'est peut-être pas complètement fou et veut sortir du casino de la libération nationale pendant qu'il est encore temps et qu'il nous reste encore du change dans les poches pour prendre l'autobus du pays.
    Le RRQ voue une admiration pour feu Pierre Falardeau. Falardeau qui de tout les épisodes n'a jamais attaqué le PQ. Si mon hypothèse se confirme, ça serait dans l'esprit Falardien.
    ''Le bateau coule et des passagers veulent discuter de l'aménagement intérieur de la chaloupe. Ramons, câlice! On discutera ensuite de la couleur de la casquette du capitaine ou de la forme des rames.''

  • Patrick Diotte Répondre

    19 août 2011

    M.Bélisle,
    J'ai bien lu le texte de René Boulanger et je ne le reçois pas du tout de la même façon que vous. Personnellement, je l'ai beaucoup aimé et j'ai constaté que j'étais loin d'être le seul. Je crois que ce ton et cette ouverture d'esprit rejoignent beaucoup de militants.
    Vous faites une analyse microscopique du texte sans vous priver d'utiliser des subterfuges journalistiques et tout ça pourquoi ? Vous espérez que les chroniqueurs de l'organisation ne puissent pas poser un regard différent de celui qui, depuis peu, a pris de l'ampleur dans plusieurs des tentacules du mouvement indépendantistes ? Je comprends mal que cette intervention soit si virulente. Je n'ai pas plus de réponses que vous sur le fonctionnement interne de l'organisation, mais vos questionnements ne me semblent pas pertinents. C'est un texte d'opinion, celle de René Boulanger, ce n'est pas un nouveau manifeste. Relisez le manifeste, ainsi que les propositions qui ont été soumises sur leur site, la position doit s'y trouver... en ce moment, tout évolue rapidement et tout le monde dit son mot.. (en passant, c'est un manifeste que je signerais bien avant de signer celui qui nous a été présenté dernièrement et des positions que j'endosserais beaucoup plus que ce qui se présente avec JM Aussant)
    Nous sommes en ce moment sur un terrain fertile d'où peuvent sortir plusieurs nouveaux scénarios et tous seront lourd de conséquences !! Ça n'aurait pas de sens de se borner à détruire à tout prix l'appareil politique du PQ, usé mais qui peut reprendre la route, alors que selon toute évidence, plusieurs on fait un choix hâtif, voir émotif, dès le départ en ne contemplant pas du tout le contexte réel et particulièrement l'intervenant principal qui ne semble pas être ni devenir ce que plusieurs croyaient.
    De croire que la situation qui peut se présenter avec le PQ au pouvoir ne soit pas nécessairement désespéré, ce ne serait pas un «arrêt dans l'action» si c'était la position du RRQ, mais plutôt une ouverture importante et peut-être décisive pour la suite des choses, alors que se refuser à envisager toutes les possibilités qui se présentent, refuser de débattre ouvertement de notre avenir national en s'obligeant à tenter de débarrasser le Québec du PQ, c'est ça qui me semble être une fixation et un «arrêt de l'action». Même en acceptant le scénario, il n'en demeure pas moins qu'il s'agirait de tout un combat que de s'en prendre politiquement au PQ et prétendre pouvoir le remplacer, il ne faut pas prendre les gens pour des cons, ils comprennent que ça ne se fait pas aussi facilement et que c'est un contrat à très long terme. Bien des opinions très radicales se sont formées au sujet du PQ... si ces opinions sont très justifiables, est-ce que cette radicalité l'est ? Elle l'est devenu pour plusieurs, ça, j'ai remarqué!!
    Mais moi je crois qu'il faut arrêter de fermer des portes que même les démissionnaires sont en train de rouvrir, ainsi que bons nombre de militants actifs, portes qui seraient déjà entièrement ouvertes si Pauline Marois n'était pas là, Aussant l'a aussi dit, ce qui signifie bien que le problème ne serait pas le véhicule mais la conductrice. Les changements profonds à apporter, il faut arrêter de les souhaiter et commencer à vraiment les provoquer, ça exige une reprise de la communication et, dans le cas où des élections se présenteraient très bientôt, un appui... en fait ça va prendre beaucoup plus que ça pour contribuer à l'élection du PQ... on ne peut plus trainer entre deux idées ainsi, on va échoué complètement à côté de la track, on est dans la pire des situations et il faut se brancher parce que AUCUN scénario ne fonctionnera plus, le mouvement indépendantiste sera complètement rayé de toute la sphère politique pour une période qui s'annonce pour être très longue... pensez-en ce que vous voulez, ce scénario EST celui qui se dessine actuellement et il est le plus crédible... et dangereux. Sincèrement, on parle de minimalement 5 ans à être étouffé, marginalisé par le pouvoir et la presse, ainsi qu'Ottawa et son attitude très louche qui laisse envisager une sale attitude à venir... une crise économique mondiale qui vient de s'amorcer... c'est beaucoup 5 ans pour tous les militants, jeunes et moins jeunes, qui militent jours après jours. Si l'ensemble du mouvement indépendantiste s'était rassemblé derrière l'idée si alléchante d'un «grand et vraie» parti indépendantiste, mené par un «grand et vrai» chef indépendantiste, si l'engouement avait été relativement complet, le succès de cette démarche aurait été envisageable, mais il faut constater que ce n'est pas le cas.
    C'est mon opinion personnelle, j'ai été choqué par certains de vos commentaires et c'est pourquoi je vous réponds, je précise à nouveau que je ne parle qu'en mon nom, ces propos n'engagent que moi et je n'ai aucun lien avec l'organisation pas plus qu'avec René, sinon que je le respecte pour le grand patriote qu'il est mais aussi pour le grand humain... ce qui représente pour moi l'essentiel chez un patriote.
    Bonne nuit!
    Patrick Diotte

  • Archives de Vigile Répondre

    19 août 2011

    On se calme. Notre ami René n'a pas été mandaté pour quoi que ce soit, il s'exprime en son nom personnel. Comme les autres chroniqueurs du Québécois, d'ailleurs. Lorsque le RRQ veut s'exprimer en tant qu'organisation, il envoie un communiqué, il ne mandate pas un chroniqueur. Et nos chroniqueurs sont libres d'exprimer leurs analyses personnelles : elles n'engagent qu'eux.

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    19 août 2011

    Merci Monsieur Belisle d'avoir porté notre attention sur le texte ubuesque de Monsieur Boulanger.
    Ce Monsieur qui entend des voix dans un cimetière, ce qui n'est pas donné à tout le monde, m'a fait penser à une phrase qui m'était venue à propos de la maison abandonnée de l'ancien premier ministre Louis-H. Lafontaine située en plein coeur du centre-ville de Montréal : "De l'inconvénient d'être mort". C'est à dire qu'on a plus le contrôle sur ce qu'on laisse derrière soi et dans ce cas-ci, de ce qu'on voudrait nous avoir entendu dire.
    Revenons en à l'article de Monsieur Boulanger. Pour recourir à une image, puisqu'aucune analyse rationnelle n'est possible, j'imagine une importante chute de neige (j'emploie pour les besoins de la présente ce matériau par délicatesse; libre au lecteur d'imaginer autre chose) qui recouvre complètement le sol à la suite d'un cataclysme ne laissant qu'un profil adouci de tous les débris éparpillés sur le sol. Vu comme cela, toutes les aspérités disparaissent, tous est blanc, arrondi, harmonieux, calme et on est porté à oublier le désastre qui couve en dessous. Qu'arrivera-t-il au printemps ?
    À vrai dire, je n'ai jamais rien pensé, écrit ou lu d'aussi désespérant à propos du Parti québécois que le texte de Monsieur Boulanger. Cela dépasse l'entendement. Ce qu'il fait, c'est un éloge de la médiocrité, ce qu'il décrit, c'est la tromperie, l'inutile, le superficiel. La réalité ne peut pas être aussi pire. Après avoir mieux que personne énuméré tous les travers du parti Québécois, il affirme s'en satisfaire. Avec des amis comme ceux-là le parti Québécois n'a plus besoin d'ennemis.
    Est-ce de l'ironie, du cynisme, de la flagornerie, de la dissonance cognitive ou du "realpolitik" ? Surpris ensuite que les Québécois votent pour des poteaux qu'ils ne connaissent pas et qui ne parlent même pas leur langue ? Allons donc, avec une autre chute de neige et un beau tapis blanc qui recouvrira tout on finira par admettre que tout cela fait partie du paysage.
    Dans tout ce que j'ai écrit, j'ai toujours conservé l'espoir d'un redressement du PQ et je n'ai jamais condamné son chef.
    Monsieur Bélanger me donne tort sur toute la ligne. Et c'est donc moi qui n'aurait rien compris. Tous ceux qui croient à la libération du Québec sont-ils donc aussi naïfs que moi ? Dites moi que je rêve et ne me réveillez plus, de ce monde-là je ne voudrais plus.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 août 2011

    Quelle déception cet article. M. Boulanger veut que le PQ tienne le fort ? Mais de quel fort parle-t-il ? Le Parti Québécois, ce parti issu du PLQ, tout comme l'ADQ, n'a jamais prôné l'Indépendance du Québec. L'étapisme, le chouverainisme, l'affaire Michaud, tantôt autonomiste, confédéraliste, gouvernance provinciale en attendant, et puis quoi encore ?
    On laisse entendre que ceux qui osent critiquer le PQ sont des traîtres ou des agents fédéraux, mais, comme détournement d'un idéal, une stratégie concoctée par le Conseil privé de la Reine n'aurait pas fait mieux que ce que le PQ a fait ! Comment peut-on se dire militant indépendantiste et faire tenir le fort par des naufrageurs ?